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Une forêt. Deux résistants. Un homme à abattre, accusé à tort de collaboration. Comment faire un choix moral dans des circonstances où la morale n’existe plus ?
En 1942, la Biélorussie subit le joug de l'occupation nazie. Dans la forêt deux résistants recherchent Souchénia, un homme accusé à tort de collaboration. Comment faire un choix moral dans des circonstances où la morale n’existe plus ? Durant la Seconde Guerre mondiale, personne n’est innocent.
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" Après My Joy, son premier long métrage, Sergeï Loznitsa continue son exploration de la ténébreuse âme slave en suivant un homme innocent d
" Après My Joy, son premier long métrage, Sergeï Loznitsa continue son exploration de la ténébreuse âme slave en suivant un homme innocent dans un monde qui ne laisse pas de place à la vertu. Même si l’ironie semble parfois favoriser le personnage, il n’en profite jamais pour se sauver. Au contraire, il ajoute une charge à son fardeau déjà lourd, comme si le fait d’être le seul témoin de ses actes l’obligeait à d’autant plus de rigueur. Cet étrange dilemme moral d’un homme condamné à se punir lui-même aurait pu s’intituler Châtiment sans crime. (...) L’admirable photo d’Oleg Mutu apporte une réalité très sensible à cette saga dans le froid et l’humidité de la forêt. Mais il vaut mieux choisir une salle bien chauffée."
Gérard Delorme" Le film interroge les ressorts de la culpabilité, du remords et du courage au coeur du chaos. Et tente de retrouver ce qu'il reste d'huma
" Le film interroge les ressorts de la culpabilité, du remords et du courage au coeur du chaos. Et tente de retrouver ce qu'il reste d'humain dans un monde où la barbarie règne. Au milieu des ténèbres, le réalisateur maintient une lueur fragile : la figure dostoïevskienne de Sushenya, incarnation hébétée et bouleversante de l'innocence et du bien.
Dans cette réflexion intense, les dialogues sont réduits au strict minimum : tout passe par la puissance souveraine de la mise en scène. La violence spectaculaire de My joy, la première fiction de Sergueï Loznitsa, est désormais reléguée hors champ. Comme dans les documentaires de ses débuts, superbes chroniques de la Russie profonde (Paysage, Lumière du Nord...), le réalisateur prend le temps de développer de longs plans-séquences où les mouvements de caméra sont rares, et la musique, absente. Mais cette austérité apparente révèle une inépuisable richesse visuelle — chaque cadre est composé comme un tableau —, et surtout sonore. Grâce aux cris des animaux au loin, au souffle du vent dans les branches, aux bruits des pas sur le tapis de feuilles humides, on a l'impression de se trouver, physiquement, au coeur de la forêt en compagnie de Sushenya, notre frère d'âme traqué par le mal. Cette forêt à la fois angoissante et apaisante, Loznitsa la filme longtemps comme un refuge (dès que les personnages en sortent, ils se mettent en danger), puis comme un tombeau. Alors que le brouillard recouvre petit à petit l'image, les bouleaux qui craquent font écho aux grincements sinistres de l'échafaud... "
" En plus d’être un portrait terrible de la nature humaine en temps de guerre, Dans la brume est aussi une élégie au rythme lancinant, laiss
" En plus d’être un portrait terrible de la nature humaine en temps de guerre, Dans la brume est aussi une élégie au rythme lancinant, laissant au spectateur le temps de la réflexion et de l’observation. Il a beau être d’un réalisme saisissant, il laisse aussi l’imaginaire vagabonder dans les confins de l’horreur grâce à une maîtrise inouïe du hors-champs. En bref, c’est un film qui confine au sublime."
Emmanuelle Spadacenta" Dans la brume ne parle pas beaucoup ou parle bas. Destin, fatalité, barbarie, humanité, les très grands mots sont pourtant dits mais sans
" Dans la brume ne parle pas beaucoup ou parle bas. Destin, fatalité, barbarie, humanité, les très grands mots sont pourtant dits mais sans grandiloquence, sans effets d’images qui seraient des pléonasmes. Il évoque plus qu’il ne montre. Toute la différence entre un film qui fonctionne (la majorité du cinéma) et un film qui marche. Une déambulation philosophique autant que physique où les retours en arrière ne sont pas un labyrinthe de culs-de-sac mais un réseau d’échappées belles. Un film qui va de l’avant, surtout dans la brume, qui plus est en titubant, ça ne se refuse pas."
Gérard Lefort" Dans la brume est un film dont on sort dans un état second, après avoir été tenu en haleine pendant 2 h 10. Malgré sa lenteur, malgré son
" Dans la brume est un film dont on sort dans un état second, après avoir été tenu en haleine pendant 2 h 10. Malgré sa lenteur, malgré son ton solennel, la tension y est palpable à chaque instant. Car dans l'histoire, terrible, qui se déplie ici autour de trois personnages, en trois flash-back autonomes, le moindre mot, le moindre geste, est affaire de vie ou de mort.(...) Entre les flash-back qui retracent trois moments décisifs de la vie, pendant la guerre, de Shushenya et de ses deux bourreaux, un système d'échos se tisse, fondé sur une même morale, héritière de celle de Primo Levi : à une telle époque, rester en vie se paye d'une culpabilité et d'une honte éternelles. (...)
Héritier de la grande tradition du cinéma russe, Sergei Losnitza filme la forêt comme une puissance terrassante, un grand monstre sombre qui engloutit dans son silence les supplications de ceux qui s'y sont égarés. Etirés dans la durée, jouant magnifiquement de la lumière naturelle, les plans sont d'une densité fascinante. Le son y joue un rôle majeur, en particulier pour représenter la mort. Toujours hors champ, comme si chaque mort renvoyait à toutes les morts, elle se manifeste par un bruit - de fusillade, de chute des pendus - d'autant plus atroce qu'il est aveugle.
La démarche de Loznitsa n'est pas sans évoquer celle de Paul Verhoeven dans Black Book, autre film contemporain sur la seconde guerre mondiale, aussi baroque et pétaradant de couleurs que celui-ci est sobre et infiniment gris. Le cinéaste néerlandais revisitait ce pan de l'histoire tant et tant mis en scène en l'envisageant lui aussi comme un cancer corrupteur de tous les esprits. On retrouve, en outre, dans les deux films, l'idée selon laquelle la Résistance a pu servir des motifs opportunistes, pas toujours les plus nobles. Comme si le temps était enfin venu, pour le cinéma, d'entrer dans la zone grise qui caractérisa cette période."
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