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Un professeur de philosophie dépressif se lie d'amitié avec une étudiante. La jeune femme est séduite, mais il se refuse à elle...
Professeur de philosophie alcoolique et dépressif, Abe Lucas obtient un poste dans l’université d’une petite ville. Il y fait la connaissance de Rita, prof de sciences qui, minée par son mariage désastreux, tombe sous son charme. Jill, étudiante en couple avec Roy, est à son tour séduite, mais Abe se refuse à elle. Dans un café, Abe et Jill entendent, par hasard, une conversation à la table d’à côté : une femme se plaint de ce qu’un juge abusant de ses pouvoirs s’apprête à lui retirer la garde de ses enfants. Abe décide alors d'assassiner le juge. Il dérobe du poison dans le laboratoire de Rita et, suivant les allées et venues de sa victime, guette l’occasion idéale. Passionné de philosophie, Woody Allen a voulu exprimer la contingence et le caractère aléatoire et futile de l'existence, à travers le personnage dépressif et suicidaire qu'interprète Joaquin Phoenix. Le film a été présenté hors-compétition au Festival de Cannes en 2015.
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"Le meurtre est-il une force créatrice ? Abe, alcoolique notoire et prof de philosophie à la dérive d’
"Le meurtre est-il une force créatrice ? Abe, alcoolique notoire et prof de philosophie à la dérive d’une petite faculté, en est convaincu. La morale selon Kant ? L’existentialisme cher à Kierkegaard ? Même cet enseignant a priori brillant l’affirme à qui veut l’entendre : tous ces concepts ronflants d’intellectuels ne trouveraient aucune concrétisation tangible dans le monde réel. Resterait donc à l’Homme de déterminer lui-même sa ligne de conduite, le moteur donnant un sens à son existence et ravivant son souffle de vie. Au fond, un seul écrivain ou presque aurait tout compris au regard d’Abe : Dostoïevski - point de vue qui n’est pas sans rappeler celui d’un certain Friedrich Nietzsche. Problème : celui-ci a écrit Crime et Châtiment, et chez Woody Allen, rares sont les personnages voyant en définitive leurs hypothèses initiales se confirmer… (...)"
"(...) Cette bascule du personnage en assassin inscrit L’Homme irrationnel dans le prolongement de Crimes et d&ea
"(...) Cette bascule du personnage en assassin inscrit L’Homme irrationnel dans le prolongement de Crimes et délits et Match Point. Mais l’absence de mobile – sinon d’offrir un sens à sa vie, voire d’opérer une sorte d’exploit artistique – offre une résonance plus forte encore avec le couple de gays psychopathes de La Corde d’Alfred Hitchcock qui transcendent leur crime en happening mondain.
Allen creuse, lui, le versant existentiel du crime “gratuit” : son sentiment de délivrance, l’absence de culpabilité, dans un enchevêtrement de dialogues pleins d’humour macabre et d’une admirable perversité.
Pris dans le faisceau aléatoire du hasard et de la chance (incluant une lampe torche et un jeu de roulette russe), ce crime profite in fine à l’homme, plutôt qu’à l’assassin, puisqu’il le libère peut-être de son surmoi. Tuer le “juge”, c’est avant tout détruire le gendarme en soi-même pour s’offrir la vie hédoniste qu’on a toujours rêvée (tout en se l’interdisant) : vivre plusieurs idylles sexuelles, manger des tonnes de bacon, fuguer en Espagne... De quoi flatter nos pulsions meurtrières."
Retrouvez l'intégralité de la critique sur Les Inrockuptibles.
"(...) Il y a (...) dans L'Homme irrationnel plus d’une piste étonnante, entrapercue ici ou là. Tel
"(...) Il y a (...) dans L'Homme irrationnel plus d’une piste étonnante, entrapercue ici ou là. Tel ce personnage, pas si bourgeois, d’ancienne hippie, amoureuse de l’amour (Parker Posey, convaincante), ou tel ce ton franchement moqueur, plus acide qu’à l’accoutumée, lorsqu’il est question de présenter le protagoniste. Est-ce la présence du très sérieux Joaquin Phoenix qui semble d’abord placer le film sous un jour plutôt sombre ? On dit que, même quand il ne joue pas dedans, les films de Woody Allen demeurent des autoportraits, souvent gentiment masochistes. Le personnage de Roy, menteur et dragueur, déprimé et déprimant, collectionne pourtant les défauts sans être bien attachant en retour. « C’est le triomphe du style sur le fond » dit-on même pour décrire sa tchatche stérile. Et l’espace d’un instant, on a l’impression que derrière cette virulence, Woody règle a peut-être des comptes à régler... Et puis finalement non. Suite à un évènement narratif que nous ne révèlerons pas, le film bascule de deux manières. Sa noirceur laisse place à une enquête comique et décalée, so Woody, faites d’intrigues et de manigances. (...)"
"(...) Le film est une grande réussite. Alors que le traitement formel pourrait paraître d’une immense l&eacut
"(...) Le film est une grande réussite. Alors que le traitement formel pourrait paraître d’une immense légèreté, soutenu par une photo magnifique de Darius Khondji et par une musique jazzy antinomique, il s’agît pourtant bien de l’un des métrages les plus noirs de l’œuvre de Woody Allen. Les apparences de la brillante faculté américaine sont donc trompeuses. Elles ne sont là que pour marquer le doute qui s’est installé dans la réflexion occidentale, caché insidieusement dans le conformisme absolu.
Le personnage principal, l’une des références philosophiques majeures de notre époque, se révèle être en réalité un névrosé désespéré et décroché de toute empathie. Son obsession pour Heidegger et son lien avec le nazisme, son alcoolisme affiché, ses différents traumas et son intérêt pour les histoires sans lendemain, auraient dû pourtant en alerter plus d’un. Que ses collègues et les deux femmes en admiration devant lui s’en rendent à peine compte pousse la question sur la banalité du mal.
La question de fond qui revient tout au long du film est simple. Au milieu de l’image fabriquée d’une société qui se veut parfaite, comment se fait-il que les trauma profonds ne soient pas pris en compte, alors qu’ils sont à la source même de tous nos maux sociaux ? (...)"
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