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Se racontent ici à travers le regard des chevaux, les histoires et passions qui secouent une petite communauté en Islande.
Se racontent ici à travers le regard des chevaux, les histoires et passions qui secouent une petite communauté en Islande. Entre conflits de voisinage, tempête de neige et chalutier russe, les chevaux font le lien entre les habitants de cette vallée aussi belle qu'isolée.
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" C’est sur la rétine d’un cheval majestueux que se reflètent les silhouettes des hommes en mouvement s’affairant à la préparation des bêtes
" C’est sur la rétine d’un cheval majestueux que se reflètent les silhouettes des hommes en mouvement s’affairant à la préparation des bêtes, images mouvantes qui n’auront de cesse de trouver leur alter-ego animal dans l’œil des maîtres chevaucheurs. Des chevaux et des hommes, par sa construction éclatée narrant différents épisodes de l’histoire d’une petite communauté islandaise dont la vie est inextricablement liée à celle des chevaux, ne cesse de relier le singulier et l’universel, le général et l’intime qui jaillit au sein du groupe.
Si les paysages de l’île de seulement 200 000 habitants ne cessent de nous époustoufler par leur beauté irradiante, Benedikt Erlingsson ne sombre jamais dans le piège de l’esthétisme gratuit et se concentre sur les relations complexes qui unissent les différents personnages avec un humour corrosif ravageur dans la droite ligne de celui proposé par son mentor Fridriksson. On reconnaît la patte du réalisateur des Anges de l’univers dès la première scène où l’excellent Ingvar Eggert Sigurðsson (acteur fétiche de Fridriksson), juché sur sa jument blanche et immaculée, fanfaronne avant que celle-ci se fasse monter dessus par un étalon en rut, le dépossédant du même coup de sa virilité.
Sous ses aspects foutraques et ses saynètes qui lorgnent souvent du côté de l’absurde (un homme traverse la mer à cheval pour récupérer de la Vodka à bord d’un chalutier russe, un autre se crève les yeux avec des barbelés en voulant passer par le champ interdit de son voisin), le film dépasse le simple divertissement de luxe pour disséquer avec brio une partie de la société traditionnelle islandaise engoncée dans ses codes. Avec une grande économie de parole, qui correspond bien à une certaine pudeur de la part de personnages isolés et écrasés par une montagne de non-dits, le réalisateur insuffle à son film un rythme singulier, berçant voire envoûtant, où hommes et chevaux semblent évoluer ensemble vers un destin commun.
Les deux espèces, mises sur un pied d’égalité par une réelle volonté d’anthropomorphisme, s’enracinent au cœur d’une nature quasi vierge à la beauté sensuelle empreinte d’une sorte de mysticisme ancestral. Mais cette nature s’avère excessivement capricieuse et c’est dans les épreuves qu’hommes et chevaux se rapprochent le plus et semblent veiller l’un sur l’autre avec une infinie tendresse. Image la plus bouleversante du film -et la plus emblématique de la dévotion totale de l’animal à son maître-, c’est le cœur déchiré qu’un jeune touriste égaré dans les plaines à la nuit tombée sacrifie son cheval et se protège du froid en se réfugiant dans ses entrailles.
Erlingsson ne cesse de travailler sa matière cinématographique, multipliant les angles de caméra pour donner corps et chair aux moments les plus incongrus mais le fait toujours avec un sens aigu de la mesure. Avec ses ruptures de tons perpétuelles, des images choc à la beauté glacée (disséminées là où l’on s’y attend le moins) qui percutent le spectateur de plein fouet et rappellent la toute puissance de la nature mais aussi la capacité de résilience humaine et l’imperfectibilité de notre condition, les regards profonds de chevaux altiers lancés à pleine vitesse dans un même élan de grâce, le film glace autant qu’il émerveille, et ne cesse jamais d’innover. Si la progression dans le récit n’est pas toujours évidente et que l’ensemble reste malgré tout un peu décousu, Des chevaux et des hommes jouit d’un statut presque expérimental et surtout d’une franchise totale. Et c’est avec plaisir que nous suivons ces hommes et leurs bêtes combattant d’arrache-pied pour survivre et perpétuer leur mode de vie. Ça c’est du cinéma ! "
" Le cheval est noble, solide et fier. L'homme... est plus compliqué ! Quelque part en Islande, dans de vastes et superbes paysages glacés,
" Le cheval est noble, solide et fier. L'homme... est plus compliqué ! Quelque part en Islande, dans de vastes et superbes paysages glacés, le réalisateur suit les tribulations d'une petite communauté d'éleveurs. On frôle le film à sketchs, qui glisserait insidieusement d'un incident plus ou moins grave à l'autre, d'une cuite fatale (on boit beaucoup, et à peu près n'importe quoi) à une absurde querelle de voisinage.
Tout un petit théâtre cruel et cocasse des passions et des ridicules semble se refléter dans le regard glauque et doux de ces chevaux islandais, à la fois délicats et trapus. Le réalisateur Benedikt Erlingsson (dont c'est le premier long métrage) observe ses personnages, bi- et quadrupèdes, avec la même distance. D'où cette séquence forte, mémorable, dérangeante : échappé d'un enclos, un étalon se précipite sur une jument et la monte, alors même qu'elle porte un cavalier. Le voilà soudain recroquevillé sur sa selle, le regard fuyant. Comme s'il endurait lui-même cet outrage, ce viol... "
Des chevaux et des hommes (traduction un peu rapide d’un titre original signifiant plutôt " Le cheval qui est en nous ") conte plusieurs his
Des chevaux et des hommes (traduction un peu rapide d’un titre original signifiant plutôt " Le cheval qui est en nous ") conte plusieurs histoires ayant lieu dans le même voisinage, fatalement appelées à s’entrecroiser et réunissant plusieurs thèmes familiers à la société islandaise, avec l’animal pour témoin et/ou acteur : leur relation avec l’alcool, leur relation avec une nature rude, leurs relations entre voisins... Le tout, prenant plaisir à alterner les tons (comédie enjouée ou noire, drame parfois sanglant...), forme un kaléidoscope coloré par le plaisir de la bifurcation et du portrait entre aimable caricature et fiction plus sérieuse.
C’est tout à l’honneur du scénariste-réalisateur de ne pas avoir, dans cette multiplicité d’histoires et de tons, imposé un ton sur les autres ni s’être complu dans une virtuosité narrative. (...) En vérité, s’il y a ici un élément cinématographique qui se détache pour offrir au film un témoignage intéressant, c’est moins les chevaux et les hommes que leur arrière-plan : l’espace. Les paysages diurnes islandais, uniformes jusqu’à diviser l’écran en un constant clair-obscur horizontal, comme un western aux couleurs ternes, délimitent un espace clos à ciel ouvert où, pour échapper à la monotonie, il faut guetter les petits détails. Et on ne s’étonne guère qu’en son sein, les habitants, clairsemés et pourtant voisins, s’observent mutuellement et se complaisent dans le voyeurisme auquel le terrain les invite. Cela est utilisé à son meilleur escient dans la trame principale qui rassemble les autres : un homme et une femme se désirent l’un l’autre, mais mettront quelque temps à l’assumer ; leurs chevaux, moins timides, se livreront à une acrobatie aussi cocasse qu’humiliante pour un des propriétaires (elle est sur l’affiche du film) ; et tout cela aux yeux de la vallée entière, où il vaut décidément mieux se calfeutrer – ou se mettre véritablement à l’écart du monde – pour espérer avoir une vie intime (...). "
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