
La Playlist UniversCiné de Michel Spinosa
VIDEO | 2014, 8'| Michel Spinosa, réalisateur de La Parenthèse enchantée et Son Epouse, partage avec nous quatre...
Trois filles et deux garçons qui se croisent, s'aiment, se séparent et se retrouvent au cours de ces années 70 marquées par la libération sexuelle.
Les années 70 battent leur plein. La pilule révolutionne la vie des femmes, la sexologie est à la mode, les féministes font entendre leurs voix mais le droit à l’avortement libre et gratuit reste à conquérir. C’est pendant cette décennie marquée par la libération sexuelle que trois filles et deux garçons vont se croiser et s’aimer, se séparer et se retrouver.
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" En effet, le plaisir ne mène pas toujours au bonheur : c'est ce que nous montre avec une mélancolie diffuse et acidulée ce film, chronique
" En effet, le plaisir ne mène pas toujours au bonheur : c'est ce que nous montre avec une mélancolie diffuse et acidulée ce film, chronique d'une époque révolue, suspendue entre l'arrivée de la pilule et celle du sida, et baptisée par Françoise Giroud de "la parenthèse enchantée". Une époque dont Spinosa a choisi d'observer les révolutions de loin et dont il situe judicieusement l'action en province pour en préserver la féerie.
Autre point appréciable : des personnages qui ne sont pas figés dans un code stratégique du bon devenir mais qui bougent, jamais là où on les avait laissés, toujours un peu plus loin, ou un peu en arrière, souvent illogiques, bref, crédibles. Bravo aux interpètes, tous impeccables, qui ont eu l'intelligence de ne pas la jouer perso en essayant de se détacher du (joli) lot, et d'avoir ainsi largement contribué à une réussite qui ne pouvait être collective. "
" Et c'est comme si Michel Spinosa oscillait entre ces deux maîtres du cinéma français. Entre Demy et Truffaut. Deux faux gentils, qui montr
" Et c'est comme si Michel Spinosa oscillait entre ces deux maîtres du cinéma français. Entre Demy et Truffaut. Deux faux gentils, qui montraient avec douceur quelques tranquilles tragédies ordinaires. La Parenthèse enchantée fait donc rire, mais laisse aussi une impression de profonde mélancolie. Le film commence sur un ton burlesque... mais les couples y tombent bel et bien à l'eau. C'est un film sur le bonheur. Et il s'est perdu en chemin. (...)
Mais "le souvenir du bonheur, n'est-il pas déjà du bonheur ?" demandait-on justement dans un film de Jacques Demy. C'est ce que veulent croire les héros du cinéma."
" Voilà un film qui, se situant entre les années 1968 et 1981 s’offre au regard non comme une reconstitution chronologique mais comme un r
" Voilà un film qui, se situant entre les années 1968 et 1981 s’offre au regard non comme une reconstitution chronologique mais comme un rêve, un rêve éveillé. Cette approche a le mérite d’être stimulante pour restituer ce qui s’est joué là et ce que peut en retenir le cinéaste, vingt ans plus tard, aujourd’hui.(...)
Rêve éveillé, La Parenthèse enchantée l’est par sa construction même. Le montage des différentes séquences s’effectue sur le mode du souvenir, dans ses rapports à la mémoire et à l’inconscient, de moments non chronologiques remontant à la surface telles des bulles de savon - d’où la légèreté de ton et la cohérence de l’ensemble, double réussite de l’auteur du film.(...)
Le cinéaste ne bat pas sa coulpe cyniquement sur la génération 68. Il ne cherche pas plus à reconstituer les débats politiques entre extrême et troisième gauches ou Programme commun. Il s’interroge sur ce qui s’est joué là entre les hommes et les femmes, au moment où arrive la pilule mais où les hommes ne se sentent pas obligés de prendre leur part de préservatif, où la sexualité n’est pas endeuillée par le sida mais où des jeunes femmes doivent encore aller à l’étranger pour se faire avorter, où chacun cherche à remettre en cause le rôle dévolu à chaque sexe et à leur union mais où le mariage est encore un passage obligé et le divorce une issue déjà possible mais où on peut passer à côté de son désir. La libération sexuelle en question -jusqu’à la théorisation possible de l’homosexualité lesbienne comme radicalité politique de la libération de la femme - est prise pour ce qu’elle a été: une libération des corps sans quoi le reste ne sert à rien. "
" Rêve éveillé, La Parenthèse enchantée l’est par sa construction même. Le montage des différentes séquences s’effectue sur le mode du souve
" Rêve éveillé, La Parenthèse enchantée l’est par sa construction même. Le montage des différentes séquences s’effectue sur le mode du souvenir, dans ses rapports à la mémoire et à l’inconscient, de moments non chronologiques remontant à la surface telles des bulles de savon - d’où la légèreté de ton et la cohérence de l’ensemble, double réussite de l’auteur du film.
Il est certes un " avant " et un " après " à cette parenthèse où une génération s’essaye à toutes les combinaisons imaginables du droit au bonheur immédiat. On évoquait les couches moyennes de l’ère reaganiennne. En France quelque chose s’est passé, de plus léger et plus grave à la fois et qui refait surface ici et maintenant.
Le cinéaste ne bat pas sa coulpe cyniquement sur la génération 68. Il ne cherche pas plus à reconstituer les débats politiques entre extrême et troisième gauches ou Programme commun. Il s’interroge sur ce qui s’est joué là entre les hommes et les femmes, au moment où arrive la pilule mais où les hommes ne se sentent pas obligés de prendre leur part de préservatif, où la sexualité n’est pas endeuillée par le sida mais où des jeunes femmes doivent encore aller à l’étranger pour se faire avorter , où chacun cherche à remettre en cause le rôle dévolu à chaque sexe et à leur union mais où le mariage est encore un passage obligé et le divorce une issue déjà possible mais où on peut passer à côté de son désir. La libération sexuelle en question - jusqu’à la théorisation possible de l’homosexualité lesbienne comme radicalité politique de la libération de la femme - est prise pour ce qu’elle a été : une libération des corps sans quoi le reste ne sert à rien."
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