
Pourquoi distribuer ce film ?
Le distributeur français du film, Laurent Aléonard, explique son choix de diffuser en france les films de Asoka Ha1
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Après deux ans passés dans un camp de réhabilitation gouvernemental, un ex combattant de l'armée rebelle vaincue retourne dans son village au nord du Sri Lanka.
De nos jours, au nord du Sri Lanka... Après deux ans passés dans un camp de réhabilitation sous contrôle gouvernemental, un ex combattant de l'armée rebelle vaincue retourne dans son village. Il y retrouve la femme qu'il a aimée, et entreprend de revenir à une existence normale. Coupable, aux yeux des villageois, d'avoir survécu, il est très vite rattrapé par les haines et les fantômes du passé. Une rencontre inattendue va peut-être changer le cours de son destin.
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" Après des difficultés rencontrées avec la censure dans son pays, Asoka Handagama revient avec un film sur
" Après des difficultés rencontrées avec la censure dans son pays, Asoka Handagama revient avec un film sur l’après-guerre au Sri Lanka : le retour au village d’un soldat rebelle des Tigres tamouls libéré des camps de réhabilitation. Dans la belle ouverture du film ( simple, précise, cette première partie montre un grand sens de l’espace et de la mise en scène de retrouvailles entre le soldat et sa femme), on voit l’homme parcourir le chemin vers sa maison et recevoir un accueil interdit : là où les autres sont morts, lui a survécu, et c’est un monde replié dans la douleur que son retour ranime et ramène au présent, dût-il en passer par l’expression de sa colère et de son incompréhension. Impassible et presque doux malgré une apparence de lutteur, l’homme essuie les invectives mais ne dérivera pas de son but : prendre sa place et recommencer à vivre. Cela pourra vouloir dire renégocier sa position de mari et l’entente détruite des familles, ou encore prendre la place d’un autre (l’ancien soldat écrase le gardien d’une bijouterie et se voit offrir son poste) : Handagama n’atténue pas la violence et la fausseté de la situation.
Mais alors que le film, commencé comme un drame familial, prend le chemin d’un film de gangsters au détour de mauvaises rencontres, c’est une autre rencontre qui achève joliment de métamorphoser Ini Avan : quand la propre femme du gardien qu’il a mis au chômage devient ce compagnon à la présence encombrante, et que le héros lui-même se laisse finalement atteindre par la force positive de ce personnage féminin pour opérer enfin sa propre mue."
" Le ciel est souvent d’un bleu tropical, mais les silhouettes sont mangées par les ombres noires, ou par la nuit, quand
" Le ciel est souvent d’un bleu tropical, mais les silhouettes sont mangées par les ombres noires, ou par la nuit, quand les personnages rentrent de leur travail ou se livrent à des activités illégales. Toujours en train de courir à pied ou à vélo, en bus ou en voiture, ils avancent dans un futur que la société leur refuse. La mort rôde et commence à se manifester par le cadavre d’un homme déposé devant le seuil de celui qui revient de la guerre. (...) Comment vivre dans un après-guerre qui est le traumatisme d’une génération et un des thèmes récurrents de l’oeuvre d’Asoka Handagama.
Présente de manière plus elliptique dans This Is My Moon (2001, qui a fait connaître le cinéaste), cette thématique traverse aussi quelques-unes de ces réalisations télévisuelles. Handagama, qui a connu dans son enfance et son adolescence cette guerre pour l’autonomie d’une composante du Sri Lanka, est irrémédiablement marqué par cette période et ses conséquences sociales et psychologiques. Moins métaphorique de Flying with Oner Wing (2004), Celui qui revient affronte directement la question de la survie dans l’après-guerre, sans contournement, sans dispositif narratif de recouvrement.
Le film est comme son héros, direct. Mais le réalisme, qui prend à bras-le-corps personnages, situations, objets, est dépassé par le tempo donné par le cinéaste et par sa mise en scène de regards, de face à face des personnages. Peu de paroles, mais des regards de l’ancien combattant vers sa mère, son ancienne maîtresse qu’il entraîne contre l’avis des parents, vers l’épouse de celui qu’il a involontairement mis au chômage. Les confrontations ont besoin de peu de paroles, parce que les silences dévoilent la solitude et le désarroi des personnages que le metteur en scène met en jeu. La vision est nette, d’un point de vue qui semble toujours celui de l’évidence, débarrassé de toutes scories, réduit à l’expression de l’essentiel."
" Disparu des radars depuis une dizaine d’années, le Sri-Lankais Asoka Handagama réapparaît et s’affirm
" Disparu des radars depuis une dizaine d’années, le Sri-Lankais Asoka Handagama réapparaît et s’affirme avec son septième film comme un des plus solides cinéastes romanesques d’Asie. Il s’attaque ici à l’épisode le plus marquant de l’histoire de son jeune pays : la guérilla séparatiste des Tigres tamouls contre l’armée gouvernementale, qui a duré plus de trente ans.(...) Cela est étayé par un travail soigné sur le son, la lumière, et surtout des séquences nocturnes qui renforcent la sensation d’instabilité que dégage ce drame clair-obscur aux intonations kafkaïennes. Un monde figé, où le pleur d’un enfant est pour une vieille femme un signe de vie permettant d’exorciser les fantômes de cette guerre – qui est le hors-champ sur lequel repose toute cette fiction aussi dense que fébrile."
Vincent OstriaIl ne faut pas rater l’occasion de découvrir Celui qui revient, d’Asoka Handagama, que l’ACID avait présent
Il ne faut pas rater l’occasion de découvrir Celui qui revient, d’Asoka Handagama, que l’ACID avait présenté à Cannes en 2012. Parce que le cinéma sri-lankais est peu connu en France, et parce qu’Asoka Handagama est très certainement l’un de ses représentants les plus singuliers, au regard de ce nouveau film, son huitième long-métrage, et en raison des thèmes qu’il aborde et des représentations qu’il propose.
Handagama est un cinéaste dérangeant dans son propre pays. Huit ans se sont écoulés entre ce film et le précédent, la Traversée du rêve (A Letter of Fire), dont la sortie avait été empêchée. Une censure dont le cinéaste s’est remis avec difficulté. Celui qui revient (sans nom dans le film, un manque symbolique) a participé à la guerre qui a secoué le pays pendant trente ans, des années 1970 à la fin des années 2000, opposant la minorité tamoule finalement battue, au gouvernement de Colombo. Le jeune homme, qui faisait partie des rebelles, retourne chez lui, dans la péninsule de Jaffna, après deux ans de camps de « réhabilitation ». Mais il est vivant. Ce qui n’est pas le cas de nombre de fils des autres familles, morts au feu.
Avec la femme qu’il aimait et qu’il a retrouvée – contre l’avis des parents de celle-ci -, l’ancien combattant peine à démarrer une nouvelle vie. Cette figure du réprouvé est le premier axe du film, à laquelle s’adjoint un autre personnage d’importance : l’épouse d’un homme qui a perdu sa place de vigile à cause de « celui qui revient ». Les femmes sont toujours solides et indépendantes chez Asoka Handagama, loin des stéréotypes. Cette dernière va finir par redonner confiance au personnage masculin par sa ténacité et son courage.
Le film étonne ainsi par la situation qu’il dessine d’un homme entre deux femmes, même si avec la seconde relation affective qui se noue n’est qu’esquissée. Dharshen Dharmaraj (l’ex-combattant) et Niranjani Shanmugaraja (la seconde femme) forment un couple improvisé particulièrement émouvant. Il ne s’agit en rien de l’histoire d’un séducteur mais celle d’un homme désarmé, à tous les sens du terme, qui paye la défaite à laquelle il est associé. Celui qui revient montre aussi comment cette région dominante tamoule se relève de la guerre, avec les immanquables trafics de ceux qui s’enrichissent de la misère.
Malgré son manque de moyens et parfois grâce à cette économie, Celui qui revient déploie, à travers nombre de scènes simplement belles, une tension douce, nocturne et muette. La guerre se prolonge, même une fois achevée.
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