Cyril de Gasperis : "Est-il possible d’habiter un présent perpétuel ?"
Pour son premier long-métrage, L'Absence, le réalisateur s'est confronté à la question de comment filmer l'oubli e1
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Auxiliaire de vie, Félicia s'occupe d’Anna, qui perd la mémoire. Quand le mari d'Anna disparaît, les deux femmes, isolées, perdent ensemble la notion du temps.
Employée comme auxiliaire de vie, Félicia passe ses journées auprès d’Anna, une sexagénaire dont la mémoire disparaît lentement. Un soir, le mari d’Anna disparaît. Les deux femmes poursuivent alors leur vie ensemble et, comme seules au monde dans une maison au creux des marais, perdent, jour après jour un peu plus, la notion du temps et d’elles-mêmes...
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" (...) l'évocation est puissante, juste, émouvante : ruptures de ton, habitude des bien-portants de parler de la mal
" Ce premier long métrage concis et bref traque le vide dans la tête et la vie de personnages qui, bien que familiers (une
" Ce premier long métrage concis et bref traque le vide dans la tête et la vie de personnages qui, bien que familiers (une mère atteinte de démence, une jeune fille timide et dévouée...) finissent par devenir étranges et étrangers. Ravage de la solitude, répétitivité des tâches ou autre chose ? Plus Anna s’emmure et devient imprévisible, plus Félicia entre en elle-même et se perd. Malgré des couleurs douces et une infinie tendresse dans la façon d’approcher les visages, le film est une plongée dans les abîmes insondables du cerveau humain. Posant des questions qu’aucune réponse définitive ne vient apaiser. Douloureux, inconfortable et fascinant."
Isabelle Danel" ... premier film d’une éblouissante pureté, qui joue de bout en bout sur un registre ténu, sur le rituel,
" ... premier film d’une éblouissante pureté, qui joue de bout en bout sur un registre ténu, sur le rituel, la répétition (...) Ce n’est pas tant le récit que la mise en scène qui force l’admiration ; plans-séquences frontaux ; répétition mécanique de gestes quotidiens (exemple : le plan récurrent et toujours identique du plateau du petit-déjeuner).
L’idée n’est pas tant d’épuiser le réel et/ou le sens par la répétition, mais plutôt d’évoquer une sorte de stagnation, de suspension du temps. Le moi de Félicia se dilue dans ces tâches machinales, dans cet intérieur cossu dont elle ne s’éloigne guère (à part, grand événement, une sortie à la piscine avec sa patiente).
Elle finit par se fondre dans le tableau, dans le paysage. Le titre peut donc se comprendre de plusieurs façons. L’absence, c’est la disparition du mari, mais aussi la conscience défaillante de son épouse, ainsi que l’évanescence graduelle de Félicia.
Pour cela, le choix de la comédienne Cécile Coustillac est excellent. Par sa blondeur sage, son visage peu expressif, elle traduit idéalement cette disparition d’elle-même, cette absence au monde."
"Le titre se veut programme. Pour faire bref : comment, sans passé et sans avenir, construire un présent ? L'absence
"Le titre se veut programme. Pour faire bref : comment, sans passé et sans avenir, construire un présent ? L'absence est celle de la figure centrale du film, Anna, atteinte de démence sénile. Elle est aussi et surtout celle des hommes. Le mari attentionné et infiniment patient fuit un beau jour sans laisser d'adresse. Les visites sporadiques du fils ne sont bientôt plus que des coups de fil. Restent les femmes. Beau trio d'actrices capables, au détour de chaque séquence, de transcender les conventions d'une intrigue qui sera fondée sur l'huis quasi clos de la cohabitation de la malade et de ses aides-soignantes. Si Liliane Rovère domine la distribution, jouant de sa gouaille de vieille dame tendre et indigne, Jocelyne Desverchère, infirmière pressée, se montre tout aussi convaincante. Révélation silencieuse, Cécile Coustillac s'efface peu à peu, à l'image d'un film qui se dissout dans la répétition sérielle des mêmes plans. C'est là sa force et sa faiblesse : Cyril de Gaspéris, cinéaste à suivre, frôle l'abstraction et le formalisme mais rend compte non sans panache de la mort du temps."
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