Solange s'imaginait chanteuse, elle est contractuelle. Son costume de scène, c'est un uniforme ; son public, des automobilistes qui l'insultent... Qu’est-ce qui fait qu’un jour, on change de vie ? Une rencontre… une chanson… Un instant de poésie dans un quotidien maussade nous glisse en sourdine la mélodie du premier film du réalisateur de "Je ne suis pas là pour être aimé".
« A force de
notations justes, de finesse, d''intuition sur la nature humaine et surtout
féminine, Le Bleu des villes ne manque pas d'une certaine poésie.»
Alain Riou
Le Nouvel Observateur
« Sujet
d'apparence modeste, en fait essentiel, que le cinéaste et ses interprètes
abordent avec délicatesse et intelligence, avec surtout u...
« Sujet
d'apparence modeste, en fait essentiel, que le cinéaste et ses interprètes
abordent avec délicatesse et intelligence, avec surtout une lucidité logiquement
teintée de cruauté qui lui permet d'aller au bout de son projet, sans
compromissions ni renoncements. Les interprètes, Florence Vignon (également
scénariste), Antoine Chappey dans un rôle très bien écrit et Mathilde Seigner,
excellente en reine d'une semaine, participent pour beaucoup dans la belle
harmonie de ce premier film plus que prometteur en cela qu'il colle idéalement
à son ambition. »
Pascal Mérigeau
Universcine
Solange (Florence Vignon) fait un boulot mal-aimé auquel
on a donné un joli surnom : pervenche. Son quotidien ? Arpenter le bitume
pour coll...
Solange (Florence Vignon) fait un boulot mal-aimé auquel
on a donné un joli surnom : pervenche. Son quotidien ? Arpenter le bitume
pour coller des papillons et essuyer la colère des automobilistes mal garés. Le
soir, elle regarde sans vraiment les voir les échantillons de couleur que lui
soumet son mari pour les murs de la chambre à coucher. Déprime en sourdine que
vient révéler la réapparition d’une ancienne copine de lycée, Mylène, devenue
présentatrice météo (Mathilde Seigner). Solange s’accroche à cette amie
retrouvée, star de la télé, qui, pense-t-elle, fait la pluie et le beau temps.
Mais rien ne change sur un coup de baguette magique…
Derrière le blues d’une contractuelle, Le Bleu des
villes nous entraîne doucement vers le cœur de son véritable sujet :
l’aventure intérieure d’une femme sur le point de bouleverser sa
vie. Le réalisateur Stéphane Brizé nous fait partager ses états d’âmes : du
poisseux au merveilleux, du plus flou au plus tranchant. Car les tempêtes
grondent sous les crânes et, derrière la peinture impressionniste, attachée aux
détails du quotidien, se profilent en réalité de menaçants mouvements de
destruction. Voire une dimension mortifère – le
mari de Solange (Antoine Chappey) ne travaille-t-il pas dans une morgue ?
Mais dans cet étouffement qui menace l’héroïne, le
réalisateur nous donne le sentiment d’accompagner Solange au plus près.
D’être à ses côtés dans le combat qu'elle mène pour affronter ses peurs, pour tenter de
retrouver une vérité intérieure au-delà de l’épaisseur cotonneuse de la réalité.
Avec, à l’horizon, l’espoir de tout sublimer. Parce qu’il
y a cet « au-delà » que Solange touche du doigt dès qu’elle chante,
sa passion secrète. Un « au-delà » qui ne ressemble bientôt plus au
rêve sucré qu’incarnait Mylène. C’est un « au-delà » bien réel, bien
présent, tout proche : pour l’atteindre, il suffit peut-être à Solange de
partir. Courir ce risque…le risque de vivre pour trouver la mélodie qui
est la sienne. Et sonner juste.
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