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L'Exclu du mois : Toutes les couleurs du monde, Babatunde Apalowo, 2022
Ce mois-ci, UniversCiné vous propose en exclusivité le premier long-métrage du réalisateur nigérian Babatunde Apalowo, Toutes les couleurs du monde (Teddy Award 2023, Prix du jury ex-aequo à Chéries-Chéries 2023). Récit intimiste puissant, Toutes les couleurs du monde met en images la rencontre et le rapprochement de deux hommes, dans un pays où l’homosexualité est encore punie par la loi. Le carcan social, comme la mise en scène contemplative de Babatunde Apalowo, emprisonnent le personnage de Bambino, prisonnier de sa confusion et de ses doutes. Un portrait poignant et moderne d’hommes face aux valeurs morales d’une société archaïque et homophobe, mais aussi celui d’une ville, Lagos, qui devient personnage à part entière au gré des errances de Bambino et Bawa.
Nulle part ailleurs : Les exclus UniversCiné
Audrey Estrougo à l'honneur
Il y a une urgence dans le cinéma d’Audrey Estrougo, celle de raconter les histoires qui la consument, de les mettre en images au plus vite, et parfois hors des systèmes de production traditionnels. Une urgence qui se ressent dans Une histoire banale et À la folie, écrits et tournés en un mois, encore plus que dans ses autres films. Qu’il s’agisse des suites d’une agression ou d’une maladie mentale, la cinéaste plonge ses personnages (et ses spectateurs) dans des milieux hostiles. Sa caméra filme les factures sourdes, le mal invisible et ses conséquences sur l’individu, le couple, la cellule familiale. Traitant la douleur comme un personnage à part entière, Audrey Estrougo resserre sa caméra sur les corps, les morcèle, les dissèque. Pour mieux les reconstruire.
Voir Une histoire banale et À la folie
Galaxie Coppola
Bleeder, Nicolas Winding Refn, 1998
Second long-métrage de Nicolas Winding Refn (aka NWR) et inédit en France jusqu’en 2016, Bleeder fait pourtant partie des incontournables de la carrière du réalisateur. Considéré par ce dernier comme son vrai premier film, Bleeder apparaît également comme son œuvre la plus personnelle. S’inspirant en partie de sa période étudiante, le cinéaste raconte deux histoires parallèles mettant en scène ses obsessions. Avant de devenir le guerrier silencieux de Valhalla Rising, Mads Mikkelsen incarne Lenny, un mutique employé de vidéo club, dont la difficulté à communiquer l’handicape dans sa vie sentimentale. Si dans ce cas le silence cache de nobles sentiments, celui de Léo dissimule une rage à l’égard de l’enfant non désiré qu’attend sa compagne. Les rues lugubres de la banlieue de Copenhague deviennent alors le cadre propice à l’expérience de la violence, aussi forte que l’amour - deux modalités indissociables de la filmographie de NWR.
Voir Bleeder
Almodóvar et ses obsessions
Claude Miller : La meilleure façon de filmer
Clermont-Ferrand : comme si vous y étiez
Alice Guy : la pionnière du cinéma
Babatunde Apalowo: Toutes les couleurs du monde
En mars, UniversCiné vous propose en exclusivité Toutes les couleurs du monde, premier long-métrage de Babatunde Apalowo. Le cinéaste nigérian tisse un récit intimiste, celui de la rencontre et du rapprochement de deux hommes, dans un pays où l’homosexualité est encore punie par la loi. Le carcan social, comme la mise en scène de Babatunde Apalowo, emprisonnent le personnage de Bambino, toujours enfermé dans le décor et dans le cadre, prisonnier de sa confusion et de ses doutes. Un portrait d'hommes, mais aussi celui d’une ville, Lagos, qui devient personnage à part entière, au gré des errances de Bambino et Bawa.
Teddy Award à la Berlinale 2023 et Prix du Jury au festival Chéries Chéris 2023, Toutes les couleurs du monde ne sera pas distribué en salles au Nigeria. En France, le film de Babatunde Apalowo a droit à une sortie hybride inédite : Toutes les couleurs du monde est disponible à l’abonnement sur UniversCiné dès le 8 mars, avant sa sortie en salles, le 8 mai prochain.
Voir notre entretien avec Babatunde Apalowo
Le film de février : La Cordillère des songes de Patricio Guzmán
Courrier international s'associe à Universciné pour vous proposer, tout au long de l'année, une sélection de films étrangers qui ont marqué la critique. Voyagez et découvrez un film par mois, choisi spécialement pour vous par Courrier international. Pour le mois de mars, découvrez La Cordillère des songes, documentaire chilien où Patricio Guzman filme la colonne vertébrale du pays : la Cordillère des Andes et montre à travers elle les mystères, les révélateurs puissants de l'histoire passée et récente du Chili.
L'avis de la rédaction de Courrier International :
"Récompensé par l’Oeil d’or du meilleur documentaire, La Cordillère des songes est sans doute le film le plus personnel du cinéaste, mais aussi le plus désabusé." Lire plus
Les films de A.C.I.D : indés et singuliers
Ils nous quittent bientôt ...
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