À la recherche de leur première maison, un couple effectue une visite en compagnie d’un mystérieux agent et se retrouve pris au piège dans le lotissement...
Gemma et son petit ami Tom sont à la recherche d'une maison à un prix raisonnable pour y fonder une famille. Martin, un mystérieux agent immobilier, leur propose d'investir dans Yonder, un lotissement en apparence parfait. Il leur présente la maison numéro 9, qui ressemble à toutes les autres. Peu emballé, le couple veut partir mais se rend compte qu'il est pris au piège...
"Le cinéma reste pour ces auteurs la chance d’agir comme un regard à la loupe sur le quotidien des sociétés modernes. Les injonctions à mener une vie asservie aux projections que la collectivité dominante a mises en place, dans un environnement calibré, pour un parcours balisé, dont nous serions les pions animés, comme dans une programmation géante. Grandir, travailler, investir, procréer, pour faire grandir, travailler et investir les enfants, etc. Merci aux sollicitations publicitaires, déjà clés de l’imaginaire du metteur en scène pour ses courts-métrages ! Et une aseptisation déshumanisante de l’habitat, que de nombreuses fictions aux humeurs diverses ont déjà illustrée, de Mon oncle et Playtime de Jacques Tati à La Famille Jones de Derrick Borte."
Olivier Pélisson
Culturopoing.com
"Dans Vivarium, Lorcan Finnegan confie avoir voulu dénoncer le consumérisme et l’aspiration à la propriété privée sous la forme d’un « conte...
"Dans Vivarium, Lorcan Finnegan confie avoir voulu dénoncer le consumérisme et l’aspiration à la propriété privée sous la forme d’un « conte surréaliste et tordu ». Le pari est réussi, tant le film fait intervenir l’absurde et joue sur des compositions visuelles vertigineuses, où domine une impression d’irréalité. Le décor emprunte son univers visuel aux peintres surréalistes, à commencer par Magritte, qui est de tous les plans. On reconnaît les toiles du peintre belge, en particulier la série intitulée La trahison des images, dans le choix de maisons aux couleurs pastel, les contrastes de lumière, la reproduction à l’infini du même et les alignements symétriques des habitations. La fuite est impossible pour les protagonistes et – l’ironie est cruelle – regarder le ciel ne leur permet même plus de s’échapper mentalement, tant les nuages arborent des formes identiques. Ainsi, l’environnement des personnages, réduits à des rats de laboratoire, s’apparente à une immense cage à ciel ouvert, à un vivarium géant, puisque même l’horizon semble artificiel. De même, les personnages enfermés en sont réduits à répéter les mêmes actions quotidiennes, et de nombreux plans montrent Tom et Gemma en train de reproduire des gestes mécaniques, comme pour insister sur l’ennui désespéré d’une vie de plus en plus désincarnée.
Ainsi, avec Vivarium, Lorcan Finnegan invite son spectateur à un voyage sans promesse de retour et parvient à mettre le fantastique au service d’une fable terriblement dérangeante."
Sophie Yavari
ecranlarge.com
"Comme toute bonne science-fiction, celle de Vivarium est un terreau à réflexion riche et vertigineux. Allégorie simple et pure du moule soc...
"Comme toute bonne science-fiction, celle de Vivarium est un terreau à réflexion riche et vertigineux. Allégorie simple et pure du moule social comme prison qui étouffe et déforme les individus, le film joue aussi avec tous les codes de la sacro-sainte famille, des rôles d'homme-père et femme-mère plaqués de gré ou de force, aux rendez-vous incontournables de la culture occidentale (les céréales du petit déjeuner, la télévision). Un peu comme dans une longue, éprouvante et déviante publicité Ricoré, Lorcan Finnegan s'amuse à fissurer le décor de petit rêve préfabriqué, pour montrer l'hystérie latente, prête à ouvrir sur la folie et la violence.
Au-delà d'un papa, une maman et une chose indéfinissable à découvrir, l'histoire met en jeu l'effet de masse, la dissolution des individus et même le capitalisme, pour créer un labyrinthe terriblement saisissant dans sa vision désenchantée, nihiliste même, de l'existence humaine. Et Jesse Eisenberg et Imogen Poots, étonnamment sous-exploitée malgré son talent évident depuis 28 semaines plus tard et Cracks, mènent ce jeu avec plaisir.
Cette noirceur prend une totale tournure cauchemardesque dans la dernière partie, lorsque le réalisateur retourne le décor pour ouvrir quelques diaboliques pistes pour l'imaginaire. Il suffira de quelques minutes pour créer un abysse de questions et d'angoisse, alors que le monde-prison révèle et dévoile quelques-unes de ses portes.
Finnegan, tout comme les bourreaux de ce terrible cirque, tire les ficelles avec un sadisme irrésistible. Héros et spectateurs sont embarqués dans cette folle impasse, dominés par des narrateurs tout puissants qui jouent avec eux et leur monde. Même si Vivariumsouffre d'une baisse de rythme dans sa deuxième moitié, et que les limites du budget ont certainement restreint les ambitions du cinéaste notamment vers la fin, le voyage demeure suffisamment fort, stimulant et malin pour mériter de s'y perdre, avec délice."
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Très extraordinaire, recommande carrément