Audrey Estrougo : "J'aime l’idée de confronter mes personnages à des milieux hostiles..."
Une histoire banale, ou le film d'une cinéaste acharnée qui a failli ne jamais voir le jour. Audrey Estrougo, qui1
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Nathalie a une vie active simple et agréable. Mais un soir, tout va basculer en quelques minutes. Une histoire banale, mais qui laisse des traces...
Jeune femme de 30 ans, Nathalie a une vie active simple et agréable, travaillant dans le domaine de la santé, sortant souvent entre amis et collègues de boulot. Joyeuse, rêveuse, amoureuse, elle se prépare à emménager bientôt avec son fiancé. Mais un soir, tout va basculer en quelques minutes. Une histoire banale, mais qui laisse des traces.
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"Que peut-on faire avec un petit budget de huit mille euros ? Un beau film, tout sauf banal. Comme galvanisée par son dispositi
"Que peut-on faire avec un petit budget de huit mille euros ? Un beau film, tout sauf banal. Comme galvanisée par son dispositif minimaliste (caméra numérique portée, décors maison, montage au rasoir), Audrey Estrougo mise ses tripes sur la violence indignée de son scénario, s’oblige à des ellipses souvent percutantes, définit ses personnages en allant à l’essentiel et, surtout, confie à Marie Denardaud l’écrasante responsabilité de bouffer l’écran comme si sa vie en dépendait. De pics d’intensités graphique et émotionnelle en final lyrique (...).
Il y a ici un élan de cinéma, une volonté de dire les choses et un investissement collectif qui inspirent une vraie forme de respect."
"Le système se montre trop frileux et ne veut pas d'elle. Qu'importe. La jeune femme sollicite parents, amis, Web et r&
"Le système se montre trop frileux et ne veut pas d'elle. Qu'importe. La jeune femme sollicite parents, amis, Web et réunit… 8.000 euros ! À peine le prix d'un éternuement dans Avatar. Une histoire banale est tourné en trois semaines et en grande partie chez elle. (...)
Dans de telles conditions, Audrey Estrougo a pourtant réussi un petit miracle. Propos sensible, cadrage soigné, délicat dans son traitement, bouleversant sans être larmoyant, Une histoire banale n'a rien du brûlot féministe auquel on aurait pu s'attendre."
"Nul cinéaste avant Audrey Estrougo n'avait restitué le calvaire post-viol de manière aussi physique. Aussi v
"Nul cinéaste avant Audrey Estrougo n'avait restitué le calvaire post-viol de manière aussi physique. Aussi viscérale.
C'est un cri (...), un film douloureux comme une plaie à vif. Que l'auteure appuie un rien trop sa démonstration (les hommes, pas un pour sauver l'autre) n'en altère que peu sa puissance. Quant à Marie Denarnaud, elle déballe ses tripes, elle se fout à poil. Littéralement. Et arrache des larmes."
"Une histoire banale oblige à se placer devant ce qu’on ne voudrait pas voir, en imposant une confrontation frontale, non
"Une histoire banale oblige à se placer devant ce qu’on ne voudrait pas voir, en imposant une confrontation frontale, non pas à l’agressivité physique mais à la douleur mentale. Jamais le film ne fait violence plus que nécessaire à ses personnages, pas plus qu’au regard des spectateurs. Audrey Estrougo se pose les bonnes questions et se donne les moyens d’y répondre.
Servie par le format 4/3, qui forme un cadre étau autour des personnages et isole souvent Nathalie, sa démarche de réalisation consiste à réfléchir à l’adéquation la plus étroite possible entre le propos et sa démonstration. (...)
Une histoire banale ne l’est pas tant que ça, puisque le film est l’œuvre d’une femme et déploie un point de vue féminin sur le viol. Cela peut sembler anecdotique, mais ne l’est pas. Cinéma et télévision ont banalisé la représentation du viol, dont le caractère révoltant y demeure certes intact, mais est souvent enrobé dans le mélodrame ou détourné par une violence vengeresse (d’Irréversible aux Accusés, en passant par la série Maison close). La proposition d’Audrey Estrougo va bien au-delà de cette dialectique creuse, en se concentrant exclusivement sur la psyché d’une femme que la douleur condamne à la solitude. La réalisatrice traite son sujet sans détour, suivant étape par étape un lent processus de déconstruction mentale et physique, dont le viol constitue le point de départ et le cœur névralgique d’une détresse sourde et polymorphe. (...)
Une histoire banale flirte aussi avec le huis clos paranoïaque et le film d’horreur (...). Le film parvient même à trouver une forme de grâce dans de brefs instants de légèreté, qui semblent longtemps impossibles, mais prouvent l’intelligence d’un regard de cinéaste, dont le but n’est pas simplement de bousculer ou de malmener son spectateur, mais bien de lui montrer la complexité d’une trajectoire de vie brisée, faite de heurts et d’incertitudes. (...)
Au-delà des spécificités de sa création, Une histoire banale en impose surtout par sa pertinence. D’emblée, une question vient à l’esprit : pourquoi ce film n’a-t-il pas existé plus tôt ? La réponse semble certes toute trouvée : la dureté du sujet et la frontalité de la démonstration peuvent effrayer (sans compter le fémino-centrisme du récit). Il n’en demeure pas moins, au fil des séquences, que ce film apparaît comme un acte non pas audacieux, mais tout simplement indispensable.
Audrey Estrougo filme avec une précision et une détermination visibles dans chaque plan, comme dans chaque regard de son interprète, Marie Denarnaud, troublante de justesse."
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