JAZZY
CAPTURER L'ÉPHÉMÈRE

Après The Unknown Country (disponible en exclusivité sur UniversCiné), qui suivait Lily Gladstone dans un road trip à travers le Midwest américain, Morissa Maltz signe un second long métrage intimiste, Jazzy. Un film délicat et tendre, dans lequel la cinéaste filme pendant six ans sa filleule, afin de capturer l’essence de l’enfance, dans ce qu’elle a de plus fragile, fugace, et vrai.  


À la manière de Boyhood, Morrisa Maltz suit le quotidien de sa filleule Jazzy pendant plusieurs années, entre fiction et réalité documentaire (les deux jeunes actrices participent à l’écriture du projet). Mais la comparaison s’arrête là : quand Linklater compose une fresque familiale qui s’étend sur douze ans, Maltz préfère l'ellipse, l’omission, la fragmentation. Comme si l’enfance ne pouvait être racontée que par bribes, entre souvenirs et sensations.  

À hauteur d’enfants puis d’adolescentes, Jazzy capte des moments de vie aussi futiles qu'essentiels : des éclats de rire, des silences, des larmes, des conversations de pré-ados qui abordent avec gravité les sujets les plus légers. Croisée à nouveau, Lily Gladstone marque un lien entre les deux films, entre les trajectoires des personnages et des communautés mises en lumière par Morrisa Maltz.  

Jazzy prend alors la forme d’un recueil de fragments visuels et sonores, où la spontanéité des actrices et acteurs fait office de moteur narratif. Et c’est là que le film réussit à capter l’éphémère, la sensation que chaque instant, à peine vécu, appartient déjà au passé. Plus qu'un simple récit, Jazzy devient alors la mémoire vibrante et colorée d’une enfance, une collection d’instants qui n’existent déjà plus. 

© Images tous droits réservés : Jazzy : Visit Films

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