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Dix-huit personnes se remémorent leurs vies à Shanghai, cité en perpétuelle évolution.
Shanghai, fascinante mégalopole portuaire, a connu d’immenses bouleversements depuis 1930 : révolutions politiques et culturelles, assassinats, flux de population. Dix-huit personnes se remémorent leurs vies dans cette cité en perpétuelle évolution, leurs expériences personnelles, comme dix-huit chapitres d'un roman.
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" I Wish I Knew a été réalisé par Jia Zhangke à l’occasion de l’Exposition universelle
" I Wish I Knew a été réalisé par Jia Zhangke à l’occasion de l’Exposition universelle de Shanghai. Son but : reconstruire l’histoire de cette grande ville portuaire chinoise depuis quatre-vingts ans.
S’y expriment dix-huit personnalités plus ou moins célèbres (dont le cinéaste Hou Hsiao-hsien), d’âges et d’origines socioculturelles différentes, qui racontent un bout de leur vie, ou de celle de leur famille, ayant un lien avec Shanghai.
Petit à petit, comme un puzzle (on pense à Manhattan Transfer de John Dos Passos), à travers les petites ou grandes histoires personnelles de ces témoins, se reconstitue et se retrace l’histoire collective d’une ville.
Une jeune femme en T-shirt blanc se promène aussi dans la ville comme un spectre au regard triste, liant plus ou moins les témoignages les uns aux autres.
Comme la plupart des films (tous ?) de Jia Zhangke, I Wish I Knew est un film de fantômes. Comme les films de son compatriote et confrère Wang Bing, il fait revivre les morts avec les récits des vivants.
La caméra de Jia et de son chef opérateur préféré Yu Lik-wai tourne lentement autour de ceux qu’elle filme, comme pour les ausculter, déceler dans la moindre de leurs mimiques, de leurs rides, de leurs pas, la trace physique de ce qu’ils content.
Le passé est présent. Mais paradoxalement, I Wish I Knew est un film de recueillement : l’évocation du passé qui constitue le cœur du film n’a pas pour dessein de raviver les blessures, les drames, les tragédies, les révolutions culturelles, les trahisons, les crimes politiques, les assassinats, le sang, les souffrances, les exils et les retours.
(...)
Le revoir aujourd’hui, loin des compétitions, des films qui font du bruit, pour le meilleur et pour le pire, c’est retrouver une singularité, le regard sans égal de Jia Zhangke, qui saisit l’énergie qui irrigue un pays et un peuple en plein développement, tout en enrichissant ce saisissement des violences du passé. C’est là que se situe sa beauté délicate et subtile. "
" Les fictions de Jia Zhang-ke ont accompagné les mutations socio-économiques à marche forcée de la Chine
" Les fictions de Jia Zhang-ke ont accompagné les mutations socio-économiques à marche forcée de la Chine contemporaine - le mal-être de la jeunesse dans Plaisirs inconnus, les déplacements massifs de population dans Still Life. Le cinéaste ausculte désormais le passé, met au jour les liens entre les problèmes actuels du pays et son histoire tourmentée. Son nouveau film s'affiche comme un documentaire. Mais chez lui, comme dans le récent 24 City, la fiction n'est jamais loin...
I wish I knew parcourt sept décennies de la ville de Shanghai, des concessions internationales aux préparatifs de l'Exposition universelle de 2010. Une jeune femme (Zhao Tao, l'égérie du réalisateur) erre dans les rues en chantier de la mégapole - séquences somptueuses qui suspendent le temps. Ses déambulations semblent réveiller la parole des témoins d'autrefois : la fille d'un jeune dirigeant du parti communiste clandestin exécuté en 1948 par le gouvernement nationaliste ; une célèbre soprano contrainte à l'exil après la conquête du pouvoir par Mao ; un ancien ouvrier modèle qui a connu la Révolution culturelle...
La belle idée est de compléter ces récits, souvent bouleversants, par les grandes évocations de Shanghai au cinéma. Ce mouvement d'allers-retours entre le documentaire et la fiction est particulièrement réussi quand, après un extrait de Nos années sauvages, de Wong Kar-wai, l'actrice Rebecca Pan se remémore son départ forcé pour Hongkong, soixante ans plus tôt : au bord des larmes, elle demande à Jia Zhang-ke d'interrompre la prise (...). "
" (...) I Wish I Knew est son quatrième documentaire d'affilée. Le second qu'il consacre à une ville
" (...) I Wish I Knew est son quatrième documentaire d'affilée. Le second qu'il consacre à une ville. Après s'être fait le chroniqueur de la disparition du prolétariat de Chengdu dans 24 City, Jia Zhang-ke fouille dans la mémoire de Shanghaï, la plus grande ville de Chine, la plus extravertie sans doute. Plaque tournante du commerce de l'opium, porte d'entrée des puissances étrangères en Chine, terrain d'affrontement entre les forces politiques après la chute du système impérial, Shanghaï fonctionne comme une espèce d'immense distillerie d'histoire et d'histoires.
Jia Zhang-ke a entrepris de recueillir les paroles des dépositaires de cette mémoire. I Wish I Knew est donc essentiellement fait de témoignages qui déroulent le fil de l'histoire de la fin de l'empire à celle de la Révolution culturelle. On entend aussi bien une quasi-centenaire, Chang Hsin-I, descendante d'une dynastie de lettrés et de militaires, qui évoque les moeurs de la haute société entre les deux guerres mondiales, qu'une héroïne du travail socialiste qui rencontra Mao Zedong. A cet échelonnement dans le temps répond un éclatement géographique. Dernière grande ville tenue par le Kuomintang (parti nationaliste chinois) en 1949, Shanghaï fut le point de départ de la diaspora nationaliste, vers Hongkong, Taïwan, ou plus loin encore. La fille d'une figure légendaire de la pègre des années 1930 est aujourd'hui restauratrice à Amman.
Si Jia Zhang-ke s'était contenté de choisir et de faire parler sa petite vingtaine d'interlocuteurs, la pertinence de sa sélection et de ses questions suffirait à en faire un historien de premier rang. Mais il est avant tout cinéaste, et I Wish I Knew est bien plus qu'un simple alignement de témoignages. Cela tient d'abord à la qualité de l'image de Yu Lik-wai, le chef opérateur ; il filme les témoins comme s'ils étaient des acteurs, avec la même attention aux ombres qui passent sur les visages, avec le même désir d'exprimer à travers le cadre ou les mouvements de caméra les émotions qui traversent ces personnages. Et, surtout, Jia Zhang-ke revient sans cesse au cinéma, aux films que l'histoire de Shanghaï a produits. Lorsqu'il fait intervenir Barbara Fei, fille du cinéaste Fei Mu, il montre un extrait du magnifique Printemps dans une petite ville (2004). Réalisé juste après la fin de la guerre civile, distribué en 1951, ce mélodrame déchirant montre ce qu'aurait pu être le cinéma chinois si le torrent de la propagande ne l'avait pas emporté.
I Wish I Knew fait coexister des extraits de ces films faits pour édifier les masses et les témoignages d'artistes qui ont exercé - délibérément s'ils sont assez vieux, pour suivre leurs parents pour les plus jeunes - à Hongkong ou à Taïwan. On entend ainsi le maître du cinéma de la Grande Ile, Hou Hsiao-hsien (qui a quitté la Chine continentale à l'âge de 1 an), exprimer son attachement et sa fascination pour les moeurs de Shanghaï, qu'il a exprimés dans Les Fleurs de Shanghaï (1998). Ces blocs d'histoire et de cinéma sont liés entre eux par des espèces d'interludes qui montrent l'actrice d'élection de Jia Zhang-ke, Zhao Tao, que l'on voit errant dans les rues de Shanghaï, où l'histoire est soit effacée soit plastifiée par les lois du tourisme mondial. La grâce de l'actrice et la beauté des images ne suffisent pas tout à fait à légitimer le procédé. Cette imperfection - rare chez le réalisateur - est peut-être le signe d'une impatience à regagner la fiction, à se lancer dans le grand oeuvre historique maintes fois annoncé. On aimerait savoir. "
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