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Une femme mène son entreprise mafieuse de main de maître, alors que son amant, qui l'a trahie et est devenu paralytique, voit ses affaires se dégrader...
En 2001, à Datong, Quiao, une fille de mineur, vit une histoire d'amour avec Bin, un petit chef de la pègre locale. Un jour, la jeune femme s'empare de l'arme de son compagnon et en use pour le défendre. Elle passe cinq ans derrière les barreaux. Quand elle sort enfin, elle tente de reprendre sa relation avec Bin, mais celui-ci se dérobe. Reconverti dans l’industrie et accompagné d’une nouvelle fiancée, il rechigne à lui témoigner de la reconnaissance et encore moins de l'amour.
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"Les Éternels est le portrait magnifique et complexe d’une femme, portée, comme toutes les héroïnes de
"Les Éternels est le portrait magnifique et complexe d’une femme, portée, comme toutes les héroïnes de Jia Zhang-ke depuis Platform, par Zhao Tao. Actrice immense, âme versatile dont le visage rayonne et le corps vibre. Et qui n’est jamais si bouleversante que lorsqu’elle semble impassible. Face à elle, Liao Fan (Black Coal de Diao Yi’nan, 2014), impeccable, est le roc qui vacille. Car Les Éternels est aussi l’histoire d’un amour absolu d’abord partagé, puis unilatéral. Et qui change de camp. Comme Bin et Qiao entrent et sortent de la pègre. Ces vases communicants, ces disharmonies sont autant d’éléments romanesques que le film, d’abord polar noir et rythmé, intègre peu à peu dans un élan fluide vers le mélodrame. Les couleurs à l’image font le chemin inverse. Chatoyantes au début (on danse sur YMCA sous les spots et des papillons multicolores ornent les tenues de Qiao), les teintes virent au beige dans la deuxième partie, au noir dans la troisième. La mise en scène est faite de ce mouvement de balancier perpétuel. À coup d’ellipses élégantes, le temps passe sur les êtres. Et quand la fin est proche, la loyauté a pris du plomb dans l’aile. Et si la droiture est maintenue, c’est le corps brisé et le cœur en lambeaux."
Isabelle Danel"Dans son douzième long métrage, Jia Zhang-ke met en lumière, entre fresque de genre et passion amoureuse, la vio
"Dans son douzième long métrage, Jia Zhang-ke met en lumière, entre fresque de genre et passion amoureuse, la violence des métamorphoses récentes qu’a connues le pays. Une ode au génie de son actrice Zhao Tao nourrie d’archives de ses films précédents."
"L’histoire intime et démesurée des Eternels est avant tout celle du personnage qu’elle interprète génialement, Qiao, fille d’un ouvrier déboussolé de Datong, dans la province du Shanxi, qui mènera bientôt la grande vie avec Bin (Liao Fan), petit chef de la pègre locale. Forcée, un soir d’ultraviolence, de recourir pour le sauver à l’arme à feu qu’elle vient d’apprendre à utiliser (et avec laquelle elle entretient un rapport dont l’ambivalence semble résumer tout le mystère qui l’a fait plonger dans l’illégalité), elle sera enfermée en prison cinq ans, et n’en ressortira que pour constater ce qu’elle a manqué, une vie possible avec Bin et mille autres sans lui - elle est la plus ingénieuse des deux - qui scintillent à chaque coin de rue d’un pays en plein big-bang de potentialités qu’elle découvre dans la partie centrale du film, la plus folle, la plus riche et la plus réussie."
"On la reverra enfin de retour à Datong, désormais patronne de bar et employeuse de ce qui reste de son gang d’antan, accueillir un Bin devenu infirme et impotent pour de bon avant sa dernière évaporation. Ensemble, ils évoqueront une ultime fois cette «pègre qui existe partout où il y a des hommes» mais l’on se pincera surtout de l’ampleur de l’histoire qui s’est racontée à travers leur passion et leurs rendez-vous manqués. C’est toute la manière unique de Jia Zhang-ke de procéder au cinéma, sa rigueur d’écriture et sa souplesse expérimentale, qui permettent à ce récit de la marge, des provinces sacrifiées d’un pays où il est passé en une décennie de cinéaste interdit à emblématique, d’atteindre à la grandeur d’un roman national revisité."
"Tel un coup de sonde lancé dans un passé proche, Les Eternels explore une question qui résonne tout au
"Tel un coup de sonde lancé dans un passé proche, Les Eternels explore une question qui résonne tout autant sur le plan historique que sur le plan intime : est-il un affect capable de résister aux outrages du temps ou de se maintenir intact dans l’instabilité du siècle ? Car si la Chine se transforme à vue d’œil et brade tout en faveur de l’économie de marché, ce n’est pas sans répercussion sur l’amour de Bin et Qiao. Le sentiment lui aussi se transforme, se vide de sa force juvénile, se remplit d’amertume et d’incompréhension, sous l’assaut des bouleversements qui reconfigurent le territoire."
"Dans une scène magnifique, les anciens amants se retrouvent dans une chambre d’hôtel, un soir d’averse, après cinq ans d’absence : la douloureuse cérémonie d’évitement et de malaise qui s’ensuit, à l’occasion d’un plan-séquence aussi majestueux que désolé, témoigne d’une perte irrémédiable. A mesure que ses héros font l’épreuve douloureuse du temps, dont ils subissent la dureté et les accidents, la mise en scène de Jia Zhang-ke passe par une étonnante variété de registres : d’abord foisonnante de formes et d’énergie, voguant librement entre stylisation et captation brute, elle se dépouille peu à peu, jusqu’à une aridité terminale, comme s’accordant aux différents âges de ses personnages, qui vieillissent, s’usent et prennent peu à peu leurs distances avec le monde."
"Pourtant quelque chose de ténu, d’infime, persiste entre Qiao et Bin, à quoi s’attache obstinément la caméra du cinéaste. Une fidélité malgré tout qui dépasse le seul cadre amoureux et trouve son origine dans un proverbe mafieux que les deux amants ont communément échangé au sommet de leur gloire : « droiture et loyauté ». Serment d’une jeunesse sauvage qui résonne encore en un lointain écho dans la Chine tonitruante du nouveau millénaire. Qiao, restant la seule à y croire encore quand tout autour d’elle s’est écroulé, apparaît comme une héroïne d’un autre temps, issue d’une lignée immémoriale, celle des contes et légendes d’autrefois. Son obstination à aimer, son acharnement à vivre selon ses principes, sa fidélité envers un âge incandescent font sans doute des Eternels le film le plus ouvertement romantique de Jia Zhang-ke."
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