Jaime Rosales - La jeunesse face à l'omniprésence des images contemporaines
VIDEO | 2015, 6' | Le réalisateur espagnol Jaime Rosales (La Soledad, Rêve et silence) revient avec La Belle1
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Natalia et Carlos sont deux jeunes amoureux de 20 ans qui se battent pour survivre dans l’Espagne actuelle avec des ressources limitées.
Natalia et Carlos sont deux jeunes amoureux de 20 ans qui se battent pour survivre dans l’Espagne actuelle. Leurs ressources limitées les empêchent d’évoluer comme ils le souhaiteraient. Ils n’ont pas de grandes ambitions parce qu’ils n’abritent pas de grandes espérances. Pour gagner un peu d’argent, ils décident de tourner un film porno amateur. La naissance de leur fille, Julia, sera le principal moteur de leurs changements.
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" (...) Le sujet de prédilection de Jaime Rosales est le quotidien, sa routine, ses étapes marquantes (naissance, accide
" (...) Le sujet de prédilection de Jaime Rosales est le quotidien, sa routine, ses étapes marquantes (naissance, accident, décès…), concourant à un tableau existentialiste des classes moyennes espagnoles dans les années 2000, loin de l’extraversion colorée d’Almodóvar.
La Belle Jeunesse prolonge ce travail avec une sorte de force tranquille, un talent qui ne la ramène pas (...). L’enjeu du film réside dans la dialectique entre la beauté de ces deux jeunes (et des deux acteurs superbes qui les incarnent) et la laideur de la société libérale. La Belle Jeunesse est plusieurs fois scandé par des écrans de mobiles ou de jeux vidéo, parce qu’ils font partie du quotidien des personnages. Le style laconique de Rosales laisse le spectateur libre de la lecture de ces inserts : j’y ai vu une contamination d’images qui figure le virus dans le système économique libéral. Cette technologie dont nous usons tous est-elle l’effet secondaire ou l’un des moteurs du système qui bouffe les emplois et chamboule les équilibres économiques ? Sans dévoiler l’issue, disons que la boucle de la réification technomarchande se referme amèrement à la fin.
Malgré son récit d’élans entravés, La Belle Jeunesse est plus stimulant que déprimant grâce à ses acteurs éclatants et au regard de Rosales, à la fois maîtrisé et questionnant, rigoureux mais ouvert à l’incertain, distancié mais laissant affleurer l’émotion, entre réalisme pialatien et stylisation sobre. Un beau film de plus pour Rosales. "
" (...) Adopter un point de vue interne sur la misère ne signifie donc pas ici promener sa caméra derrière ses h&e
" (...) Adopter un point de vue interne sur la misère ne signifie donc pas ici promener sa caméra derrière ses héros pour donner la sensation physique que l’on est " avec eux ". Les cadres de Rosales introduisent au contraire une certaine distance par rapport aux personnages : les corps apparaissent écrasés par de longues focales, ou éloignés derrière des murs qui bloquent une partie de l’image. La Belle Jeunesse se présente alors comme une expérience de spectateur véritablement paradoxale : les scènes auxquelles on assiste nous font éprouver une réalité dans toute sa dureté, et l’on sent toujours aussi que c’est une œuvre d’art que l’on regarde, avec ses structures, son harmonie propres ; cette beauté formelle – qui n’est pas beauté de l’image mais beauté de la forme générale de l’œuvre – donne au naturalisme quelque chose d’étrangement aérien, produisant une forme très particulière d’émotion. Rosales sait tirer le meilleur parti de cette nature double, à la fois véridique et mensongère, du cinéma, ce qui est peut-être la définition d’un grand cinéaste. "
" (...) Cette " belle jeunesse " moderne — adultes tout neufs mais déjà vieillis par la crise, la d&egra
" (...) Cette " belle jeunesse " moderne — adultes tout neufs mais déjà vieillis par la crise, la dèche, le chômage — semble flotter dans un vide à la fois angoissant et doux, que Jaime Rosales (La Soledad, Un tir dans la tête...) souligne par des plans superbement composés : la peau lumineuse des jeunes amants contraste avec la grisaille du décor et le contexte économique dans lequel ils se débattent.
Après le split-screen dans La Soledad, ou encore le noir et blanc graphique de Rêve et silence, le cinéaste mêle à son portrait de couple une nouvelle expérience formelle. Pour illustrer l'omniprésence des réseaux sociaux dans la vie de ces jeunes, défilent des pages de photos, de messages et tchats, transformant soudain l'écran en smartphone géant. Ces irruptions high-tech évoquent, paradoxalement, les cartons du cinéma muet, de ceux qui soulignaient les ellipses d'un récit, ou encore la distance, soudain évidente, entre le réel et la fiction, entre la vie et le rêve. Exactement le sujet du film. "
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