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Lors d'un exercice militaire, des soldats empruntent des barques aux habitants. Un des soldats tire à blanc sur les habitants mais l'acte est pris au sérieux.
Lors d'un exercice militaire, neuf membres de la garde nationale empruntent des barques aux cajuns afin d'être plus rapides. Mais les habitants du marais se manifestent et le plus haut gradé décide de retourner sur la rive pour leur rendre. Mais l'un des soldats tire à blanc en direction des habitants, par provocation. L'acte est pris au sérieux par les cajuns qui ripostent avec de vraies balles. Débute alors une véritable chasse à l'Homme.
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" Film paranoïaque au suspense haletant, Sans retour vous prend à la gorge dès les premières images et ne vous lâche plus avant la fin,
" Film paranoïaque au suspense haletant, Sans retour vous prend à la gorge dès les premières images et ne vous lâche plus avant la fin, une scène de fête d’anthologie où, au son entêtant des crincrins, Hill fait participer le spectateur à la peur et au doute des deux héros : est-ce que nous rêvons ou les gens qui nous entourent sont-ils en train de préparer notre exécution ? Et le montage de répondre alternativement par oui ou par non à cette question angoissante… Magistral."
Jean-Baptiste Morain" Il nous semble, dès l’abord, avoir déjà vu ce film vingt fois. Une patrouille perdue. Neuf petits soldats égarés dans la jungle. Et, de
" Il nous semble, dès l’abord, avoir déjà vu ce film vingt fois. Une patrouille perdue. Neuf petits soldats égarés dans la jungle. Et, derrière chaque arbre, l’ennemi, aux yeux bridés, bien sûr. Silencieux et omniprésent, comme il se doit. Seulement, voilà : dans Sans retour, de Walter Hill, il n’y a pas de guerre à proprement parler. Pas de « Japs », pas de « Viets » à pourfendre. C’est dans la paisible Louisiane que se situe l’action du film et l’escouade yankee est composée de « faux soldats », de militaires d’occasion: enrôlés, plus ou moins de force, dans la Garde Nationale, les neuf bidasses se contentent de tuer leur week-end en faisant semblant de surveiller le territoire des « Cajuns » (descendants de nos lointains cousins, les Acadiens). Ils patrouillent, en uniforme, certes, mais avec des fusils chargés à blanc...
(…) C’est l’horreur. C’est la guerre. S’il fallait, à toute force, trouver à ce film une référence, c’est dans la brève carrière de Walter Hill lui-même qu’il faudrait la chercher. Et, plus précisément, dans Les Guerriers de la nuit, film relativement médiocre, certes, mais où se retrouvait cette fascination passionnée pour la violence, qui catalyse la nature profonde de l’homme. (…) Dans Sans retour, Walter Hill persiste et signe : c’est parce qu’ils se « déguisent » en soldats que les neuf civils en goguette agissent comme des militaires.
Et parce qu’ils se croient menacés, les « Cajuns » se transforment à leur tour en chasseurs sanguinaires. Le cinéma fantastique use d’une métaphore commode pour symboliser cet avatar tragique : en pleine nuit, un honnête citoyen, qui n’en peut mais, se voit changé en loup-garou hurleur et vampire. La métamorphose des héros de Sans retour est quasiment identique. Moralité : l’homme est un loup (garou) pour l’homme. Sa sauvagerie menace a chaque instant de craqueler le vernis sous lequel se protègent les sociétés dites civilisées. Un rien suffit. Le reste est l’affaire de cette fatalité animale dont l’être humain est la victime éternelle.
Comme Walter Hill est tout sauf un tendre, c’est «manu militari» qu’il conduit sa démonstration (avec le risque de voir son film considéré par certains comme un appel inconscient à la loi du talion, donc au droit du plus fort). Comme Walter Hill est cinéaste et américain, il s’arrange pour faire de son pamphlet un spectacle extrêmement violent mais étonnamment efficace."
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