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Alors qu'elle visite le chantier du métro de Copenhague, une journaliste se retrouve bloquée dans un sas de décompression avec deux ouvriers.
Rie, une journaliste danoise, visite le chantier du métro de Copenhague pour réaliser un projet sur la coopération européenne. Mais sous terre, un accident se produit. Rie se retrouve bloquée dans un sas de décompression aux côtés de Bharan et Ivo, deux ouvriers. Le reportage se transforme en cas pratique, où chacun doit apprendre à coopérer pour espérer survivre. Premier long-métrage de Rasmus Kloster Bro, Exit a été primé dans de nombreux festivals, dont le Festival du premier film d'Annonay (Grand Prix du Jury) et le Festival du Film Fantastique de Strasbourg (Prix du Public et Octopus d'Or).
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"(...) La véritable originalité d’Exit vient du fait que toute l’action se passe dans le milieu barbare
"(...) La véritable originalité d’Exit vient du fait que toute l’action se passe dans le milieu barbare d’une station de métro en construction. Les films survivalistes empruntent souvent comme opportunité narrative un monde hyper moderne qui advient de l’apocalypse nucléaire, quand il ne s’agit pas de l’aventure héroïque d’un homme face à lui-même et à l’hostilité du monde. Ici, l’action s’inscrit dans un univers totalement contemporain au nôtre, tel qu’il peut exister dans plusieurs villes du globe, sans que l’on sache d’ailleurs vraiment que ce type de chantier immense est rempli de dangers pour les ouvriers qui y travaillent. En ce sens, ce premier film du Danois Rasmus Kloster Bro constitue d’emblée une sévère critique contre le monde du travail moderne, peu soucieux de la santé de ses ouvriers, a fortiori quand il s’agit d’exilés du bout de la planète. Il y a une très grande innovation dans ce récit haletant, où le spectateur est amené à s’interroger lui-même sur tous ces chantiers qu’il peut côtoyer dans sa vie, sans se soucier des risques que prennent les femmes et les hommes qui y œuvrent. L’autre originalité réside aussi dans le choix d’une femme en tant que personnage central, laquelle ne brille pas par son intelligence. Elle contient en elle tout le mépris dont nous-mêmes pouvons être les artisans, sans le vouloir, enfermés dans nos habitudes bourgeoises et urbaines. Exit sonne en quelque sorte comme une forme de lutte des classes, dans un paysage ultra-stylisé conçu à partir de métaux, couloirs, poussières et matériaux de chantier. (...)"
"(...) Rarement dans un survival on aura vu un scénario mettre autant d’effort à ne rien céder au profit de
"(...) Rarement dans un survival on aura vu un scénario mettre autant d’effort à ne rien céder au profit de l’attractivité de sa narration. Rien d’héroïque n’est tenté, personne ne s’aventure dehors, et surtout la pression du temps se fait ressentir. Oui, une bonne partie de Exit consiste à voir trois personnes attendre dans une sorte de sas. Et pourtant, c’est passionnant. La mise en scène documentaire s’adapte en fait très bien à la situation d’urgence et surtout au huis clos. Le style visuel, la légèreté du dispositif et le choix des focales permettent à la caméra de s’immiscer partout et rendre encore plus compte de la promiscuité du lieu et surtout de la claustrophobie sourde que celui-ci implique. Cernés par une catastrophe qu’on ne verra jamais, les survivants sont isolés de partout : ils ne peuvent voir autour d’eux, comprendre ce qui se passe ou les chances qu’il leur reste et ils sont dans une zone avec une pression anormale, ce qui les transporte littéralement dans une autre dimension, une autre dimension affreusement plausible. (...)"
"«Is it serious ?» L’incrédulité du personnage principal, Rie, trentenaire candide descendue dans
"«Is it serious ?» L’incrédulité du personnage principal, Rie, trentenaire candide descendue dans les entrailles de sa ville, Copenhague, pour poser des questions orientées à des travailleurs immigrés qui ne comprennent pas un traître mot du discours édifiant qu’elle leur impose sur le grand projet européen de métropolitain qu’ils sont en train de forer glorieusement, est l’incrédulité de la privilégiée (ou du spectateur) qui estime que la catastrophe, ça n’arrive qu’aux autres.
On pense un temps à une mauvaise farce, un bizutage ourdi par les ouvriers pour lui apprendre, à cette blonde journaliste aux gentils airs supérieurs face aux hommes casqués et voûtés des tréfonds. Il importe au contraire qu’Exit, survival claustrophobe confiné dans quelques mètres carrés qui sembleront se réduire à presque rien dans la queue étouffée du récit, nous fasse accroire que c’est «serious» en effet, pour de vrai, poison instillé à chaque plan, jusqu’à parvenir à suspendre toute incrédulité. On se situe entre le found footage, le faux document à l’esbroufe type le Projet Blair Witch, et la dramatisation au cordeau d’un huis-clos, satire acide, parabole noire, filant le thème de la fraternité humaine et de la traîtrise à la façon d’un film comme le Trou de Jacques Becker, lointain aïeul carcéral d’Exit, ce premier film danois au bouche à oreille justifié. (...)"
"(...) Dans cette promiscuité contrainte, l’instinct de survie de chaque personnage le conduira à accomplir des ac
"(...) Dans cette promiscuité contrainte, l’instinct de survie de chaque personnage le conduira à accomplir des actes qu’il ne s’imaginait surement pas exécuter lui-même. Cela permet au réalisateur d’affiner ses portraits et de se questionner sur ce que sont les personnes une fois leur vernis culturel enlevé. Sous la pression (c’est le cas de le dire) elles se livrent, paniquent, révèlent leur grand cœur ou leur côté obscur. Et ce jusqu’à l’épuisement, sans que l’on sache vraiment jusqu’au dernier plan du film comment s’en sortiront, physiquement et moralement, les protagonistes.
Rasmus Kloster Bro cherche donc à percevoir ce qu’est intrinsèquement l’être humain à travers la peinture d’une Europe en crise. Film de genre réussi tout autant qu’une analyse fine des tourments moraux d’une Europe en plein questionnement sur son avenir, Cutterhead est sans conteste un des films catastrophe les plus réussi de la précédente décennie. Son visionnage est tout simplement indispensable. (...)"
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