"Arnold de Parscau, (...) délicat, choisit d’offrir au spectateur un dialogue direct, une révélation progressive qui se déroule en parallèle de l’odyssée vengeresse de Pastor : (...). Un choix judicieux, qui renforce encore l’impression d’absurde et de dérisoire qui entoure la croisade du personnage principal. (...)
Cette croisade, c’est celle d’un personnage de l’univers de Cronenberg, première époque. Le réalisateur de Vidéodrome et de Frissons ne renierait ainsi pas la descente aux enfers de Pastor. Certes, le point de départ, cette mutilation mystérieuse, rappelle les obsessions charnelles du Canadien – mais c’est la plongée dans la folie qui constitue le lien le plus fort. Arnold de Parscau construit cependant son univers à lui, bien éloigné des images cliniques de Cronenberg, peuplé de cadrages audacieux, de couleurs outrées et de compositions d’image pour le moins intenses. De quoi témoigner de l’ambition du jeune réalisateur, dont c’est le premier film, et qui a été contacté par Benoît Delépine après son clip sur Good Day Today de David Lynch.
Peuplé d’images fortes, d’une véritable identité visuelle, bâti sur un canevas à la progression inattendue, Ablations peut pêcher par excès de symbolisme, par des dialogues parfois trop insistants. Un excès d’enthousiasme tel qu’on peut en attendre de la part de Benoît Delépine, scénariste des généreux et idéalistes Mammuth, Louise-Michel et Le Grand Soir, et auquel le jeune Arnold de Parscau ne pouvait probablement échapper. On ne saurait cependant en vouloir au film d’être à la fois un très honnête film de genre qui refuse la facilité, et de donner sa chance à un jeune réalisateur prometteur."
Vincent Avenel
Malgré un sujet formidable, le scénario est bizarre, tordu, improbable. C'est long, ça traine...
un film c'est un peu comme une recette de cuisine, il ne suffit pas d'avoir les ingrédients, il faut savoir cuisiner...