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Leonardo, designer en vogue de son pays, vit avec son épouse dans la maison construite par Le corbusier. Un matin, il est réveillé par un bruit obsédant...
Leonardo fait partie des designers en vogue de son pays. Signe évident de sa réussite, il vit avec son épouse Ana et sa fille Lola dans la maison Curutchet, seule maison construite par Le Corbusier en Argentine. Un matin, il est réveillé par un bruit obsédant, comme si on perçait un mur...
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" Attention : petit bijou ultra-noir et sacrement jouissif ! La maison Curutchet est la seule que Le Corbusier ait construite en Am&ea
" Attention : petit bijou ultra-noir et sacrement jouissif ! La maison Curutchet est la seule que Le Corbusier ait construite en Amérique (en Argentine, plus précisément). Une imposante baraque aux géométries pures qu’une foule de badauds et étudiants photographient quotidiennement (quand ils ne cherchent pas carrément à la visiter, se moquant totalement qu’elle soit habitée). Leonardo, un designer en vogue, y vit avec sa femme et sa fille... (...)
Ça démarre comme un mauvais gag de « Sans aucun doute » : une simple querelle de voisinage qui doit passer par la négociation pour trouver une solution à l’amiable.. .mais qui va révéler au grand jour le profond malaise des rapports de classe sociale en Argentine. Je vous rassure : le film est hi-la-rant ! D'un humour noir, très noir.
Car le voisin, Victor (Daniel Araoz, présentateur de tv très populaire là-bas, une sorte de Nikos local) est un phénomène ! Regard et carrure de tueur, voix des cavernes, une sorte de brute épaisse à l’humour étonnant, qui va coller aux semelles du designer, ne lui lâchant pas la grappe une seule seconde.
Car Victor ne veut qu’une chose : que son voisin lui donne un peu du soleil dont il n’a pas besoin. Pris dans notre pensée petite-bourgeoise, habitués à ce qu'on respecte notre confort et s’en tienne à la loi, dès qu’on marche un instant sur nos pompes, notre première réaction en tant que spectateur est de rêver que Leonardo envoie chier fissa cet emmerdeur et le renvoie à son obscurité. Mais voilà... Les réalisateurs ont taillé un scénario de génie. Qui est l’enflure, qui est le pur, dans cette histoire ? Le designer, pourtant très sûr de lui, ne parvient pas à se faire respecter dans sa propre maison. Sa fille a un lecteur mp3 en permanence dans les oreilles quand il lui parle, sa femme le domine totalement et son incapacité à imposer son point de vue auprès de son voisin, lui fait tenir des propos lâches en toutes circonstances.
Victor, lui, est d'une franchise dérangeante. Capable de concessions, de donner son amitié à un inconnu, toujours prêt à prêter main forte, il est pourtant le parfait « beauf collant » que tout le monde redoute. Jouant sur les sons qui traversent la demeure, personnage entier et principal de ce film chirurgical, les réalisateurs nous ont mijoté une petite bombe à retardement, qui prend vicieusement son temps pour vous foutre KO. Bourré de situations cocasses, tout en étant toujours sur la corde raide et ultra-tendu, le film vous baladera durant deux heures, pour se terminer par une des scènes les plus glaçantes, cyniques et effroyables (car lucide ?) qu’on ait vues depuis un bail. Les murs à détruire ne sont pas ceux que l’on croit..."
" Dans ce film oppressant, toujours sur le fil de la comédie et du drame, la mise en scène s'affirme constamment inve
" Dans cette comédie grinçante, le propos de Mariano Cohn et Gastón Duprat est simple, un peu facile, mais efficac
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