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Pallavi, une jeune musicienne indienne étudie avec sa mère la musique classique. La mère meurt, la jeune fille perd sa voix.
Pallavi, une jeune musicienne indienne étudie avec sa mère la musique classique. La mère meurt, la jeune fille perd sa voix. Le seul moyen qu’elle ait pour continuer à chanter est de retrouver la professeur de sa mère, un vieil homme insaisissable et mystique.
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"Le choix du décor n’est pas neutre : il campe le passé fabuleux de l’Inde du Nord tandis que surgissent ici et là les percées du modernisme
"Le choix du décor n’est pas neutre : il campe le passé fabuleux de l’Inde du Nord tandis que surgissent ici et là les percées du modernisme. La Danse du vent, premier long métrage de Rajan Khosa, est tout en symboles et le message en est simple : l’Inde qui vit sa "libération économique" cède aux tentations du mode de vie occidental : va-t-elle perdre son âme comme Pallavi sa voix?
Cette tradition sacrée de la musique "âme intangible de la nation", qui se transmet depuis cinq mille ans de maître à disciple, de parent à enfant, est menacée. Preuve en est les concerts publics, les enregistrements auxquels ont consenti la mère puis la fille au grand dam du maître — le vieillard —, qui s’est contenté de former et de léguer sans jamais exercer son art en public. "Il n’a pas compris que les temps ont changé", relève un des protagonistes de l’histoire. Le sage s’est enfermé dans le silence mais fera découvrir à Pallavi quel est le poids de son héritage et réveillera sa voix perdue. Une belle fable nostalgique, loin des lois des folies de "Bollywood" (les studios de Bombay), mais qui curieusement a pour principale interprète la plus grande star actuelle de la télévision indienne; Kitu Gidwa-ni, premier rôle dans une douzaine de séries."
" Comme le Salon de musique de Satyagit Ray, La Danse du vent, le premier long métrage du réalisateur indien Rajan Khosa, parle de la natio
" Comme le Salon de musique de Satyagit Ray, La Danse du vent, le premier long métrage du réalisateur indien Rajan Khosa, parle de la nation indienne écartelée entre tradition et modernisme. (...) Une bele histoire de transmission culturelle entre maître et disciple, parent et enfant, dans un monde qui commence à perdre ses repères, à se laisser tenter par l'argent facile et la nouveauté au détriment de la tradition."
Brigitte Baudin, 29/04/1998" La Danse du vent conte le combat d'une jeune femme pour garder vivant l'héritage d’un style de chant traditionnel transmis par sa mère. Le
" La Danse du vent conte le combat d'une jeune femme pour garder vivant l'héritage d’un style de chant traditionnel transmis par sa mère. Le film s’ouvre sous des auspices à la fois avenants et prévisibles : la très grande beauté de l’actrice, la splendeur des musiques et des voix, le soin un peu appliqué de la composition des images annoncent un de ces films - il en est de splendides - sur l'enjeu esthétique, politique et humain de la persistance des racines dans les sociétés confrontées aux bouleversements de la modernité. La Danse du vent sera ainsi objet "culturel" de haute et digne ambition ; il en sera aussi l’opposé.
Ici se joue la singularité de cet étonnant premier film : tout en parcourant les figures obligées du genre dont il relève, il travaille à les dépasser ou à les subvertir. Par la sensualité, par la trivialité, par la déception des mécanismes dramatiques attendus, par la subtilité du jeu de son interprète principale, par une sorte d’ironie grinçante et nécessaire redoublant ce que la fable devrait avoir d’édifiant, c’est toute la mise en scène qui critique ainsi le scénario, et l’esthétique qui paraissait en découler "naturellement".
La puissance du film, qui s'arrache à la gangue de l’exotisme décoratif pour s’inventer une forme autonome, est de ne pas renier son propos initial au profit d’un "second degré" rusé. En un tour de force d’autant plus digne d’éloges qu’il est d’une extrême discrétion, Rajan Khosa réussit à "tenir" son film à la fois sur le registre de son récit - oui, il importe de conserver les secrets d’un art ancestral - et sur celui du dépassement de cette thèse, dans un rapport aux corps, aux objets et aux sensations qui ne se réduit à aucun discours. Avec ce dédoublement s’accomplit la seule chose qui vaille au cinéma : un mystère."
" Une voix, qui toujours semble devoir s’éteindre et qui renaît pourtant, comme surgie de la nuit des temps, mystère vivant que l'on voudra
" Une voix, qui toujours semble devoir s’éteindre et qui renaît pourtant, comme surgie de la nuit des temps, mystère vivant que l'on voudrait capter et qui se dérobe sans cesse. Ce mystère forme le cœur de ce beau film, premier long métrage d’un cinéaste indien de 37 ans. (...) le réalisateur ne cherche pas à percer le mystère, il l’approche à pas mesurés, se tient à distance, observe et se tait, ne montrant que ce qui doit l’être. Respect du cinéaste envers son sujet et ses personnages, mais aussi confiance placée dans le spectateur, son intelligence, son attention, sa disponibilité.
Le monde dans lequel s’inscrit le drame de Pallavi est en mutation et le film rend compte de ce bouleversement en cours. Il suffît d’un plan du mari torse nu, d’une image d’abandon de la jeune femme pour que l’on oublie que l’on se trouve devant un film indien. Ce n’est pas un hasard. Le mari aime réellement sa femme, il souhaite l’aider, il invite un critique influent à un de ses récitals. En un mot, il veut qu’elle réussisse ou, si l’on préfère, que son talent soit reconnu. Et si l’art n’avait, justement, rien à voir avec la reconnaissance ? Poser la question ici et maintenant peut paraître désuet. Le film, d’ailleurs, n’apporte pas de réponse, il lance la chanteuse sans voix sur la piste d’un maître et la place en situation de comprendre. Un long plan, d’une beauté énigmatique, marque la fin de la quête. Ce qui se passe après, lorsque l’écran est redevenu noir, n’est plus du ressort du cinéma, la vie est entrée par cette porte lumineuse, ouverte sur un monde auquel n’accèdent que ceux qui acceptent que le mystère demeure.
Kitu Gidwani, une actrice de théâtre devenue la vedette de télévision la plus populaire en Inde, incarne ce mystère avec une retenue, une précision, une humanité exemplaires. Mais bâtir ainsi un film autour du secret, approcher par le silence le miracle de la voix et de la musique (plus le récit avance, plus le film devient silencieux) exige des qualités de cinéaste exceptionnelles. De fait, la Danse du vent déjoue un à un tous les pièges que l’on devine à l’énoncé de son sujet. Il les contourne, les évite ou les ignore, prend de vitesse les conventions ou feint de se laisser gagner par elle, pour mieux les prendre à contre-pied. C’est un exercice de corde raide, qui donne naissance à un film fragile, qui exige de la part du spectateur respect, attention et disponibilité d’esprit."
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