Ignacio Ferreras : Ce n’est pas un film avec un «message»
Le réalisateur livre quelques réflexions sur son travail pour La Tête en l'air.
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Alors qu'Emilio souffre d'inquiétants trous de mémoire, ses amis de la maison de retraite font tout pour lui éviter un transfert à l'étage des "causes perdues".
Après une vie professionnelle bien remplie, la mémoire d’Emilio commence à lui jouer des tours. La maison de retraite devient alors une évidence pour ses proches. Emilio y rencontre Miguel avec qui il se lie d’amitié et, à ses côtés, il découvre un nouvel univers. Ses nouveaux amis sont pleins de fantaisie, ont des souvenirs aussi riches que variés, mais ont aussi leurs petites défaillances dues aux effets du temps qui passe. Alors que les premiers signes inquiétants de la maladie d’Alzheimer apparaissent chez Emilio, Miguel et ses amis vont se mobiliser pour éviter son transfert à l’étage des «causes perdues», le dernier étage tant redouté de la maison de retraite. Cocktail détonnant d'amitié, d'esprit de résistance et de vitalité dans le cadre inhabituel d'un centre de soins pour personnes âgées.
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" ... une poétique nostalgique qui prend aux tripes et un humour salvateur. Un petit bijou à ne pas louper. "
" La mise en scène (excellent choix du figuratif poétique pour mieux cerner le réalisme cruel du sujet) repose sur une véritable ambition gr
" La mise en scène (excellent choix du figuratif poétique pour mieux cerner le réalisme cruel du sujet) repose sur une véritable ambition graphique où chaque ligne, qu'elle soit suspendue, achevée ou simplement esquissée, tonalité et valeur de cadre composent avec sérénité cette résistance perdue d'avance mais nullement résignée de la vie face à l'échéance ultime. "
Xavier Leherpeur" ... un des plus beaux films réalisés sur le troisième âge. A l'origine de cette réussite, il y a Rides (Arrugas), une bande dessinée de Pa
" ... un des plus beaux films réalisés sur le troisième âge. A l'origine de cette réussite, il y a Rides (Arrugas), une bande dessinée de Paulo Roca, plébiscitée en Europe. Avant de s'associer à Ignacio Ferreras pour tirer de son roman graphique cette adaptation remarquable, son auteur avait notamment participé à l'animation de L'Illusionniste de Sylvain Chomet.
La Tête en l'air s'approprie la phrase doucement ironique de François Mauriac : "C'est merveilleux la vieillesse... dommage que ça finisse si mal." (...) Ignacio Ferreras et Paulo Roca donnent vie à une galerie de personnages très réalistes : il y a la vieille dame qui cherche à longueur de journée le téléphone pour appeler ses enfants afin qu'ils viennent la chercher ; la mamie convaincue que les extraterrestres vont l'enlever, la nostalgique qui croit voyager dans l'Orient- Express et passe ses journées à regarder par la fenêtre. Il y a surtout ce couple émouvant de vieux amoureux qui risquent d'être séparés définitivement par la maladie (...)
La Tête en l'air déploie une gamme d'expressions aussi riche que son faisceau émotionnel. Digne, grave, drôle, poétique, fataliste aussi, ce délicat portrait de la vieillesse allie la précision de son dessin à la subtilité de son scénario. La vieillesse est un naufrage certes, mais, depuis La Tête en l'air, elle est aussi le plus beau des mirages. "
" Il fallait oser. Et c'est réussi : en adaptant, assez fidèlement, l'émouvante bande dessinée de son compatriote Paco Roca, le réalisateur
" Il fallait oser. Et c'est réussi : en adaptant, assez fidèlement, l'émouvante bande dessinée de son compatriote Paco Roca, le réalisateur Ignacio Ferreras fait preuve d'une extrême délicatesse.
Emilio, vieux monsieur digne et réservé, vit sa dernière aventure. Alors que sa mémoire s'embrume, qu'il perd peu à peu les gestes et les mots, sa famille le place en maison de retraite. Il rencontre Miguel, un Argentin hâbleur et bienveillant. Tous deux vont, à leur manière, essayer de tromper l'ennui, l'âge, la solitude. Tricher un peu avec la maladie et la mort. Grâce à l'animation, une 2D traditionnelle, tout en traits simples et couleurs franches, leur histoire grave et vive est comme dépoussiérée. La pointe du pinceau balaie le sordide, glisse comme une caresse sur les visages ronds, doux, stylisés. Le réalisateur préfère la mélancolie au drame, et l'humour à la simple compassion.
D'une précision quasi documentaire sur le quotidien languissant d'une maison de retraite, le film permet de poignantes échappées dans les images mentales de ceux dont la raison vacille : un petit salon terne se transforme en Orient-Express, un vieillard en écolier... Un essaim de rêves et de souvenirs viennent hanter ces lieux froids, comme des fragments d'âmes perdues. "
"... un dessin animé étonnant (...) Le résultat est beau. Aux antipodes d'une 3D ronflante ou d'un mélo larmoyant. Côté technique, le graphi
"... un dessin animé étonnant (...) Le résultat est beau. Aux antipodes d'une 3D ronflante ou d'un mélo larmoyant. Côté technique, le graphisme des personnages est sobre, celui des décors, soigné. Le scénario fait le tour de la question sans s'appesantir sur tel ou tel personnage, n'enjolive pas la réalité, ne la noircit pas non plus. Il y a même des bons mots ("Ici [à la maison de retraite], la famille, c'est comme le nougat: on n'en voit qu'à Noël.") et de jolis moments. Un film très digne. "
Christophe Carrière"Film d'animation de facture classique, La Tète en l'air aurait pu être réalisée en prises de vues réelles. Mais son producteur Manuel Crist
"Film d'animation de facture classique, La Tète en l'air aurait pu être réalisée en prises de vues réelles. Mais son producteur Manuel Cristobal avait d’autres ambitions. « Quand j'ai lu la BD de Paco Roca, je me suis dit qu'il y avait matière à faire un Persepolis espagnol, raconte-t-il. Les frontières de l'animation ont explosé avec le dessin animé de Marjane Starapi et Valse avec Bachir d'Ari Folman. C'est un territoire cinématographique encore frais ».
Pari réussi : le film a récolté de très nombreux prix, dont deux Goyas (équivalents ibériques des Césars), celui du meilleur film et du meilleur scénario adapté. Il a également réussi à sécouer la société espagnole. Dénonciation du jeunisme de la société moderne, la BD et le film ont suscité de vifs débats sur les maisons de retraite en Espagne. Et les associations de familles de malades d'Alzheimer s'en servent comme matériel pédagogique pour sensibiliser les jeunes générations à ce terrible mal."
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