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Lilly, employée d'un bookmaker mafieux rend visite à son fils Roy et rencontre sa petite amie, Myra, arnaqueuse. Entre elles, c'est aussitôt la haine farouche.
Petit arnaqueur minable, Roy Dillon est blessé par un barman. Sa mère, Lilly, employée d'un bookmaker mafieux qu'elle arnaque sur les champs de courses, vient lui rendre visite à l'hôpital et y rencontre Myra, la petite amie de Roy, une ancienne arnaqueuse de haut vol. Entre les deux femmes, c'est aussitôt l'inimitié, puis la haine farouche.
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"Trois personnages - une mère, son fils et la petite amie de celui-ci - évoluent dans des registres différents et pourtant semblables. Comme
"Trois personnages - une mère, son fils et la petite amie de celui-ci - évoluent dans des registres différents et pourtant semblables. Comme un miroir à trois faces, ils renvoient les reflets épars d'un même objet. L'utilisation du split-screen (un des très rares effets du film) montre à quel point leurs itinéraires sont amenés à se croiser tant leurs activités sont imbriquées les unes dans les autres, tant ils sont profondément les mêmes, que ce soit par consanguinité ou transmission générationnelle d'une même attitude. Leur métier d'arnaqueur, leur vie donc, n'est qu'une somme de gestes routiniers et répétés à l'infini (truquer des paris, gratter quelques dollars, offrir son corps comme appât). Loin d'une marginalité insouciante ou du romantisme des voleurs, ce sont des professionnels froids et efficaces. La concurrence féroce qu'ils se livrent les lie à jamais.
Petit prodige du cinéma britannique, révélé en France par My Beautiful Laundrette et le très beau Prick up your ears, Stephen Frears devait à la fois réussir son examen de passage américain et se colleter avec un univers codé. Tiré d'un roman de Jim Thompson, les Arnaqueurs échappent aux deux travers les plus fréquents du polar contemporain: la nostalgie chromo et la surenchère spectaculaire. Plus proche de Bresson (Pickpocket) que de la pyrotechnie vulgaire, Frears refuse tout ornement. Sec comme un coup de trique, d'une violence calme et d'autant plus effrayante, son film adopte un «behaviorisme» de bon aloi. Il s'agit de décrire les combinaisons possibles entre trois raconteurs d'histoires, de dégager les lignes de force d'une lutte à mort.
Cette logique empêche le film de sombrer dans le piège des conflits freudiens. La culpabilité fils/mère et la détestation mère/usurpatrice ne sont que des arnaques sophistiquées, les leurres ultimes dans le grand jeu de rôles. Si Anjelica Huston campe une Médée moderne, elle n'oublie pas de ramasser l'argent taché du sang de son fils. Sans un mot de trop, sans un effet superflu, les Arnaqueurs est un grand film intemporel."
Dés pipés, cartes biseautées, dollars baladeurs : Roy Dillon exerce ses talents dans les night-clubs. Un jour, un « pigeon » l'expédie à l'h
Dés pipés, cartes biseautées, dollars baladeurs : Roy Dillon exerce ses talents dans les night-clubs. Un jour, un « pigeon » l'expédie à l'hôpital, passablement amoché. A son réveil, deux aimables créatures se regardent en chiens de faïence par-dessus le lit : sa maman, Lilly, vamp oxygénée qui exerce ses talents de truqueuse sur les champs de courses, pour le compte de la Mafia. Et sa fiancée, Myra, tout aussi décolorée, tout aussi vénéneuse... Pour son deuxième film à Hollywood, le Britannique Stephen Frears s'attaque à un genre typiquement américain : le thriller, avec son cortège de losers et de blondes parfumées au soufre. Avec la même cruauté que dans ses brûlots militants, il observe un groupe d'individus aux prises avec une société étroitement codifiée. Les arnaqueurs ne sont que les produits d'un pourrissement social. Frears se coule brillamment dans l'univers de Jim Thompson et fait bien sentir à quel point la sexualité y est toujours une trouble valse entre obsession et répulsion... jusqu'à l'inceste. Impériale, lascive, mystérieuse, Anjelica Huston ondule et guette comme une fascinante mante religieuse.
Cécile MurySous des airs de comédie policière, Frears, période hollywoodienne, signe une authentique tragédie. Epurée, stylisée, parfaite. Le générique
Sous des airs de comédie policière, Frears, période hollywoodienne, signe une authentique tragédie. Epurée, stylisée, parfaite.
Le générique accumule les promesses : produit par Martin Scorsese, d'après un roman de Jim Thompson adapté par Donald E. Westlake, musique d'Elmer Bernstein, interprété par un trio d'excellents acteurs... Promesses tenues : Les Arnaqueurs est peut-être le meilleur film de Stephen Frears.
Une épure autour des thèmes de la séduction, de la trahison et du meurtre. On y suit les destins croisés de trois arnaqueurs, mais l'arnaque est filmée ici comme un mode de vie, ou plutôt de survie. De l'anecdote policière, on passe donc à l'universel. "Dans ce milieu, lâche Angelica Huston à John Cusack, soit tu grimpes, soit tu coules." Entre-temps, on a appris qu'elle était sa mère. Il faut donc entendre cette phrase comme l'ultime conseil (ou menace ?) d'une mère à son fils. Car, comme des animaux, ces trois arnaqueurs n'auront de cesse de se bouffer entre eux. Chacun représente pour les deux autres une menace permanente. Le fils doit se méfier de sa mère, la mère de son fils. L'amoureux de son amoureuse. Et, plus encore, la mère de sa bru, et vice-versa.
Sous ses airs de comédie policière, Les Arnaqueurs s'avère donc une authentique tragédie grecque. Frears stylise à outrance : Angelica Huston porte des tailleurs géométriques, est teinte en blond platine, conduit une Cadillac noir et or, etc. D'ailleurs, l'actrice est plus brillante que jamais : il faut la voir dégommer un dragueur d'un coup de coude pour savoir ce que veut dire avoir de la classe. Mais question style, Frears assure lui aussi. Un sans-faute.
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