Dans un pensionnat pour garçons, trois jeunes ont formé une société secrète. Lorsque l'un d'eux disparaît, le soupçon se porte sur le professeur allemand...
Dans un pensionnat pour garçons, les jeunes Sorgue, Beaume et Macroy, sont les membres d'une confrérie secrète, "Les Chiches-Capons". Cette association organise l'exil des collégiens aux Etats-Unis. Mais, le lendemain de leur dernière réunion nocturne, Sorgue disparaît. Peu de temps avant, il jurait avoir vu un individu se promener la nuit dans le bâtiment. Quelques jours plus tard c'est au tour de Macroy de se volatiser. L'émotion est à son comble au pensionnat et le professeur de dessin Mr. Lemesle accuse son collège Mr. Walter, un Allemand, d'être responsable de ces disparitions.
" - (...) Les Disparus de Saint-Agil, (...) ça vaut tout Vigo.
- Tu exagères, comme toujours.
- En tout cas, c'est bien mieux que Zéro de conduite.
- Christian-Jaque serait meilleur que Vigo. Tu as pété les plombs.
- Les Disparus de Saint-Agil, c'est la version légère et acidulée de Zéro de conduite.
- Peut-être. Mais Zéro de conduite a été réalisé cinq ans plus tôt. ça fait quand même une différence.
- Ce n'est pas parce qu'on vient avant qu'on est meilleur. Il n'y a aucun personnage dans Zéro de conduite qui soit aussi émouvant que Stroheim dans Les Disparus de Saint-Agil. Et Le Vigan ? Sublime, mon vieux. Sublime.
- Oui, mais c'est grâce à Prévert et à son scénario populo-poétique.
- Peut-être. Mais ton Zéro de conduite, c'est juste des ralentis sur des batailles de polochons. Elles seront oubliées dans vingt ans, tu verras, alors qu'on parlera encore de la société secrète des «Chiche-Capons».
- Et L'Atalante ?
- C'est un peu mieux. Juste à cause de Michel Simon, c'est tout. "
Louis Skorecki
Télérama
" (...) dès la première disparition, on est rattrapé par l'intrigue et l'atmosphère étouffante entretenue par les querelles des professeurs....
" (...) dès la première disparition, on est rattrapé par l'intrigue et l'atmosphère étouffante entretenue par les querelles des professeurs. Réalisé en 1938, dans une période déjà troublée, Les Disparus de Saint-Agil fait un sort aux idées reçues et aux apparences trompeuses : une institution respectable abrite des faux-monnayeurs, des reproductions de Dürer se révèlent être authentiques, et les faux jetons ne sont pas ceux qu'on croit... Les dialogues de Prévert sont inégalables. Erich von Stroheim et Michel Simon sont, une fois de plus, grandioses."
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