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Une série de meurtres hante un quartier de Rio de Janeiro et attise la curiosité morbide des adolescentes du coin...
Une série de meurtres hante un quartier de Rio de Janeiro. Bia et ses amies se prennent d'une passion morbide pour ces crimes sanglants, entre deux selfies et un flirt avec leurs camarades. Le sexe, la mort et la religion s’immiscent dans le quotidien des adolescentes et le font basculer... Sélectionné à Venise, en 2015, dans la section "Horizons".
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"Pour son passage au long-métrage, Anita Rocha da Silveira met le cap sur un espace indéterminé : celui de l&
"Pour son passage au long-métrage, Anita Rocha da Silveira met le cap sur un espace indéterminé : celui de l’adolescence et de ses contours nébuleux. Soucieuse d’illustrer avec méticulosité cette période de l’existence cahoteuse, la Brésilienne élabore une structure dont l’absence de repères nets vaut système. Si les premières minutes nocturnes de Mate-me Por Favor, à la lisière du gothique, nous emportent dans une sorte de giallo aux accents pop, sa propension à sonder dans le même temps la jeunesse le rapproche aussitôt d’un Gregg Araki. Où derrière les néons luisants et les postures décontractées des personnages se cache une indicible tragédie. Mais là encore, même quand le drame de l’adolescence semble thématiquement s’imposer, persiste au détour des horizons arides arpentés par les protagonistes - terrains vagues, barres d’immeubles étouffantes, abribus fantomatiques, routes bondées… - comme l’empreinte d’une critique sociale latente. Par-delà l’errance zombiesque - Romero, en filigrane, n’est pas loin - de Bia, Renata, Mariana et Michele, pourrait ainsi se jouer à l’arrière plan la représentation d’un Brésil vicié, à la manière des films de Kleber Mendonça Filho (Les Bruits de Recife, Aquarius…). Pour autant, Mate-me Por Favor ne choisit pas de trajectoire précise et c’est ce qui en fait sa singularité."
Alexandre Jourdain"Difficile de ne pas penser à It Follows de David Robert Mitchell sorti début 2015 : l’absence de tout repré
"Difficile de ne pas penser à It Follows de David Robert Mitchell sorti début 2015 : l’absence de tout représentant de l’autorité – parentale, scolaire, policière -, la découverte des premiers émois sexuels qui se conjuguent avec paranoïa et l’utilisation des grands décors citadins désertés forcent la comparaison. Pourtant, c’est tout autant du côté du cinéma horrifique italien des années 1970 que Mate-Me por Favor renvoie : du kitsch assumé de certaines séquences érotiques en passant par le poids excessif – et tourné en dérision – de l’interdit religieux, la réalisatrice s’en donne à cœur joie, la prédominance du rose et du bleu dans certaines séquences-clés convoquant même l’heureux souvenir de Suspiria de Dario Argento.
Mate-Me por Favor tire sa force de ne tenter de répondre à aucune question, peu préoccupé de retomber sur ses pattes et laissant ses personnages, tels des zombies, errer sans but : certains jugeront sûrement que cette désinvolture colorée est une forme d’esbroufe. On pourra leur répondre qu’elle est au contraire la marque d’une auteure aux choix esthétiques affirmés qui s’inspire de la transition adolescente pour produire une sensation d’évanouissement permanent."
"D’aucuns reprocheront à cette chronique juvénile son aspect décousu et son ambiance pop et acidulée.
"D’aucuns reprocheront à cette chronique juvénile son aspect décousu et son ambiance pop et acidulée. Mais en fait, cette forme permet au film de saisir une chose qui coule d’ordinaire entre les doigts des cinéastes : cette espèce de frivolité typique de l’adolescence, qui semble sauter du coq à l’âne entre des sujets sérieux pris avec futilité et des sujets futiles pris au sérieux. Car la réalisatrice ne montre pas la moindre condescendance envers les peines de cœur des jeunes gens, qui sont en vérité aussi intenses, sinon plus, que celles des soi-disant adultes. Et de la même manière, la violence rôdant sous un univers lisse (loin des favelas, nous sommes dans la classe moyenne brésilienne) finit par déclencher chez les personnages des pulsions morbides (n’oublions pas que le titre veut dire : « Tue-moi s’il te plaît »), en dépit de leur désinvolture affichée."
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