Vincent Dieutre : " L'amour tient-il de l'admiration ?"
Dans Jaurès, le cinéaste raconte les années heureuses passées aux côtés de Simon, homme à l'engagement admirable q1
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Un homme et un adolescent traversent une Allemagne peuplée de fantômes dans un parcours initiatique invoquant tour à tour l'histoire, la poésie et la musique...
Vincent, 40 ans, hanté par la figure de Schubert, s'embarque avec son filleul Itzvan pour un ultime et beau voyage : son Voyage d'Hiver. L'homme et l'adolescent traversent une Allemagne enneigée, battue par les vents et peuplée de fantômes pour un parcours initiatique invoquant tour à tour l'histoire, la poésie, et la musique...
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"... ici plus qu'ailleurs, l'histoire était tatouée à vif sur chaque individu. On est transporté p
"... ici plus qu'ailleurs, l'histoire était tatouée à vif sur chaque individu. On est transporté par la musique, notamment les lieder de Schubert, moteur et motif principal de ce film éminemment fluide. Dieutre se veut au plus près d'elle et de ceux qui l'interprètent, Andreas Staier (pianoforte) et Christoph Prégardien (ténor) en tête. Régulièrement, on les retrouve au coeur d'un studio d'enregistrement, un asile de paix capitonné d'où s'élèvent soudain les notes divines. De ce que le voyage suscite comme impressions ou réticences auprès du filleul, on n'en saura guère.
La démarche de Dieutre est égotiste, jusqu'au narcissisme impudique. Plutôt que d'en passer par une implication faussée des autres et de leurs paroles, il préfère prendre tout en charge, seul, sans rien masquer de ses émotions ni de ses obsessions. A son échelle précieuse de journal filmé, Mon voyage d'hiver accomplit un geste d'importance : la transmission et l'apologie d'une esthétique méditative que les Allemands eux-mêmes n'oseraient pas vanter ainsi. Que Dieutre ait trouvé dans ce royaume d'hiver, « où même la légèreté est un travail », une caisse de résonance à son moi captif et languide n'est guère étonnant. C'est aussi ce qui donne de la valeur à son film..."
" Musique avant toute chose. Vincent Dieutre substitue les Leçons de ténèbres de Couperin, inspiration de son pr&
" Musique avant toute chose. Vincent Dieutre substitue les Leçons de ténèbres de Couperin, inspiration de son précédent film cinéma, à la Winterreise ("Voyage d'hiver") de Schubert pour entreprendre une nouvelle vadrouille sentimentale sur les hauts lieux de la culture européenne (...) un voyage littéraire et sentimental placé sous le signe du romantisme allemand. Une sorte d'écho cinématographique aux Années de voyage de Wilhelm Meister de Goethe, où le héros partait sur la route avec son fils Félix pour faire son éducation. D'ailleurs, le cinéaste visite la maison de l'écrivain à Weimar en se désolant du peu d'intérêt de son timide protégé pour l'art et l'histoire. Romantisme musical également, car l'enregistrement en studio de lieds, sonates, trios de Schubert, Schumann et Beethoven sert de contrepoint au voyage effectué dans les frimas germaniques.
Mais le cœur du film, au-delà de son constant parallèle entre passé et présent, entre Allemagne lyrique du XIXe siècle et "Allemagne mère blafarde" formule de Brecht du XXe, ce sont les retrouvailles avec Georg, Werner, und so weiter, les vieux amants allemands du cinéaste qui sont également des témoins historiques : l'un a connu les bombardements américains ; l'autre a été terroriste. Vertige du clone : ils se ressemblent tous, de film en film, sexagénaires, un peu bedonnants, cheveux gris, barbe ou moustache. Ce ne sont pas des acteurs, mais les réels substituts paternels dont Dieutre a peuplé son existence.
Au-delà des figures et des gimmicks "dieutriens", comme le rappel constant de sa toxicomanie d'hier ("l'âcre odeur du manque"), Dieutre atteint une sorte de maturité esthétique. Son système de confession en voix off intimiste encadrant des images brutes (vidéo et film) est désormais une image de marque, un style à part entière.
Formellement, le film est splendide, scandé par le leitmotiv des travellings avant sur une Allemagne en apesanteur, embrumée, engoncée dans son manteau de neige. Un hymne à l'Allemagne mais sans complaisance (...) Evocation argumentée et poétique de la mémoire de ce pays démembré, puis reconstruit ; de son raffinement et de ses drames, l'assassinat de Rosa Luxemburg, le nazisme, les camps (Buchenwald), les bombardements (Dresde), le mur de Berlin, le terrorisme. Survol rapide, mais terriblement exhaustif. Un hiver brûlant."
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