Zakir traverse sans grand enthousiasme une vie qui ne lui offre que peu de perspectives. Jusqu’au jour où il s’inscrit à un cours d’écriture créative...
Zakir contrôle le courrier dans une prison située au cœur d’Istanbul. Son travail consiste à censurer les passages jugés inacceptables des lettres que les détenus envoient et reçoivent. Il traverse sans grand enthousiasme une vie qui ne lui offre que peu de perspectives dans un pays soumis aux multiples contrôles. Jusqu’à ce qu’il s’inscrive à un cours d’écriture créative. Lorsque leur professeur demande à la classe une nouvelle inspirée d’une photographie, Zakir vole l’une des dizaines de photos qu’il trouve dans les courriers de détenus. Celle qui retient son attention est celle de Selma, la femme d'un détenu...
"Il y aurait beaucoup de choses à dire et à écrire sur ce qui se passe en Turquie en ce moment. Entre les pulsions belliqueuses du président Erdoğan et sa volonté manifeste de supprimer tout discours d’opposition, ce pays à cheval entre l’Occident et l’Orient ne vit pas vraiment ses plus belles années ces derniers temps. Le potentiel de polémiquer là-dessus est donc conséquent, mais Passed by Censor préfère s’en acquitter presque accessoirement, à travers de rares indications indirectes que la torture soit à l’ordre du jour dans les prisons turques. Comme quoi, rien de majeur ne semble hélas avoir changé en quarante ans, depuis la sortie de Midnight Express de Alan Parker … Or, le sujet du film ne se situe guère à ce niveau-là. A tel point que les circonstances légales autour du sort du mari de Selma ne sont jamais exprimées explicitement. Non, ce qui a l’air d’importer surtout au réalisateur Serhat Karaaslan, c’est l’orchestration habile de l’imagination débordante de Zakir, à la fois doucement anxiogène et basée sur des observations que l’on pourrait interpréter de plusieurs manières en plus de la sienne. Rien n’indique en effet sans équivoque que l’objet de ses fantasmes soit réellement une sorte de prisonnière chez ses beaux-parents, si ce n’est le regard envahissant de son protecteur zélé. Tout l’enjeu du récit repose alors sur l’adresse de la narration à nous faire adhérer à cette histoire, qui pourrait bêtement s’écrouler à chaque instant tel un château de cartes bâti sans la moindre anticipation."
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