Film d'animation retraçant l’œuvre et la vie du célèbre mangaka japonais Yoshihiro Tatsumi, créateur du manga dramatique pour adultes. Dans le Japon de l'après guerre, cinq histoires du dessinateurs se mêlent à l'adaptation cinématographique de sa propre expérience de vie, de la passion au succès.
Ce film a été sélectionné dans la catégorie Un Certain Regard, lors du Festival de Cannes de 2011.
Comme une évidence, Khoo rend un hommage passionnant qui, loin de se résumer à une simple hagiographie, bénéficie du point de vue du cinéaste. On y retrouve le mélange de documentaire et de fiction et la narration éclatée, déjà à l'épreuve dans ses précédents longs métrages. La partie documentaire (une adaptation du manga autobiographique A Drifting Life - Une vie dans les marges, en français) est ce qui sert de lien aux segments fictionnels : cinq histoires courtes, merveilleuses de concision, de réalisme, d'humanité et de cruauté. Elles appartiennent au répertoire de Tatsumi et proviennent d'époques différentes. Surtout, elles sont développées en respectant ses obsessions sombres (...), et se déroulent dans un Japon dépravé avec des âmes en peine, des prostituées en quête d'émancipation ou encore des pervers sexuels. Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les sensibilités (...). De la même façon, l'animation conçue par une petite équipe en Indonésie s'avère rudimentaire, mais correspond à une approche poétique consistant à privilégier un fond sensible à la forme. Les profanes pourront y découvrir un univers extrêmement riche reposant sur une grande variété d'ambiances et des influences variées, de Chet Baker à Tezuka Osama.
Romain Le Vern
Les Inrockuptibles
L’idée géniale d’Eric Khoo (...) est de lier l’œuvre et la vie de cet artiste en mêlant intimement cinq de ses nouvelles et un récit tiré de...
L’idée géniale d’Eric Khoo (...) est de lier l’œuvre et la vie de cet artiste en mêlant intimement cinq de ses nouvelles et un récit tiré de son autobiographie Une vie dans les marges, récompensée partout à travers le monde. En voix off, Tatsumi est le propre narrateur des passages qui le concernent, immergeant le spectateur au plus profond de sa vie, de son travail. On découvre comment, d’une passion enfantine partagée avec son frère, le manga devient vite le moyen d’entretenir sa famille, très modeste, alors qu’il n’est encore qu’adolescent. (...) En faisant passer la vie du maître derrière son art, [Eric Khoo] révèle toute la modestie de Yoshihiro Tatsumi (...) Sa mise en scène, fidèle aux livres, est délicate, et jamais il ne franchit la fine ligne entre sensibilité et sensiblerie. Il y parvient grâce à une animation sans artifice, presque artisanale, loin de la patte léchée du studios Ghibli. Le dessin est brut, cinglant, au plus près du trait de Tatsumi, poignant mais jamais larmoyant. L’utilisation de la couleur est subtile. Les nouvelles sont en noir et blanc ou dans une bichromie aux teintes passées qui les recouvrent d’un voile pudique, tandis que la partie autobiographique est toute en couleurs douces, baignée de mélancolie.
Anne-Claire Norot
Chronicart.com
Tatsumi est un film « classique », c'est certain, mais qui, outre le mérite pas du tout négligeable de nous introduire dans un univers artis...
Tatsumi est un film « classique », c'est certain, mais qui, outre le mérite pas du tout négligeable de nous introduire dans un univers artistique passionnant (celui du Japon de l'après-guerre), révèle des talents d'adaptateur, de styliste et de conteur assez admirables.
Pour vous donner la meilleure expérience possible, ce site utilise les cookies. En continuant à naviguer sur universcine.com vous acceptez notre utilisation des cookies.
_TITLE
_CONTENT
Vous avez un bloqueur de publicités activé. Certaines fonctionnalités du site peuvent être perturbées, veuillez le désactiver pour une meilleure expérience.