Cinélatino 2016 : Le Chili au rendez-vous
Après Salvador Allende et Nostalgie de la Lumière, le dernier film Le Bouton de Nacre de Patricio Guzmán a reçu l'1
Dans la banlieue de Santiago du Chili, sous le régime de Pinochet, Raùl est fasciné par "Tony Manero"... le personnage de "La fièvre du samedi soir".
Printemps 1978, John Travolta est "Tony Manero" dans le film "La fièvre du samedi soir", et enflamme le monde du disco. Au même moment à Santiago du Chili, alors que la terrible dictature de Pinochet sévit, Raùl Peralta, 50 ans, est fasciné par ce personnage et par l'univers du film. Tous les samedis soirs, il libère sa passion pour le disco. En compagnie d'autres danseurs amateurs, il crée un spectacle dans un night club de banlieue. Quand il apprend que la télévision organise un concours du meilleur sosie de Tony Manero, Raùl y voit sa chance de devenir une star. Sa fascination se transforme en obsession. Plus rien ni personne ne pourra alors l'arrêter...
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" ... Raùl, lui, ne fait pas que rêver : il est prêt à tout, et même au meurtre, pour satisfaire son o
" ... Raùl, lui, ne fait pas que rêver : il est prêt à tout, et même au meurtre, pour satisfaire son obsession... Il tue une vieille dame pour vendre sa télé couleur et dérobe montre et chaînette en or à un type abattu par les flics pour avoir transporté des tracts... Raul est un psychopathe dans un pays de fous. Et c'est bien ce que filme Pablo Larrain : un cinglé sans repères qui cherche une identité illusoire auprès d'un fantôme de cinéma qu'il imite tant bien que mal.
A la limite, ce n'est pas tant Travolta qui intéresse Raùl. Quand la salle où il se rend chaque jour, depuis des mois, change de programme et projette Grease, sa rage le pousse à agresser le projectionniste. Non, c'est Tony Manero qui le hante, l'envahit, le possède. Lorsque l'animateur télé lui demande ce qu'il fait dans la vie, Raùl, dérisoirement vêtu de blanc, comme son idole, ne peut que balbutier : « Ça ! »... Son métier, c'est d'être Tony Manero... Raùl est Tony Manero comme Pinochet est dictateur, avec foi et sans loi...
Un grand comédien de théâtre, Alfredo Castro, parvient à rendre étrangement passionnante, voire troublante, cette coquille vide, cette non-existence. Le cinéaste ne quitte pas des yeux son personnage au sang froid, qu'il se teigne les cheveux, se dérobe aux caresses de femmes énamourées ou se débarrasse des obstacles qui se dressent sur sa route. La violence surgit alors, brutale, féroce, dans cette ville tétanisée, léthargique, aux murs hauts et à l'air rare."
" ... Tony Manero crisse comme la craie sur le tableau noir. Malgré un contexte daté - le Chili de 1978 -, il fait l'
" ... Tony Manero crisse comme la craie sur le tableau noir. Malgré un contexte daté - le Chili de 1978 -, il fait l'effet d'une déflagration.
Pablo Larrain fait le tableau, d'une noirceur absolue, de la dictature de Pinochet. Il le fait à partir d'un homme médiocre, Raul, un danseur de 50 ans qui se rêve en réincarnation de Tony Manero (...) Le film se déroule derrière des portes fermées, des rideaux de fer baissés protégés par des hordes de chiens, dans des ruelles désertes d'où surgissent des flics armés au moindre cheveu qui dépasse.
La scène d'ouverture donne le ton : habillé en Tony Manero, Raul (Alfredo Castro, célèbre acteur de théâtre chilien qui ressemble à Al Pacino) se rend au siège d'une chaîne de télévision qui organise des concours de sosies. Mais il s'est trompé de date. Ce jour-là, il fallait venir en Chuck Norris. On navigue en eaux troubles entre le minable et l'humour noir. L'image du film est sale, parfois tremblante, parfois floue. (...)
Qu'est-ce que c'est que ce film ? Qui est cet homme ? On pense au chauffeur de taxi Travis Bickle (Robert De Niro) dans Taxi driver de Martin Scorsese. Les deux personnages cultivent leur corps avec un narcissisme délirant ; leur folie les conduit à passer à l'acte sans état d'âme. La différence tient à la nature de cette folie. Alors que Travis, l'Américain, est un justicier purificateur, Raul, le Chilien, est amoral. Tellement absent à lui-même et au monde qu'il ne vit que pour se fondre dans une image de paillettes, et qu'il peut supprimer quiconque entrave son projet..."
chouette59 au sujet de
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