La chevelure de Maryška, cascade de boucles blondes, fait l’orgueil des villageois. Elle adore être entourée d'hommes, ce qui déplaît fortement à son mari…
Au début des années vingt, Francin dirige la brasserie d‘un petit village. La chevelure de Maryška, sa femme, cascade de boucles blondes, fait l’orgueil des villageois. Elle adore la bière, la saucisse et surtout, être entourée d'hommes, ce qui déplaît fortement à son mari…
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L’auteur de «Mon cher petit village » qui révéla jusqu’aux Etats-Unis, en 1987(nomination aux oscars) la verve poétique et croustillante de
L’auteur de «Mon cher petit village » qui révéla jusqu’aux Etats-Unis, en 1987(nomination aux oscars) la verve poétique et croustillante de Jiri Menzel, récidive avec les nouveaux personnages d’un autre cher petit village de Tchécoslovaquie: une chronique des années vingt qui peint le fond d’une campagne traditionnelle où résonne par échos la nouveauté d’un monde qui bascule dans le modernisme.
Francin est heureux dans la brasserie qu’il dirige et dont il va vanter le produit aux restaurants de la région, à motocyclette. Sa femme, Marja, se plaît à la maison. Elle y tue le porc, prépare son boudin avec une volupté, un entrain qui rendent ces cochonnailles appétissantes à tous. Il faut dire que Marja fait tout avec bonheur et gourmandise. Sa beauté, sa malice, sa fraîcheur rayonnent jusqu’à donner un petit air de gaieté friponne au sinistre train-train de la famille. Lorsque son mari la retrouve, elle se donne à lui a toute heure, avec ce plaisir continu qui ne la quitte pas du jour. Sa sensualité est bien trop communicative pour ne pas troubler au passage les austères inspecteurs du travail, volontiers distraits par la présence échauffante et lumineuse delà maîtresse de céans.
Un jour, le frère de Francin débarque. C’est le casse-pieds par définition, qui hurle plus qu’il ne parle et bientôt plus personne ne s’entend dans la famille. Il sème la perturbation. Seul Marja s’adapte à ce nouveau spécimen d’une nature dont elle accepte la moindre surprise, pourvu qu’elle s’en amuse. Le mari de plus en plus ombrageux ne sait par quel stratagème garder son joyau pour lui seul. Il parle à Marja de la mode dans le monde. Et bientôt, Marja coupe ses jupes, sa magnifique chevelure, les pieds trop longs des chaises et de la table de la salle à manger.
Les turbulences du petit monde de Francin sont racontées en saynètes humoristiques soulignées de gros effets comiques, comme la séquence un peu appuyée de l’ouvrier d’abord blessé à la première rencontre, puis mutilé un peu plus chaque fois qu’il croise et qu’il recroise le frère hurlant. Les intentions à répétition reviennent en une boucle peu légère. On se lasserait sans doute de ce tableau de caractère, si l’on n’était sans cesse pris de surprise par la malicieuse inconstance et le charme incontestable de l’émoustillante blonde.
[..]« Une blonde émoustillante » n’est jamais qu’une histoire d’amour à deux dimensions et même avec les sacrements du mariage. Elle et lu
[..]« Une blonde émoustillante » n’est jamais qu’une histoire d’amour à deux dimensions et même avec les sacrements du mariage. Elle et lui, ou à peu près, même si autour de ce couple pas plus magique qu'un autre dansotte uneTchécoslovaquie qui a plus d’un demi-siècle d’âge. On ne saurait en demander plus à l’auteur de Trains étroitement surveillés comme du très récent Mon cher petit village, à ce butineur insatiable de l’infiniment petit Comme on ne saurait en demander moins à ce gourmet de la vie, à ce cinéaste de l’urgence qui sait qu’il n’aura pas une seconde chance et qu’il est temps de filmer, et bien, la beauté d’une femme, la robe ambrée d’une bière ou la douceur d’une pierre chauffée par le soleil.
Pas plus rétrograde qu’une autre, malgré ses flâneries hors des villes quand ce n’est pas, comme ici, hors de son temps, le cinéma de Jiri Menzel clignote de plus en plus comme pour nous annoncer un danger. Celui de mal vivre, peut-être bien, de perdre le « la » du chant de la terre. Lui qui, bien avant Woody Allen, nous confiait avec une angoisse amusée les dérives de sa libido, se permet aujourd’hui quelques petites leçons de survie. Par exemple, comment faire rimer humour et amour. Sa Marja-Lorelei, qui sait se faire bien plus Bécassine qu’elle n’est, joue avec son pauvre brasseur mais ne se joue jamais de Iui. C’est le contraire du mépris. Et c’est exactement le cinéma de Jiri Menzel.
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