Navigateur non compatible. Veuillez utiliser un navigateur récent
Dans l'Iran d'aujourd'hui, la rencontre entre deux femmes en difficulté met à jour un étrange secret.
En Iran, Rana est forcée de conduire un taxi à l'insu de sa famille pour rembourser la dette qui empêche son mari de sortir de prison. Par chance, elle rencontre la riche et rebelle Adineh, désespérément en attente d’un passeport pour quitter le pays et ainsi échapper à un mariage forcé. Mais un lourd secret se révèle bientôt... Premier film d'une réalisatrice qui réussit à aborder dans un étonnant voyage les tabous et traditions de l'Iran d'aujourd'hui.
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
" Premier film de la scénariste et réalisatrice iranienne Negar Azarbayjani, elle aborde pour la première fois dans son pays le sujet du ch
" Premier film de la scénariste et réalisatrice iranienne Negar Azarbayjani, elle aborde pour la première fois dans son pays le sujet du changement de sexe dans cette république islamique réputée pour le puissance du tabou sur le sexe. Mais ce que l'on sait moins, c'est que lors de la révolution de 1979, l'Ayatollah Komeiny fit voter une fatwa en sa faveur, l'Etat pouvant aller jusqu'à prendre la moitié des frais d'opération.
Comme son titre l'indique, Une femme iranienne traite de la féminité. C'est d'abord la rencontre entre deux êtres que tout oppose (...)
Une réelle ambigüité émane de Adineh (Shayesteh Irani), dans son physique androgyne et ses tenues vestimentaires viriles. Un rôle difficile tenu de mains de maître. A son côté, Rana (Ghazal Shakeri) ne démérite pas, plus fragile, elle semble comme un animal traqué. Ensemble, elles vont mettre à mal les codes. Etonnement, comme dans Taxi Téhéran, le thème de ce mode de locomotion semble un révélateur de la transgression. Sans doute parce que toute la société téhéranaise semble s'y croiser, s'y confier, y pratiquer une catharsis.
L'écriture d'Une femme iranienne est des plus subtiles et des mieux amenées. Sa réalisation ne l'est pas moins. Construit en trois parties, la première s'apparente à un road movie, sur le mode d'une fuite ; la deuxième révèle les peurs, les terreurs mêmes, et la solitude de Adineh ; la troisième est une montée vers une résolution, où les sentiments et les aspirations, après une ultime épreuve vont se réaliser. Leur organisation et leur rythme sont de plus en plus ramassés, apportant une vraie dynamique au film.
Une œuvre forte et inattendue, nouvelle démonstration de l'audace d'un cinéma iranien en constante mutation. "
" Nouvelle plongée sociologique en Iran, dans un " taxi Téhéran ", comme dans le film du même nom de Jafar Panahi. Ici, il n'est question qu
" Nouvelle plongée sociologique en Iran, dans un " taxi Téhéran ", comme dans le film du même nom de Jafar Panahi. Ici, il n'est question que de la condition féminine : aussi différentes que possible, Rana, la conductrice, une mère de famille traditionaliste, et " Eddie ", une rebelle transsexuelle, vont apprendre à s'accepter et à s'entraider. Un film touchant et juste, porté par la présence et le charisme de ses deux interprètes principales. "
Cécile Mury" ... la réalisatrice évoque surtout un fait méconnu des Occidentaux. Dans la république islamisque d’Iran, les intersexes, nés avec le tir
" ... la réalisatrice évoque surtout un fait méconnu des Occidentaux. Dans la république islamisque d’Iran, les intersexes, nés avec le tiraillement psychologique d’être mentalement d’un sexe autre que celui imposé par leurs corps, sont reconnus. Ils peuvent subir une opération pour changer de genre. Un bon moyen, hypocrite, d’éviter les relations entre personnes du même genre. Ce n’est pas pour autant que la population locale (re)connaît les luttes et souffrances quotidiennes de ces marginaux qui souffrent du diktat patriarcal et de l’incompréhension générale d’une société qui ne voit que déviance ou provocation à l’égard de la sacrosainte famille et des textes religieux.
Avec un souci de vérité documentaire, la réalisatrice dresse un parallèle entre ces deux destins de femmes iraniennes qui vont apprendre à s’entre-aider dans un monde qui impose le voile sur les chevelures féminines. Etre femme, oui, mais pas trop, du moins aux yeux des autres hommes. Cela tombe bien, Adineh se sent homme, réfute donc le voile et se tond ces cheveux qui symbolisent une sensualité à réserver, dans le privé, aux heureux maris. Dans l’espoir de l’opération, elle doit fomenter un plan d’évasion pour échapper au joug du père qui compte la marier. Son courage, sa générosité, son humanité vont convertir Rana, chauffeuse de taxi un peu récalcitrante au premier abord, à sa cause. L’entre-aide féminine ? Il y a de cela.
Avec des plans forts, notamment quand les corps disparaissent pour céder la place aux voix d’une narration témoin de la société iranienne, le film séduit. Il réaffirme les limites d’une société rigide où la liberté d’être subit le camouflet de la rigueur étatique et islamiste (...). "
" C’est un fait intéressant que beaucoup de personnes ignorent : en Iran, les personnes désireuses de changer d’identité sexuelle ont le dr
" C’est un fait intéressant que beaucoup de personnes ignorent : en Iran, les personnes désireuses de changer d’identité sexuelle ont le droit de se faire opérer et peuvent même obtenir des prêts pour leur opération. Mais il n’y a clairement pas de quoi sauter au plafond : comme le montre ce film, le cocon familial et la tradition ont vite fait d’empêcher ce droit et de transformer le quotidien des transsexuels en chemin de croix.
La grande qualité de ce long-métrage dont on devine qu’il a été produit avec peu de moyens est sa faculté à traiter avec la même tendresse et impartialité le portrait de deux personnages faussement contraires et joliment complémentaires.
Le titre français du film (Une femme iranienne / le titre international était Facing Mirrors) interroge habilement la notion de genre en Iran. Rana doit conduire son taxi dans la discrétion, car c’est « un travail d’hommes » (des clientes ne se gênent d’ailleurs pas lors d’une course qui dérape à l’inciter à rentrer faire sa lessive chez elle !), doit constamment rester prudente face aux commérages, marcher droit, veiller à sa bonne réputation. Elle incarne une femme iranienne « traditionnelle » et battante, foudroyée par un mauvais coup du sort. En opposition, Adineh désespère de ne pouvoir devenir Eddie, ce jeune homme né dans le mauvais corps et que son père ne peut se résoudre à voir. Petit à petit nait entre ces deux caractères opposés, ces deux personnalités différentes, une amitié sincère, une rencontre qui va changer leur vie à jamais.
Si la question de l’identité sexuelle et le combat d’un être né femme iranienne pour devenir physiquement un homme reste en arrière-plan, cette fiction sensible tend vers l’universel, célébrant avec pudeur la différence et la tolérance dans leur globalité. Rana et Eddie vont tout simplement aller au-delà de la confrontation, se raconter, se comprendre et s’entraider. Les deux actrices sont justes et rendent leurs personnages très attachants, la mise en scène est assez sage mais ne manque pas de faire voyager. Si on pourra préférer la première (plus subtile) à la deuxième partie (plus explicative mais touchant à des questions pertinentes comme lorsque Rana, complice et véritable soutien pour Eddie, finit par gifler son propre enfant parce qu’il se déguise en fille), le projet déborde d’humanité et d’émotions pures.
Difficile de ne pas tomber sous le charme de cette balade tour à tour cocasse, profonde, lumineuse, tendue. Armée d’un scénario aux qualités indéniables, la réalisatrice délivre un beau message avec une simplicité apte, on l’espère, à toucher le plus grand nombre."
Nos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE