À une époque qui pourrait être la nôtre, quelque part au bord de la Méditerranée, les hommes jouent comme s'il en dépendait de leur vie, mais avec une joie désinvolte. Lutter, faire rouler un fromage dans les rues du village ou réciter rapidement les bons numéros sont ici des occupations de la plus haute importance.
Joaquim Pinto a contracté le Sida et l'hépatite C il y a vingt ans. Depuis c'est une lutte perpétuelle pour sa survie. Pour vivre au calme, il a choisi de quitter Lisbonne et de s'exiler à la campagne avec son compagnon Nuno et leurs chiens. Ingénieur du son (Monteiro et Oliveira) et réalisateur, Joaquim Pinto signe le journal filmé, pudique et élégiaque de sa lutte contre la maladie. Magnifique.
Deux mini-dépressions de bonheur, plus l’attente de la troisième, suffisent à un cinéaste pour croire en une certaine beauté de la vie, ce qui entraîne un plaisir de la filmer. Tout est filmé sans hiérarchie, sans préférence : humains, arbres, dieux, maisons, jouets, légendes… à condition que l’amour veille.
Depardon se raconte. Depuis la ferme de ses parents jusqu'aux images du Tchad, l'itinéraire d'un fils de cultivateur devenu réalisateur et photographe. En gros plan, l'oeil fixé sur ses souvenirs, il raconte les premières vingt années de sa carrière artistique.
Le cinéaste mauritanien retourne a Sokolo, un petit village du Mali, retrouver son père à la veille de l'an 2000. Ses errances dans les ruelles sont le début d'une réflexion sur la relation jamais apaisée entre l'Afrique et l'Europe. Politique, contemplatif et lyrique, mêlant à la fois le documentaire et la fiction, un film profondément humain, sur l'Afrique d'aujourd'hui et de demain.
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