Olivier Ducastel et Jacques Martineau : "Ça raconte une espèce de folie, de dévoration, de prédation."
VIDEO |2019, 16'| Installé dans la cuisine de son appartement, lieu unique du huis clos Haut Perchés, Olivier Duca1
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Une femme et quatre hommes, qui ont tous été amoureux du même pervers dominateur, se rendent, à tour de rôle, dans une chambre où ce dernier est enfermé.
Une femme et quatre hommes qui se connaissent à peine se retrouvent dans un appartement en plein ciel au-dessus de Paris. Ils ont tous été la victime du même pervers dominateur qui est enfermé dans une pièce. Ce soir-là, ils ont décidé d’en finir. Tour à tour, ils se racontent des souvenirs qui les lient à cet homme et entrent dans la chambre pour se confronter à lui. Mais ce qui s’y passe entre le monstre et eux reste leur secret.
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"Une nuit, dans un appartement surplombant Paris, quatre garçons et une fille se retrouvent. Leur point commun ? Un homme qu’ils ont aimé et
"Une nuit, dans un appartement surplombant Paris, quatre garçons et une fille se retrouvent. Leur point commun ? Un homme qu’ils ont aimé et qui les a séduits, manipulés, meurtris, mais sans doute aussi révélés à eux-mêmes. Un prédateur qu’ils retiennent captifs dans une chambre d’où proviennent d’étranges cris. Après avoir rendu hommage à Demy (« Jeanne et le garçon formidable ») et Varda (« Théo et Hugo dans le même bateau »), le couple Ducastel-Martineau aborde le surréalisme bunuélien. Pas sûr que ce soit leur meilleur port d’attache, la construction du scénario demeurant trop théorique. Mais le film gagne en nuance et complexité grâce à la mise en scène et au charisme, crépusculaire et solaire, des comédiens."
Xavier Leherpeur"Qui est ce Il mystérieux dont nos cinq convives, Louis, Lorens, Véronika, Nathan et Marius parlent ? Qui est ce mystérieux personnage dont
"Qui est ce Il mystérieux dont nos cinq convives, Louis, Lorens, Véronika, Nathan et Marius parlent ? Qui est ce mystérieux personnage dont on pressent, dès les premières séquences, qu’il est enfermé, et en mauvaise posture dans une des chambres de cet appartement incroyable, dont le balcon donne sur la Tour Eiffel ? Nous sommes à Paris, c’est certain, loin des rues sexuelles et funestes de Théo & Hugo. Nous sommes dans un appartement moderne, aux couleurs mauves, à la décoration sobre. Ils découpent des pommes pour faire une tarte, dînent, se confient et le temps se suspend, avec, en toile de fond, une mystérieuse musique.
Le cinéma de Ducastel et Martineau assume une esthétique moderne de l’image. Depuis Jeanne et le garçon formidable, la théâtralité de la mise en scène et les dialogues sont les parties prenantes d’une filmographie inventive et de plus en plus dépouillée. On croit reconnaître, dans cette abondance de couleurs et ces jeux de clair-obscur, des tableaux vénitiens. A cela s’ajoute une musique doucereuse et envoûtante, qui emporte les personnages dans une sensualité généreuse, quand ce n’est pas la comédienne elle-même qui entonne une chanson devant une photographie de toute beauté. En quelque sorte, cet espace où les deux cinéastes invitent leurs comédiens est une scène de théâtre ouverte, où les dialogues, absolument bien écrits, prennent le pas sur la volubilité des effets de la caméra. Il est difficile, d’ailleurs, de faire abstraction, à travers ces échanges, de la propre expérience que les deux réalisateurs auraient de l’amour. Il y a beaucoup de tristesse, tout autant que d’ambiguïté, dans cette description désolante de l’amour et du désir.
Haut perchés est une expérience de cinéma qu’il faut défendre, à cause du soin tout particulier qui est apporté à la mise en scène, la lumière et l’écriture des dialogues. Elle donne une parfaite illustration du pouvoir suggestif du hors-champ dans la narration cinématographique. La tension s’installe dans un lieu unique, un temps unique, à la façon des drames antiques, dans la pure tradition du théâtre classique. Les cinéastes offrent aux spectateurs l’opportunité de s’inviter dans l’intimité feutrée de ces cinq jeunes gens, tout autant traumatisés par la relation qu’ils ont eue avec ce fameux Il, que fascinés par la douleur qu’ils en retirent. Le film parle de l’universalité du désir, qui résulte toujours du subtil mélange d’attractivité et de répulsion, à la manière des œuvres littéraires de Christine Angot. Mais, et c’est là la grandeur du film, Martineau et Ducastel n’en rajoutent jamais dans la démonstration et l’exubérance sexuelles, ce qui était le défaut majeur de Théo et Hugo. Les cinéastes ont réalisé un film pudique pour leurs comédiens dont on perçoit, pendant cette heure et demie, une profonde admiration. La véritable sensualité se situe là, dans cet espace conçu seulement pour donner vie à des comédiens passionnés et passionnants, où les deux cinéastes décrivent avec précision les tourments du désir et de l’amour. Attention, car la vengeance est un plat qui se consomme chaud !"
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