Dans les steppes kazakhes, un policier corrompu devant étouffer une affaire de meurtre est gêné par l'intervention d'une journaliste pugnace et déterminée.
Bekzat est un jeune policier qui connait déjà toutes les ficelles de la corruption des steppes kazakhes. Chargé d’étouffer une nouvelle affaire d’agressions mortelles sur des petits garçons, il est gêné par l’intervention d’une journaliste pugnace et déterminée. Les certitudes du cow-boy des steppes vacillent. Présenté en compétition au festival de San Sebastián en 2019.
"(...) À l’instar du récent Le Lac aux oies sauvages, le silence est privilégié à la parole, les postures et les positions des corps aux vains discours, dans la tradition d’un genre néo-noir hanté par les ombres muettes de tueurs et d’enquêteurs dissimulés dans la brume. Yerzhanov égraine ainsi modestement des petites idées de mise en scène, comme lors d’une partie de cache-cache où un jeune homme aux yeux bandés quitte sans le savoir l’aire de jeu, annonçant sa propre disparition (c’est ce même grand enfant qui risquera ensuite d’être exécuté pour un crime qu’il n’a pas commis). (...)"
"(...) Jeune pousse du cinéma kazakh, Adilkhan Yerzhanov, né en 1982, ne cherche pas à nous convaincre de la vraisemblance d’une pareille histoire, mais nous invite à entrer dans sa poésie de l’absurde, laquelle avait déjà produit son effet dans La Tendre Indifférence du monde, présenté à Cannes en 2018 à Un certain regard. Il y était question de deux amants promis à leur perte, n’ayant d’autre choix que de quitter le droit chemin – avec la même comédienne Dinara Baktybayeva, et un autre personnage de simplet. A Dark, Dark Man reprend certains des mêmes motifs, avec ses personnages archétypaux en quête de liberté. C’est le huitième long-métrage – depuis Realtor en 2011 – de ce réalisateur productif et engagé, qui doit composer avec la censure de son pays. A ce titre, la sélection de ses œuvres dans les festivals étrangers est une arme précieuse pour le cinéaste, le Kazakhstan ne détestant pas que son drapeau flotte dans les hauts lieux de la planète cinématographique. (...)"
"(...) La conduite chorégraphiée des personnages, les décors austères et disciplinés par le cadre, l’ambiance de fin du monde par désolation généralisée du paysage sont contrebalancés - et c’est le point fort du film - par un comique à froid, qui surgit sans crier gare, à l’image de cette blague racontée très fort à l’arrière d’une voiture lugubre.
Cette stylisation du réel évoque le cinéma d’Aki Kaurismäki mais trempé dans une lumière essentiellement naturelle, qu’Adilkhan Yerzhanov prend soin de travailler à chaque raccord, de l’ondoiement jaunâtre des champs de maïs au bleuté des crépuscules liquides. (...)"
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