Danielle Arbid : "Rétablir avec le monde une relation passionnelle"
VIDEO | 2010, 7' | De la guerre elle dit : "la peur de mourir à chaque instant finit par procurer un curieux sen...
Zoha, jeune chanteuse libanaise, et Mathieu, avocat d'affaires français suspecté d'espionnage, s'apprêtent à vivre une romance faite de désirs et d'intrigue.
Zoha et Mathieu se rencontrent un soir, à Beyrouth. Elle, jeune chanteuse libanaise, qui essaie de s'affranchir de la mainmise de son ex-mari. Lui, avocat d'affaires français en mission, progressivement surveillé puis suspecté d'espionnage. Ils vont vivre pendant quelques jours une histoire d'amour faite de peurs et de désirs, d'intrigues et de violence. "Beirut Hotel" est une romance sur le fil, à l'image d'un pays vacillant entre guerre et paix, où d'un instant à l'autre, tout peut chavirer.
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" S'il faut reconnaître une qualité à la cinéaste Danielle Arbid c'est bien sa ténacité. Face aux pressions subies dans son pays d'origine,
" S'il faut reconnaître une qualité à la cinéaste Danielle Arbid c'est bien sa ténacité. Face aux pressions subies dans son pays d'origine, elle a décidé de prendre les chose en main et de refuser la condamnation dont son film est victime. Prête à tout, même à défier le système, elle a décidé d'aller devant la justice pour contrer cette censure cinématographique. Une première dans le pays. Mais qu'est-ce qui peut bien déranger dans ce film ?
La réalisatrice, elle, le décrit comme une histoire d'amour. Celle d'une chanteuse libanaise, Zoha (Darine Hamzé), et d'un avocat français, Mathieu (Charles Berling), de passage à Beyrouth. Une romance torride qui donne lieu à des scènes chaudes et intenses. Mais l'explication n'est pas là. Un autre aspect dérange. Dans la suite du film, Mathieu est accusé d'espionnage, car en contact avec un confrère libanais qui lui propose des informations exclusives sur l'assassinat de Rafic Hariri, l'ancien premier ministre abattu en 2005.
Le responsable de la Sûreté Générale du gouvernement affirme que l'intrigue du film constitue "une source de problème portant sur l'assassinat de Rafic Hariri" et pourrait mettre en danger la sécurité du pays. Les références politiques du film, voilà ce qui dérange. Le comité de censure exige le retrait de toutes les séquences en rapport avec l'assassinat, les considérant dangereuses pour la sécurité du Liban.
Danielle Arbid refuse et défend l'idée que son film est une fiction qui "s'inspire de faits relatés dans les journaux, mais ne livre aucun scoop, ni ne milite pour ou contre aucun parti libanais". Selon elle, sans ces séquences, le film perdrait tout sens. La réalisatrice reconnaît malgré tout que le scénario de départ présenté aux autorités libanaises ne comprenait pas d'intrigue autour de l'assassinat de Rafic Hariri. Mais peu importe, pour elle, c'est une véritable atteinte à la liberté d'expression, l'exemple flagrant que le peuple libanais n'est pas jugé apte à évaluer une oeuvre artistique par lui-même.
"Les Libanais doivent savoir où ils vivent, si oui ou non nous vivons dans une société civilisée. Si oui, alors nous devrions avoir la liberté de nous exprimer... Mais si ce n'est pas le cas, et si je dois être censurée, alors la censure doit s'appliquer à tous et spécialement aux politiciens qui se produisent à la télévision et sont les premiers à faire de la provocation", déclare Danielle Arbid.
Si Beirut Hotel, son troisième long-métrage, connait des débuts difficiles, ce n'est pas la première fois que la réalisatrice se retrouve confrontée aux pressions de la Sûreté Générale. Dans les champs de bataille (2004) avait été interdit au moins de 18 ans, quant à Un homme perdu (2007) il avait été jugé obscène et le retrait de plusieurs séquences avait été exigé..."
" Des nuits fiévreuses aux jours écrasés de soleil, Danielle Arbid (...) saisit moins le tumulte incessant de la capitale libanaise qu'une a
" Des nuits fiévreuses aux jours écrasés de soleil, Danielle Arbid (...) saisit moins le tumulte incessant de la capitale libanaise qu'une atmosphère de plomb, celle de 2010, hantée par la guerre, rongée par la paranoïa. Autour du personnage de l'avocat français, on évoque d'obscurs réseaux israéliens... Aucune preuve, aucun aveu, mais la suspicion agit comme un poison sur les êtres et les sentiments. La réalisatrice capte admirablement ces moments intenses où, dans le huis clos d'une chambre d'hôtel, le désir se mêle au danger."
Isabelle PoitteHuicensis au sujet de
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