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À la suite de la mort de son patron, un jardinier naïf connaît une fulgurante ascension dans le monde retors de la politique.
L'insouciant Mister Chance vit de peu et ne manque de rien dans la propriété dont il est le brave et compétent jardinier. Lorsque son patron vient à mourir, Chance est brutalement congédié. Mais il s'adapte si mal au monde extérieur qu'il se fait renverser par la luxueuse automobile de la belle Eve Rand. La conductrice, redoutant les suites éventuelles de l'accident, le fait examiner par son médecin personnel et l'héberge chez elle. Par la simplicité de son attitude et de ses propos, Chance ne tarde pas à faire la conquête de toute la maisonnée. Benjamin Rand, en particulier, le maître des lieux, un milliardaire proche à la fois de la mort et du président des États-Unis, croit déceler dans ses propos la marque d'une sagesse infinie...
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"À l’instar de tous les films qui mettent en scène enfants ou benêts, il s’agit ici de privilégier un regard naïf (le visage-page blanche de
"À l’instar de tous les films qui mettent en scène enfants ou benêts, il s’agit ici de privilégier un regard naïf (le visage-page blanche de Sellers) et d’en user comme miroir, grossissant ou non, d’une époque en plein bouleversement. Car si, du système médiatique jusqu’au président américain, tout le monde en prend ici pour son grade, il faut voir en Bienvenue Mister Chance un état des lieux d’une société (d’un système) qui voit ses idéaux et son état d’esprit inquiétés par l’idéologie « primitive » de l’ère Reagan. Le cortège funèbre sur fond hivernal qui clôt le film, où les propos des requins de la finance sont montés en parallèle de la flânerie de Chance, déroule une métaphore lisible et sans appel. Incarnation d’une utopie évanescente et spectrale, la silhouette magique de Peter Sellers flotte et finit par se perdre à l’horizon. À l’image des films d’Arthur Penn miroirs de la décennie, le cinéma d’Hal Ashby, s’il est porté par de brillants acteurs et développe peu d’ambitions esthétiques, peut bien se lire comme le document sociologique et prégnant d’une utopie bientôt dépossédée de sa dépense improductive."
Romain Genissel"En interprétant Chance, le jardinier orphelin de Being There (Bienvenue Mister Chance en français) en 1979, l’acteur britannique fait sans
"En interprétant Chance, le jardinier orphelin de Being There (Bienvenue Mister Chance en français) en 1979, l’acteur britannique fait sans le savoir ses adieux au cinéma et à la vie. Dernier rôle magistral, portant en lui les traces inconscientes de la mortalité d’un corps d’acteur. Le film d’Hal Asby, bien connu par les cinéphiles pour être le réalisateur d’Harold et Maud, est une fable dont le héraut est un niais qui s’immisce sans même le savoir dans les petits papiers du pouvoir politique américain.
Le scénario, d’une incroyable finesse, est écrit par Jerzy Kosiñski (connu pour L’oiseau Bariolé), d’après son roman du même nom. Auteur d’origine européenne, il fut l’observateur féroce de son pays d’adoption, et son regard sur les institutions américaines et les travers d’une société noyée par ses propres images constitue à lui seul une bonne raison de (re)découvrir le film. Il brocarde en effet avec cynisme une Amérique en manque d’idéaux, dont le président lui-même s’entiche d’un inconnu dont la moindre phrase devient parole d’évangile.
L’exécutif américain, décrit comme un conglomérat d’individus aussi paranoïaques qu’idiots, confronté à un personnage hors norme, semble fonctionner comme une incroyable machine à produire des discours dénués de tout sens, mais pleins d’une idéologie marchande. Le personnage de Chance, niais qui décrit le monde qui l’entoure en termes « jardinistique », seul vocabulaire qu’il connaisse, devient du jour au lendemain un prophète, dont la parole imagée est prise pour argent comptant par les hauts dignitaires du pouvoir.
Le film méritait bien une ressortie, tant sa facture et sa construction rappellent que le cinéma à bien changé de rythme. Issu d’une production hollywoodienne, Being There s’inscrit encore dans une tradition narrative classique, bien que son rythme, par sa lenteur hébétée et la minutie de ses progressions narratives, en fasse un film à part. Epousant la personnalité aphasique du personnage principal, les scènes s’étirent et dilatent une temporalité qu’on croirait presque surnaturelle, notamment dans la première demi-heure du film, où le spectateur fait la connaissance du personnage principal. Tourné majoritairement en intérieurs, le film est centré sur des personnages en vase clos, enfermés dans des pièces sombres luxueuses ou des limousines tamisées. Rien ne respire, les dialogues virtuoses se heurtent au cadre étouffant d’une mise en scène qui accentue cette sensation d’absurde, d’incompréhension vertigineuse saisissant le spectateur à la gorge."
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