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Un dimanche de 1912. M. Ladmiral se sent bien vieux quand, soudain, sa paisible journée est bouleversée par la venue d'Irène, la fille...
Monsieur Ladmiral est peintre. Il a du talent mais est passé à coté de l'impressionnisme et se cantonne trop dans les mêmes coins de jardin. En ce dimanche de 1912, son fils, sa femme et leurs trois enfants lui rendent visite. La journée commence dans une atmosphère familiale paisible et routinière. On parle pour ne rien dire, on s'aime et on s'exaspère. L'arrivée d'Irène, fille de Monsieur Ladmiral, va bouleverser les habitudes casanières de ce petit monde. En écoutant le rire et les provocations de sa fille, Monsieur Ladmiral va se sentir bien vieux... Prix de la mise en scène au Festival de Cannes 1984 et 3 Césars (meilleure actrice, meilleur scénario, meilleure photo).
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"Un déclic change le sens d'une existence et provoque une réflexion sur le temps qui passe. Fidèle à l
"Un déclic change le sens d'une existence et provoque une réflexion sur le temps qui passe. Fidèle à la mémoire de Pierre Bost, qui fut son parrain de cinéma avec Jean Aurenche, Tavernier a conservé certaines phrases du roman, qu'il utilise comme un commentaire.
Les images recréent, avec la sensualité de la nature, l'univers intimiste et bourgeois des toiles de Bonnard et de Vuillard. La mise en scène évolue entre le réalisme psychologique et l'évocation quasi proustienne des sensations endormies au fond de la mémoire.
La caméra se fixe sur les personnages, et les révèle au-delà des apparences. Un portrait de groupe pudique, bouleversant parfois, et interprété à la perfection."
"On pourrait croire à un exercice de style. Un titre qui ne craint pas d’évoquer l’une des oeuvres les plus
"On pourrait croire à un exercice de style. Un titre qui ne craint pas d’évoquer l’une des oeuvres les plus célèbres de Jean Renoir, l’atmosphère des environs de Paris au début de ce siècle : on voit déjà les canotiers, les barques au fil de l’eau et l’on s’attend à un maximum de références picturales. Or, le film de Bertrand Tavernier, on s’en aperçoit très vite, échappe radicalement à la joliesse culturelle de commande.Les hommages aux peintres impressionistes y sont d’une extrême discrétion (on y trouve simplement une scène de guinguette qui est là pour mémoire, par courtoisie émue, parce qu'il était impossible de faire autrement sous peine de goujaterie). Et si références il y a, elles vont d’un Lyonnais à d’autres Lyonnais, du cinéaste contemporain aux frères Lumière, la photographie d'Un dimanche à la campagne rappelant de très près par ses couleurs les célèbres autochromes des inventeurs du cinématographe.
Les deux petites filles que nous voyons jouer dans un parc dès les premières images sont peut-être des modèles de Renoir, le peintre, elles font beaucoup plus songer aux portraits des nièces de Louis et d’Auguste, jouant à la poupée dans le jardin de la maison de Monplaisir. Le cinéma en couleurs retourne à ses sources.
Au départ, on imagine volontiers qu’on est convié, une fois de plus, à quelque rétrospective élégamment mélancolique où l’on pourra soupirer tout à loisir sur la douceur de vivre perdue. La petite gare (dont on découvrira plus tard qu’elle est celle de Vétheuil), le sentier du dimanche pour se rendre à l’église, le foisonnement languide, déjà un peu las, d’une nature qui touche à la fin de l’été, la jolie maison où les objets les plus fonctionnels ont le charme modeste d’œuvres d’art qui s’ignorent, tout concourt à créer l’harmonie d’un paradis à la fois chaste et sensuel. Et puis, insensiblement, nous voyons naître une nuance d’amertume au sein de cet univers aimable.
Derrière le séduisant dépaysement nostalgique, Bertrand Tavernier sait piéger l’ennui confortable des habitudes quotidiennes, la morosité des dimanches de fin d’été, de fin de vie, l’angoisse des demeures peu à peu vidées de leurs occupants où l’on entend sa propre voix résonner de façon étrange. II est rare qu’on nous rappelle avec une telle subtilité qu’il n’y a jamais vraiment eu de temps de la douceur de vivre et que le passé que nous regrettons n’est jamais que de notre invention. (...)
Il s’ensuit que ce film est peut-être ce que Bertrand Tavernier a fait de plus accompli. On ne saurait se dispenser d’associer à cette réussite absolue les comédiens qui ont admirablement servi ses desseins les plus secrets, à commencer par Louis Ducreux, déjà cité, par Sabrine, Azema qui confirme, après La vie est un roman, qu’elle possède une précieuse présence cinématographique et par Michel Aumont qui sait imposer avec force l’image d’un être flou et incertain."
"Le style du film est d'aujourd'hui ; il évolue entre le réalisme psychologique et l'évocation quasi-
"Le style du film est d'aujourd'hui ; il évolue entre le réalisme psychologique et l'évocation quasi-proustienne des sensations enfouies au fond de la mémoire. (...)
La caméra glisse, explore l'espace des pièces de la villa, de l'atelier, du jardin, se fixe sur des pauses, des attitudes. On dirait qu'un vent léger soulève le rideau des apparences, puis le laisse retomber, vite, après un secret, un état d'âme surpris (...) Avoir choisi Louis Ducreux pour interprète est un coup de maître. Cet illustre homme de théâtre, auteur, compositeur de musique et chansons, évolue dans la mise en scène de Tavernier comme un poisson dans l'eau d'une rivière à lui seul destinée. Il vit ses mots, ses gestes, il a des caprices et des bouderies d'enfant égoïste, lorsqu'on ne s'occupe pas assez de lui ; l'instant d'après, il respire la bonté, il fait sentir les hésitations, les manques de ce qui semblait être sa réussite sociale. (...) Face à lui, Sabine Azema, gagnant après La vie est un roman d'Alain Resnais la plénitude de sa carrière au cinéma, rayonne de gaieté, balaie les fausses vérités d'un tourbillon fantasque, se replie sur elle-même, songeuse et blessée, puis repart en avant, enfiévrée par l'émotion, le désir d’amour, la soif d'absolu. (...)
A cette tradition, qui passe par le roman et la peinture, Tavernier apporte une pierre toute neuve, un diamant poli, taillé, offert avec tendresse."
"Au cinéma plus qu'ailleurs méfions-nous des apparences. A cause de son affiche faite, comme certaines moutardes, &l
"Au cinéma plus qu'ailleurs méfions-nous des apparences. A cause de son affiche faite, comme certaines moutardes, « à l'ancienne », et parce qu'il met en scène un peintre 1900 et sa famille à deux pas d'une guinguette champêtre, on pense à Renoir père et fils. On guette le pastiche pictural, le film d'esthète. L'horreur, quoi !
Vaine perfidie. Bertrand Tavernier esquive le piège. (...) Tavernier parle de ce qui le touche : la vie, la vieillesse, la mort. Et il en parle si bien, avec une telle exactitude et tant de finesse de cœur qu'il est impossible de ne pas subir le charme de son film. Il y a là un bonheur fou dans la mélancolie. (...)
Si une grâce supplémentaire habite Un dimanche à la campagne, il faut en remercier bien sûr des acteurs hypersensibles, rodés par le meilleur théâtre. Mais il faut aussi la chercher en Tavernier. (...) Ce Tavernier-là se moque des grands sujets conçus pour esbroufer les médias. Il ne se donne pas d'alibis de gauche. Il rappelle simplement comme le temps passe. Et il bouleverse."
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