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Trois histoires sur les rapports intenses entre parents et enfants, à des instants de vie dramatique.
Au dernier jour des vacances, Pedro reste imperturbable dans son rythme de vie flegmatique. Ses parents s’en amusent. Une visite va soudain changer le cours des choses. Dans son studio d’enregistrement, Eduardo ressent une étrange douleur, tandis que Silvia, sa femme, envisage de partir en vacances avec lui et leur bébé. Ana et João s’apprêtent à vivre les retrouvailles avec leur enfant qui leur a été volé à la naissance. Ces 3 histoires nous livrent des émotions très intenses sur les rapports entre parents et enfants, et ce qui s’y communique difficilement.
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" C’est l’histoire – ou plutôt les trois histoires, tissu sans coutures, la bande-son faisant l’enchaînement – de trois enfants. Et donc de
" C’est l’histoire – ou plutôt les trois histoires, tissu sans coutures, la bande-son faisant l’enchaînement – de trois enfants. Et donc de leurs mères qui, en une chanson à la fin de chacun des trois épisodes, dit ce que fut pour elle ce que vient de voir le spectateur. Et qui n’est pas nécessairement ce qu’il a effectivement vu. Ou cru voir. Belle idée, déjà, que celle-là, qui invite à mieux ouvrir les yeux devant un film. Mais elle est, de plus, mise en œuvre dans le filmage lui-même, en longs plans au ras du quotidien des familles évoquées, leurs conversations, leurs affrontements, la tendresse affleurant.
Deux de ces enfants, un adolescent, un bébé, meurent de façon tragique. Le troisième, volé à sa mère à la maternité, est retrouvé bien plus tard par ses parents naturels (dix-sept ans, sept mois et douze jours, rappelle la mère pour qui chacun de ces jours fut compté). Et la rencontre arrangée de ces deux familles dans un restaurant de la ville où elles avaient vécu géographiquement proches mais totalement étrangères jusque-là est sans doute la plus noire du film, bien que la mort en soit absente. Parce que, très en deçà du pathétique attendu, rien d’autre n’est montré que l’ordinaire et bruyante familiarité d’un restaurant populaire. Et l’embarras de chacun, les gros plans sur le visage du garçon parfaitement inexpressif. Qui aimer ? disent ses yeux vides. Sur quoi s’élèvera la plainte chantée de la mère, réfugiée dans les toilettes, et dans la salle, sur l’écran de télévision que regardent les autres, des gymnastes, tout à la maîtrise de leurs gestes, s’envolent, légers, de leurs barres parallèles.
Ainsi en est-il de tout le film, qui fait appel à la vigilance du spectateur pour que, au-delà de la banalité des récits qui lui fut rapportée, il ne manque pas d’être attentif à la somme des douleurs masquées. C’est de folie qu’il s’agit, dès le premier épisode, avec cet adolescent qui retrouve dans un parc à l’herbe épaisse, entre deux arbres aux troncs écaillés, une amie qui aime « penser à ce qu’elle a sous les yeux, à un lampadaire jusqu’à ce qu’elle l’atteigne, aux feuilles si différentes les unes des autres »…
Mais cette folie-là est filmée le plus sagement qu’il se peut, en tranquilles plans fixes : à la réflexion de la jeune femme, succède l’image d’un cygne sur le plan d’eau du parc, cygne noir, bec rouge vif, son cou arqué pour puiser de l’eau dont il lustrera ses plumes d’encre. Ce que vient faire cet oiseau dans le film, on le saura plus tard, lorsque le garçon se posera chez lui, le soir, la question de savoir quelle peut être hors de cette indolence la vie d’un cygne. Ce n’était donc pas au spectateur seul qu’il était offert, reflet de calme beauté sur l’eau, mais au garçon qui lui aussi s’était efforcé de « l’atteindre ». Un cygne, un lampadaire.
Et, dans le deuxième récit, c’est une curieuse machine à sous, sorte de claquettes à musique, plate-forme déclenchant des sons au placement des pieds, où la mère peu avant s’exerça insouciante, qui la ramène à son bébé mort et la pousse à chanter, voix cassée, la rengaine des hasards fatals, de ce qui aurait pu être et ne fut pas.
C’est cela, ce tragique d’existences dévastées et cette attention neutralisée à en parler comme d’un quotidien somme toute des plus banals qui font la force de ce film. Une élaboration un peu trop systématique, peut-être ? Mais c’est un premier film et c’est de ces débuts-là de cinéastes travaillant assez les « formes » afin de dire au mieux ce qu’ils tiennent pour essentiel qu’on peut attendre le plus."
" Un film tout en visages, en silence, en musique, d’une belle intériorité lyrique."
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