Imamura Shôhei, le Japon sera féminin ou ne sera pas
Chez le cinéaste Shohei Imamura, la femme n'est pas seulement vue au travers du prisme du désir et de la sexualité1
Insolite éloge de la bandaison, hymne au plaisir par des détours saugrenus. L'eau n'est pas toujours calme avec Imamura, et la fontaine ici devient geyser !
Sur les conseils d'un vieux vagabond, un homme se rend dans un village, sur la piste d'une jarre qui contiendrait une statue de Bouddha en or. Mais il rencontre surtout une femme étrange et kleptomane. Avec elle, le trésor se révèle caché au creux de leur jouissance... Cinéaste iconoclaste des années 60, Imamura, après 2 (!) palmes d'or ("La Ballade de Narayama" et "L'Anguille") livre un insolite et joyeux éloge... de la bandaison.
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" Le style d''Imamura possède aussi une passe secrète, qui permet à ses films les plus désespérés de préserver un potentiel d'espoir : son e
" Le style d''Imamura possède aussi une passe secrète, qui permet à ses films les plus désespérés de préserver un potentiel d'espoir : son extraordinaire sens de l'humour, insolite et grinçant, plus que jamais à l'œuvre dans cet apologue féministe testamentaire..."
" ... une fable contemporaine allègre, s'avouant sans doute un peu trop ouvertement philosophique, sans doute trop limpide, loin du bur
" ... une fable contemporaine allègre, s'avouant sans doute un peu trop ouvertement philosophique, sans doute trop limpide, loin du burlesque opaque et plus inquiétant de L'Anguille. Imamura s'y affirme pourtant comme un artiste dont la vieillesse, sans être source de sagesse au sens où on l'entend trop souvent, est celle d'un désenchantement joyeux, détaché de toute illusion quant à l'idée humaine de progrès." Je pensais que le XXIe siècle serait extraordinaire", dit ainsi un des personnages du film, estimant finalement " que la vie vaut d'être vécue tant qu'on bande".
Le nouveau film de Shohei Imamura décrit ainsi, avec l'évidence d'une mise en scène fluide, l'évolution d'un homme de l'aliénation à la sagesse du plaisir. La description minutieuse de l'évolution de la relation entre les deux personnages centraux, la beauté de l'actrice principale Misa Shimizu, une attention à un comique quotidien fait d'incongruités et de banalités et aux personnages secondaires confirment, si besoin était, que le plaisir, avec Imamura, est toujours du côté du cinéma. ."
" Dans des couleurs éclatantes, ce conte rieur est un enchantement (...) Cette malicieuse leçon de désir, de plaisir, est un pur moment de s
" Avec ce film impertinent qui, au passage, stigmatise quelques cultes du Japon moderne (passion du travail, normalisation sociale...), le c
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