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Après avoir fui son pays à l'âge de 5 ans, un réalisateur sri-lankais d'origine tamoule rencontre des militants qui ont lutté contre le gouvernement.
Sri Lanka, 1983, Jude Ratnam a cinq ans. Il fuit à bord d’un train rouge les massacres perpétrés contre les Tamouls par une partie de la population cinghalaise, avec la complicité des autorités. Aujourd’hui, réalisateur, Jude parcourt à nouveau son pays du sud au nord. Face à lui défilent les traces de la violence de 26 ans d’une guerre qui a fait basculer le combat pour la liberté de la minorité tamoule dans un terrorisme autodestructeur. En convoquant les souvenirs enfouis de ses compatriotes ayant appartenu pour la plupart à des groupes militants, dont les Tigres Tamouls, il propose de surmonter la colère et ouvre la voie à une possible réconciliation.
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"Ratnam n’occulte pas l’aspect subjectif de sa démarche, se refusant à tenter un retour exhaustif sur les vingt-six années de guerre civile
"Ratnam n’occulte pas l’aspect subjectif de sa démarche, se refusant à tenter un retour exhaustif sur les vingt-six années de guerre civile (durée officielle cristallisant en fait des décennies de tensions interethniques), et tout autant à une posture d’objectivité qui voudrait distribuer équitablement les mauvais points de cette noire période. Certains spectateurs et commentateurs tamouls et cingalais ne se sont d’ailleurs pas privés de le lui reprocher.[1] Ce n’est cependant, pour lui et son film, jamais un handicap pour évoquer un climat délétère où les fractures ethniques mais aussi politiques (ainsi, le nationalisme de certains ne goûtait guère le discours marxisant de certains autres) se faisaient jour dans le sang. Dans une séquence où un témoin décrit les méthodes d’exécution pratiquées par les Tigres, sa femme, jusque-là silencieuse dans un coin hors champ de la pièce, commente au point d’inciter la caméra à se tourner vers elle : « C’est partout pareil. », laissant bien entendre qu’il n’y avait pas vraiment eu de bon camp dans cette guerre-là, excepté celui des victimes civiles. Ratnam tente vers la fin du film de représenter cette dispersion de la culpabilité, en faisant se réunir, avec son oncle, d’autres anciens combattants des différentes factions tamoules. Autour d’un feu de camp, s’expriment les reproches mutuels et les regrets individuels sur une cause communautaire compromise dans la division et la violence. On ne verra pas la fin de ce débat, ce qui laisse peu d’espoir d’une conclusion réconciliatrice. Seules restent, à l’image de cette locomotive antique qu’on tâche de dégager de l’arbre qui a poussé au travers, les corps, traces, preuves, souvenirs qu’il faut continuer d’exhumer, dans l’espoir de pouvoir, dans l’avenir, chasser les fantômes."
Benoît Smith"Le cinéaste tient à proposer un récit à hauteur d’homme qui, s’il s’adresse avant tout à ses compatriotes, permet également de révéler au m
"Le cinéaste tient à proposer un récit à hauteur d’homme qui, s’il s’adresse avant tout à ses compatriotes, permet également de révéler au monde la nature d’un conflit sanglant né comme tant d’autres aux racines de la colonisation. Pour asseoir son pouvoir, l’occupant britannique privilégie les Tamouls minoritaires et les livre de fait aux rancœurs des Cingalais dès l’indépendance de 1948. La guerre civile éclate réellement en 1983 pour s’achever en 2009. Si le conflit oppose d’abord les deux communautés linguistiques, l’hégémonie des Tigres Tamouls conduit rapidement à des combats fratricides.
Accompagnant son oncle, ancien combattant opposé aux Tigres Tamouls, Jude Ratnam recueille de nombreux témoignages et propose un travail de mémoire qui se construit au fur et à mesure que le film avance. À l’image d’un réseau ferré, Demons in paradise quadrille le Sri Lanka de Colombo au nord de l’île et propose une sorte de maillage mémoriel qui, par la libération de la parole et la mise en perspective de la complexité des conflits internes à la communauté tamoule, permet de relier passé et présent dans un même flux narratif."
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