Marie, Bertrand et Christine, trois amis fauchés, deviennent la cible des réseaux sociaux. Marie doit donner l'argent à un étudiant sans scrupule qui menace de diffuser les images de leur nuit d’amour dont elle n’a aucun souvenir, tant elle avait bu. Christine, conductrice de VTC, subit les mauvaises notes de la part de clients de mauvaise foi. De son côté, Bertrand se désespère de sauver sa fille du harcèlement qu’elle subit au collège par le biais de vidéos humiliantes. Ensemble, ils décident de se rebeller et de partir en guerre contre les géants d’internet… Prix spécial du jury de la 70ème Berlinale en 2020.
"(...) C’est une histoire d’amitié et une histoire de gilets jaunes, un exemple possible de cinéma gilet jaune, un cinéma pour la politique lo-fi, celle qui se fout de toute hauteur, et qui se souvient pour toujours d’avoir sillonné, dans son ironique gilet de «haute visibilité», les ronds-points de la rencontre et de l’amitié contre la verticalité du pouvoir. Nos trois personnages d’Effacer l’historique, quelque temps après le mouvement, ont donc, chacun de leur côté, de graves démêlés avec la technologie, qui gouverne leurs existences endettées en les compliquant à chaque seconde d’un nouveau gag. La technologie se moque d’eux, parce qu’elle est profondément une comédie, une sorte de blague que le capitalisme fait sur toi en permanence, pour te faire travailler y compris quand tu ne fais rien. On te vole ta vie : décidant que cette plaisanterie à crédit a assez duré, Marie, Christine et Bertrand s’allient pour tenter de reprendre ce que la technologie leur a volé, et la bataille du lo-fi contre le haut, du bas contre le cloud, sera absurde, où tous les coups sont permis. Blanche Gardin, Corinne Masiero, Denis Podalydès la mènent avec leur héroïsme sans hauteur, et ces trois-là, ces humains imprécis, ces génies pas très nets, sont résolument le contraire de ce qui nous empêche de vivre."
"(...) Sous ses airs de bouffonnerie inoffensive, le film aborde ses personnages avec la sincérité qui caractérisaient déjà Saint-Amour ou I Feel Good, épousant leurs travers et leurs excès avec une bienveillance instantanément désarmante.
Il faut dire que Blanche Gardin, Corinne Masiero et Denis Podalydès s’assemblent parfaitement. Mauvaise troupe déclassée, piégée et renvoyée aux marges par des algorithmes et ceux qui en détiennent les clefs, ils trouvent naturellement leur place dans l’univers joyeusement azimuté du duo de cinéastes. Chacun joue de son image, la tord et la convoque, pour composer une galerie de caractères désaxés, mais mus par le profond désir de reprendre le contrôle, d’en finir avec l’atomisation que leur impose un système qui s’est imposé à eux.
Ils s’avèrent le vecteur idéal pour l’humour faussement badin de Kervern et Delépine. Riant avec leurs personnages, mais jamais d’eux, ils parviennent toujours à trouver la distance idéale avec eux, comme ils le faisaient dans Saint Amour, en mélangeant comédie de mœurs et un amour franc du burlesque, parfois aux portes de la Commedia Dell’arte. Une galerie d’anti-héros instantanément attachants, dont les errements permettent aux réalisateurs de réserver leurs piques les plus acides à une société qui laisse les puissants broyer les plus faibles avec d’autant plus de facilité qu’ils apparaissent immatériels. (...)"
"(...) Outre le lotissement où vivent les trois protagonistes, Kervern et Delépine filment ainsi les trajets en bus, les supermarchés et les bistrots, les agences d’intérim, les banques et les bars pour célibataires. Tout autour, la campagne, dans laquelle on doit s’enfoncer toujours un peu plus pour rejoindre des services publics de moins en moins nombreux. Au centre, un rond-point (« notre rond-point », dira Christine) qui tient lieu de monument aux luttes passées : les Gilets jaunes constituent à la fois un hors-champ du scénario, le lieu d’une rencontre passée entre les personnages, et l’arrière-plan politique d’un film qui reprend à son compte les thématiques principales du mouvement (fracture sociale, précarité économique, phénomènes de désertification, dérives du capitalisme, etc.).
En plus d’explorer ce territoire relativement peu représenté au cinéma, le film entend proposer une radiographie tout aussi précise des différentes formes d’emprise exercées par les technologies sur notre quotidien. Qu’il s’agisse des « Captcha »[1], de l’enregistrement des cookies, ou encore de la recherche d’un chargeur perdu au milieu d’un inextricable nœud de câbles, Effacer l’historique joue assez habilement d’un comique de situation fondé sur notre expérience commune du numérique. (...)"
Pas marrant, sans aucun intérêt.
Je me suis forcé à regarder en entier, au cas-où.
En dessous du navet.
joma74fr
au sujet de
Effacer l'historique
Des personnages désabusés, usés et un peu perdus dans la 1ère partie du film, qui partent un peu tard dans le film en quête de la réappropriation de leur...
Très bon film, doux amer, d'excellents acteurs pour explorer l'inquiétante débilité de nos vies avec les machines, smartphones, et autres intelligences...
Lourdingue au possible et le sujet, intéressant a priori, n'est pas du tout creusé.
diegolerouge
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Tres decevant, pourtant j’aime les acteurs et notamment Blanche Gardin. Surjoué et ennuyeux
monsieur rodolphe
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c'est drôle, frais, burlesque, absurde, triste et grinçant.
JulienCineau sujet de
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Pas marrant, sans aucun intérêt.
Je me suis forcé à regarder en entier, au cas-où.
En dessous du navet.
joma74frau sujet de
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Des personnages désabusés, usés et un peu perdus dans la 1ère partie du film, qui partent un peu tard dans le film en quête de la réappropriation de leur vie. Et c'est là que ça devient drôle et intéressant.
Mais peut-être que cette 1ère partie du film est l'allégorie de ce que nous vivons tous plus ou moins avec les plateformes web et peut-être que ce malaise, nous le ressentons plus ou moins dans nos propres vies (ce qui est plutôt dérangeant et salvateur).
Mica25au sujet de
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Très bon film, doux amer, d'excellents acteurs pour explorer l'inquiétante débilité de nos vies avec les machines, smartphones, et autres intelligences artificielles.
elPotoau sujet de
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Lourdingue au possible et le sujet, intéressant a priori, n'est pas du tout creusé.
diegolerougeau sujet de
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Tres decevant, pourtant j’aime les acteurs et notamment Blanche Gardin. Surjoué et ennuyeux
monsieur rodolpheau sujet de
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c'est drôle, frais, burlesque, absurde, triste et grinçant.
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Pas marrant, sans aucun intérêt. Je me suis forcé à regarder en entier, au cas-où. En dessous du navet.
Des personnages désabusés, usés et un peu perdus dans la 1ère partie du film, qui partent un peu tard dans le film en quête de la réappropriation de leur...
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Tres decevant, pourtant j’aime les acteurs et notamment Blanche Gardin. Surjoué et ennuyeux
c'est drôle, frais, burlesque, absurde, triste et grinçant.