Les Bonzini tiennent le restaurant 'la Pataterie' dans une zone commerciale. Leur fils ainé, Not, est le plus vieux punk à chien d'Europe. Son frère, Jean Pierre, est vendeur dans un magasin de literie. Quand Jean Pierre est licencié, les deux frères se retrouvent. Le Grand Soir, c'est l'histoire d'une famille qui décide de faire la révolution... à sa manière...
" Insuffler un peu de mythologie (poétique, politique, cinématographique) quand tout part à vau-l'eau : tel est le défi du cinéma, devenu indispensable, de Delépine et Kervern. Indispensable parce que roboratif, même si l'énergie est celle du désespoir. En filmant le délire et les mésaventures de leurs pieds nickelés destroy dans ce décor vilain de parkings, de ronds-points et d'hypermarchés, les réalisateurs réinventent, via le prisme d'une folie plus ou moins douce, la langue et l'imaginaire de la France populaire. Le Grand Soir n'est pas un film parfait, mais il déborde de vie et d'idées bricolées — joli, le slogan punk réalisé grâce aux lettres volées des grandes enseignes.
Il donne une impression d'expérimentation joyeuse et spontanée. Delépine et Kervern semblent improviser comme des musiciens, en multipliant les cadrages bizarres (sur la crête de Poelvoorde sculptée à la bière), en alternant simplicité et prouesse : ce long plan-séquence où Not vante les mérites professionnels de son frangin à une vendeuse, alors qu'on entraperçoit dans l'arrière-plan le dit frangin ivre mort, en train de faire n'importe quoi.
La révolte anarchisante, l'alcool, l'absurde, le retour à l'enfance (celle des Indiens et des cow-boys) : tout ce qui s'écarte du droit chemin est bon à prendre et à exalter. Pour « le grand soir », en revanche, il faudra repasser. A défaut, Delépine et Kervern fomentent un « grand écart » entre générosité et pulsion destructrice, entre rire et rage nihiliste. Difficile, donc, de savoir si le fond de l'air est rouge, noir, ou orangé comme un feu de paille. On aime y voir un seul mot d'ordre : mieux vaut brûler sa vie que l'épargner. En coupant l'herbe sous le pied des profiteurs."
Jacques Morice
Première
" Dans leur cinquième long métrage, Kervern et Delépine poursuivent leur exploration de la condition des laissés-pour-compte avec la même é...
" Dans leur cinquième long métrage, Kervern et Delépine poursuivent leur exploration de la condition des laissés-pour-compte avec la même énergie lucide, la même inventivité visuelle et le même humour noir qui les ont jusqu’ici préservés de toute lourdeur protestataire (...) Poelvoorde, jusqu’alors fidèle mais discret, passe au premier plan pour incarner un punk SDF, son rôle le plus senti depuis longtemps. Accompagné de son propre chien, il joue la cassure avec un naturel qui donne le vertige, parvenant presque à éclipser Dupontel, pourtant difficile à concurrencer en matière d’intensité. Ensemble, ils forment le duo de choc d’une comédie de crise, paradoxale, sans espoirs ni illusions, qui fait le constat de l’inutilité des appels à la révolte, simplement parce que le lieu est mal choisi (personne ne veut foutre le feu à un centre commercial). C’est drôle et triste."
Gérard Delorme
Critikat.com
" Alors qu’Aaltra et Avida lorgnaient vers un cinéma quasi expérimental, poétique et allégorique, Le Grand Soir a les deux rangers bien anc...
" Alors qu’Aaltra et Avida lorgnaient vers un cinéma quasi expérimental, poétique et allégorique, Le Grand Soir a les deux rangers bien ancrées dans la boue de la réalité. Prenant à bras le corps la crise philosophique qui parcourt l’échine du monde capitaliste, les deux réalisateurs interrogent l’inertie de la classe laborieuse (incarnée par Jean-Pierre et les parents, patrons de la Pataterie), en regard de la prise de distance extrême de Not, outcastvolontaire, épris de liberté.
Le Grand Soir participe ainsi de la réflexion contemporaine face à l’effondrement d’un système, par l’entremise de l’éclatement de la bulle de Jean-Pierre. Largué par sa femme, dégagé par son patron, incapable de mettre fin à ses jours (une immolation par le feu qui fait pschitt), le personnage campé par Dupontel synthétise à lui seul le mal-être d’une société. Société à laquelle il veut désespérément appartenir mais qui lui claque la porte au nez. L’ambition du film des Grolandais est grande et ô surprise, leur réussite l’est tout autant."
Ursula Michel
Avis
Laurea34
au sujet de
Le Grand Soir
Un bon moment de cinéma! j'ai trouvé l'interprétation de Poelvoorde en punk géniale
Mica25
au sujet de
Le Grand Soir
Critique sociale acide et rouillée comme un vieux camion de punk à chiens.
Trophallaxie
au sujet de
Le Grand Soir
Un film à la fois drôle et décalé, à l'humour noir et cynique. Il faut accrocher. Pour le coup le rythme est inégal, mais il vaut quand même le coup d'oeil.
Toujours généreuse cette équipe, le sourire léger et poilades aussi.
elPoto
au sujet de
Le Grand Soir
Fallait le voir, quoi. Mais bon...
jybjyb
au sujet de
Le Grand Soir
l'un des meilleurs films de Cannes 2012... poétique, décapant, drôle, singulier... Poelvoorde à un nouveau sommet!!!!
Laurea34au sujet de
Le Grand Soir
Un bon moment de cinéma! j'ai trouvé l'interprétation de Poelvoorde en punk géniale
Mica25au sujet de
Le Grand Soir
Critique sociale acide et rouillée comme un vieux camion de punk à chiens.
Trophallaxieau sujet de
Le Grand Soir
Un film à la fois drôle et décalé, à l'humour noir et cynique. Il faut accrocher. Pour le coup le rythme est inégal, mais il vaut quand même le coup d'oeil.
Fabmigau sujet de
Le Grand Soir
Toujours généreuse cette équipe, le sourire léger et poilades aussi.
elPotoau sujet de
Le Grand Soir
Fallait le voir, quoi. Mais bon...
jybjybau sujet de
Le Grand Soir
l'un des meilleurs films de Cannes 2012... poétique, décapant, drôle, singulier... Poelvoorde à un nouveau sommet!!!!
Pour vous donner la meilleure expérience possible, ce site utilise les cookies. En continuant à naviguer sur universcine.com vous acceptez notre utilisation des cookies.
_TITLE
_CONTENT
Vous avez un bloqueur de publicités activé. Certaines fonctionnalités du site peuvent être perturbées, veuillez le désactiver pour une meilleure expérience.
Un bon moment de cinéma! j'ai trouvé l'interprétation de Poelvoorde en punk géniale
Critique sociale acide et rouillée comme un vieux camion de punk à chiens.
Un film à la fois drôle et décalé, à l'humour noir et cynique. Il faut accrocher. Pour le coup le rythme est inégal, mais il vaut quand même le coup d'oeil.
Lire la suiteToujours généreuse cette équipe, le sourire léger et poilades aussi.
Fallait le voir, quoi. Mais bon...
l'un des meilleurs films de Cannes 2012... poétique, décapant, drôle, singulier... Poelvoorde à un nouveau sommet!!!!