Greta Gerwig : " Pour une fois qu'une jeune femme ne vit pas une histoire d'amour..."
Après s'être rencontrés sur Greenberg (2010), Noah Baumbach et Greta Gerwig se retrouvent et co-signent le scénari1
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Steve Buscemi et Seymour Cassel : le cinéaste idéaliste et la crapule. Tandem de choc pour une comédie autobiographique sous influence Jarmusch/Cassavetes.
Un jeune metteur en scène dans la misère passe une annonce pour vendre les cinq cents pages de son scénario. C'est Joe, petit mafioso occasionnel, qui l'achète. Steve Buscemi et Seymour Cassel : le jeune cinéaste idéaliste et la vieille crapule... Tandem de choc pour une comédie (autobiographique) d'Alexandre Rockwell sous influence assumée de Jarmusch et de Cassavetes.
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" Faire produire son premier film par des gens pas vraiment fréquentables est chose courante aux Etats-Unis. Rappelez-vous Tobe Hooper et s
" Faire produire son premier film par des gens pas vraiment fréquentables est chose courante aux Etats-Unis. Rappelez-vous Tobe Hooper et son Massacre à la tronçonneuse, George A. Romero et sa Nuit des morts vivants ou encore Who's that knocking at my door ? de Martin Scorsese. Difficile pourtant de parler de tradition. Juste une constante, pour tout jeune réalisateur inconnu. Alexandre Rockwell avec In the Soup témoigne le sourire aux lèvres : « J’essayais de réaliser mon premier film, Lenz. Je n’avais plus un sou. J’ai passé une annonce dans le journal et Frank m’appela. C’était un gangster à la petite semaine. Il me demanda ce dont j’avais besoin pour faire mon film. Je lui répondis 7000 dollars. Il me les donna sans hésiter. »
Avec cynisme et humour, Rockwell examine sa situation de jeune auteur fauché, intello en diable et voulant devenir réalisateur. Un parcours en forme d’initiation où les combines de Joe, le mafioso (irrésistible Seymour Cassel) et les perpétuelles interrogations de Adolpho Rollo (Steve Buscemi, le génial Mr Pink de Reservoir Dogs) rythment une oeuvre plaisamment intimiste sur une réalité new-yorkaise différente. Forgé dans un noir et blanc mi-auteur mi-reportage, In the Soup dégage une odeur de parabole : une de plus sur l’art et l’argent (plus spontanée cependant). Rockwell est assurément un artisan à suivre même s’il en est déjà à son quatrième film."
" Il peut paraître légitimement surprenant qu'aux Etats-Unis, pays par excellence de l'image et du film, territoire où toutes les formes de
" Il peut paraître légitimement surprenant qu'aux Etats-Unis, pays par excellence de l'image et du film, territoire où toutes les formes de cinéma (superproductions, séries B, bandes expérimentales...) ont été testées, promues et usées, que quelqu'un puisse encore croire, aujourd'hui, que tout reste à (ré)inventer en la matière. Alexandre Rockwell tente ce genre de pari avec In the soup (...) et le réussit d'une manière naturelle, sans trop d'efforts apparents.
In the soup est à la fois une pochade, un film référentiel (tous les gourous de la contre-culture cinématographique new-yorkaise, de Jonas Mekas à Jim Jarmusch en passant par John Cassavetes, sont cités à divers niveaux), une oeuvre autobiographique, une série de tests pour un film en devenir (un work in progress comme on dit là-bas), et une agréable comédie douce- amère sur un garçon naïf qui veut réaliser son premier film ; le tout photographié en noir et blanc (...)
La «méthode Rockwell» est fondée sur une série de mises en abîmes et de décadrages (...) Cette oeuvre a, apparemment, le profil d'un premier film (autobiographie avec fenêtre ouverte sur les débuts artistiques de l'auteur), mais c'est le quatrième long métrage de Rockwell, d'où le détournement des principales données du «genre» accompli par un metteur en scène déjà rôdé. Prenons un exemple : lorsqu'Adolpho voit sa voisine Angelica, il pense d'abord à elle en tant que personnage de son futur film. C'est ce qui aurait dû arriver si le cinéaste avait respecté son contrat de base, s'il avait vraiment traité de la genèse d'une œuvre. Au lieu de cela, il fait entrer la jeune femme dans l'univers quotidien d'Adolpho au même titre que Joe. A défaut de réaliser un film, Adolpho apprend à connaître des gens très différents de lui.
La plupart des œuvres qui abordent le poblème de la création personnelle au sein d'un milieu hostile ou indifférent sont, en général, tragiques, crispées, ce qui n'est absolument pas le cas de In the soup dont la structure éclatée permet de désamorcer tout début de pathos. Prenons par exemple cette séquence cassavetienne (époque Faces) dans laquelle Joe embrasse Angelica devant Adolpho qui ne réagit pas. La jeune femme le lui reproche... puis on passe à autre chose. Chez Cassavetes, le malaise de la situation aurait été scruté dans ses moindres détails. Ce qui est vrai au niveau de cette séquence, l'est pour tout le film qui se refuse à entrer dans la longue lignée des œuvres-martyres, préférant la cocasserie même amère au désespoir.
Alexandre Rockwell réussit, sans innovation technique particulière ni recherche de thématiques sophistiquées, et en travaillant sur un matériau référentiel, à élaborer une œuvre parfaitement personnelle grâce à son habileté à jongler avec les situations et les personnages. Par ailleurs -ce qui ne gâte rien- In the soup a tout de la comédie de situation accessible à un large éventail de spectateurs."
"... dans la ligne des premiers Jarmusch : noir et blanc, losers et marginaux, immeubles crasseux, situations extravagantes, amitié virile,
"... dans la ligne des premiers Jarmusch : noir et blanc, losers et marginaux, immeubles crasseux, situations extravagantes, amitié virile, amour plus second et humour quasi permanent."
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