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Marseille, années 1930. Justin est le sympathique chef d'une bande de trafiquants de drogue. Il est depuis quelques temps concurrencé par un italien, Esposito.
Marseille, années 1930. Justin dirige une bande de trafiquants de drogue, mais il est aimé et estimé de tous parce qu'il protège les faibles. Son plus grand ennemi, le gangster italien Esposito, risque de tout faire basculer... Oublié puis redécouvert dans les années 80, un chef-d'oeuvre signé par l'auteur de "Volpone" et "La Main du diable", savoureux et unique croisement de film noir et de comédie marseillaise pagnolesque où la violence rapide, nerveuse et elliptique, côtoie la cocasserie. # Version restaurée par Pathé
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" ... Justin de Marseille, réalisé par Maurice Tourneur en 1935, transporte aux sources du mythe noir du grand port
" ... Justin de Marseille, réalisé par Maurice Tourneur en 1935, transporte aux sources du mythe noir du grand port, tout comme la trilogie de Pagnol – contemporaine du film de gangsters de Tourneur – en reflète la face solaire.
Restauré en 2010 (...) Justin de Marseille (...) tranche si vivement – par son énergie, par son ouverture sur l’extérieur, par sa fantaisie et sa violence – sur ce qui deviendra par la suite la norme du film noir français qu’on ne peut qu’y prendre un plaisir intense.
La figure de Justin de Marseille est inspirée de celle de Paul Carbone, proxénète et trafiquant de stupéfiants d’origine corse qui, au moment du tournage, était en train d’asseoir son emprise sur la ville, avec l’appui d’élus municipaux. Plus tard, Carbone et son second, Spirito, devaient inspirer le Borsalino de Jacques Deray. En 1935, le scénariste Carlo Rim et Maurice Tourneur durent soumettre le script de Justin à Carbone, qui donna son accord après avoir découvert que le méchant de l’histoire était napolitain. A la cruauté et à la malhonnêteté d’Esposito (Alexandre Rignault), le scénario de Rim oppose la rectitude du contrebandier d’opium qu’est Justin, qui profite du trafic maritime pour organiser celui des stupéfiants, en collaboration avec les propriétaires chinois des fumeries du port.
Les tentatives du Napolitain pour s’approprier la marchandise et le territoire de Justin déclenchent de sanglantes fusillades. La première d’entre elles est filmée en plongée avec un certain détachement, qu’on retrouve dans l’attitude d’un survivant qui échappe à la police en pénétrant dans un rade et en empoignant la taille d’une fille pour la faire danser.
Tourné en studio à Joinville-le-Pont, dans les studios Pathé (c’est une production de Bernard Natan, propriétaire et dirigeant à l’époque de la major française) et en extérieur à Marseille, Justin fait sans cesse référence aux films de gangsters américains qui envahissaient alors les écrans français (Scarface est nommément cité).
Tourneur avait accompagné le cinéma américain dans son développement, d’abord sur la Côte est, puis à Hollywood, avant de revenir en France avant l’avènement du parlant. On dirait que Justin de Marseille est une proposition de synthèse, entre l’ironie française et la furie américaine. On y voit un Africain, des Chinois dans des rôles parlants, on y montre la corruption et la trahison, sans prononcer de verdicts définitifs.
Si Justin de Marseille n’a pas trouvé sa place dans l’histoire du cinéma français, c’est peut-être la faute au premier rôle. Chanteur d’opérette, Antonin Berval joue à merveille la bonhomie, mais ne ferait pas peur à une mouche, un peu comme si Joe Pesci n’arrivait pas à se mettre hors de lui. On a du mal à imaginer toute une ville, surtout celle-là, sous l’emprise de son jovial Justin. Il a au moins le mérite de laisser le champ libre aux seconds rôles, dont Aimos, en idiot du port opiomane."
" Maurice Tourneur confirme ici, au coeur de sa seconde période française, son talent raffiné de réali
" Maurice Tourneur confirme ici, au coeur de sa seconde période française, son talent raffiné de réalisateur. Les multiples scènes d'action lui permettent de donner libre cours à son sens de l'ellipse et du raccourci. Sécheresse du trait qui n'a pas grand-chose à envier aux maîtres du film noir américain qui, à la même époque, faisaient le bonheur de la Warner. En fait, le cinéaste parvient ici à faire coïncider sa passion pour les atmosphères poétiques et la faconde de ses protagonistes avec la rigueur du thriller, son réalisme et sa cruauté. Un très grand film de genre du cinéma français d'avant guerre..."
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