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Vous pouvez cependant le louer ou l'acheter et le regarder sur un ordinateur.
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Jacob Singer est hanté par les souvenirs de la guerre du Vietnam et des visions démoniaques. Il découvre que ses compagnons d'armes sont dans le même cas.
Depuis des années, Jacob Singer est hanté par les souvenirs douloureux de la guerre du Vietnam. À présent s'y ajoutent des visions démoniaques et des hallucinations. Jacob est persuadé que des êtres mystérieux veulent l'assassiner. Son malaise augmente encore lorsqu'il rencontre Paul, un ancien de son commando, qui reçoit des menaces de mort. Peu après, Paul meurt dans l'explosion de son véhicule. Jacob contacte ses anciens camarades, et comprend que tous vivent le même enfer... Le scénariste Bruce Joel Rubin aurait eu l'idée du film après avoir fait un cauchemar où il se voyait enfermé dans une station de métro. Malgré l'échec de sa sortie, L’Échelle de Jacob, véritable ovni dans la carrière de son réalisateur Adrian Lyne (Flashdance, 9 semaines et demi, Liaisons Fatales), est aujourd'hui considéré comme un chef-d’œuvre du cinéma d'horreur.
"(...) L’Echelle de Jacob fait partie de ces films mystères, de ces ovnis cinématographiques à sens multiples entre le premier degré trompeur et le second niveau de lecture apportant la solution définitive. Véritable trompe l’œil et manipulation jubilatoire sans gratuité aucune, il est surtout une plongée terrifiante dans un esprit traumatisé, dans un cerveau au bord de la folie et de l’implosion pour une raison qui nous ne sera révélée que très tardivement. Une plongée à multiples niveaux de lecture offrant au formidable Tim Robbins, l’un de ses meilleurs rôles. Echec cuisant en salles (une rareté pour Lyne, peu habitué à la chose) il est surtout son meilleur film, son plus abouti, son plus profond et intelligent. Moment marquant de cinéma et glaçant d’effroi, il est par ailleurs une parabole mystique incroyable, en rapport avec son titre énigmatique au départ mais riche de sens, offrant une vision cruelle et terrible d’un stade de vie à l’échelle biblique. Mais on n’en dira pas plus, le mystère n’en est que meilleur. (...)"
"(...) Réalisé en 1990, L’Echelle de Jacob est une queue de comète, un accident miraculeux. Au gré d’un récit non linéaire en forme de cauchemar éveillé, parsemé de références bibliques, Lyne aborde de nombreux thèmes et mêle le drame conjugal et le pamphlet politique à des éléments du cinéma horrifique le plus radical. L’Echelle de Jacob revient sur la mode des thrillers paranoïaques des années 70 (décennie au cours de laquelle se déroule l’action du film), dévoilant le scandale de drogues hallucinogènes testées sur les soldats américains pendant la guerre du Vietnam. Il évoque aussi le deuil impossible d’un homme brisé par le décès accidentel de son jeune fils, les expériences de mort imminentes et les traumatismes physiques et psychiques des vétérans. Le film propose un voyage terrifiant dans les limbes, au cœur d’un New York crasseux hanté par des démons. Les hallucinations dont est victime Jacob, ancien étudiant de philosophie devenu postier après son retour du Vietnam sont le début d’une descente aux enfers où se confondent des destinées parallèles, des bribes de souvenirs et des projections mentales. Le film anticipe de quelques années la mode des retournements imprévisibles et choquants qui concluront des films à succès comme Seven ou Sixième Sens. Adrian Lyne revendiquera l’influence d’un court métrage célèbre de Robert Enrico, La Rivière du hibou (1962), adapté d’une nouvelle d’Ambrose Pierce. Les apparitions macabres et effrayantes qui assaillent Jacob dans le métro, une fête en appartement ou les couloirs d’un hôpital, fugaces silhouettes difformes et mutilées agitées de convulsions atroces sont quant à elles directement inspirées par les œuvres picturales ou photographiques de Francis Bacon, H. R. Giger, Diane Arbus et Joel-Peter Witkin.
Si aucun film ne vous a jamais mis dans un état de profond malaise, de tristesse et d’angoisse, essayez L’Echelle de Jacob : vous risquez de ne pas en sortir indemne. C’est un film qui peut vous hanter pour le restant de vos jours, et il faut une dose d’inconscience ou de masochisme pour oser le visionner une seconde fois."
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