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Le Liban s'embrase pour une affaire partie d'une insulte entre un libanais chrétien et un réfugié palestinien, obligeant le pays à se confronter à ses démons...
À Beyrouth, de nos jours, une insulte qui dégénère conduit Toni (chrétien libanais) et Yasser (réfugié palestinien) devant les tribunaux. De blessures secrètes en révélations, l'affrontement des avocats porte le Liban au bord de l'explosion sociale et oblige ces deux hommes à se regarder en face.
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Un modèle d'écriture. Un film qui a du souffle et qui fait résonner fort son profond humanisme.
"À l’origine de cette histoire, une anecdote vécue par le réalisateur libanais Ziad Doueiri. Une altercatio
"À l’origine de cette histoire, une anecdote vécue par le réalisateur libanais Ziad Doueiri. Une altercation avec son plombier a initié l’intrigue de L’Insulte. Le réalisateur de L’Attentat et de la série Baron noir y narre la trajectoire d’un mot malheureux entre un chef de chantier palestinien et un garagiste chrétien libanais. Ou comment une histoire de gouttière défaillante va générer une insulte qu’aucun mot ne guérira et dont l’onde de choc prendra d’immenses proportions.
Le scénario de Ziad Doueiri et sa coscénariste Joëlle Touma est un modèle d’écriture. Astucieux, ils savent ménager un suspense, avancent leurs pions pas à pas, font s’enchaîner les événements avec logique et fluidité, et modulent les tonalités savamment (car, oui, on rit aussi parfois face à ce drame absurde). Leurs personnages, brillamment interprétés par Adel Karam et Kamel El Basha, l’un tout en violence déployée, l’autre, tout en silences contenus, jouissent d’une vraie et belle épaisseur. À travers eux, c’est toute la complexité de l’histoire du Liban qui s’incarne et se raconte, et de façon plus universelle, la relativité des notions de victimes et bourreaux, la difficile communication entre les êtres, les effets dévastateurs de la souffrance rentrée.
L’Insulte est un film qui a du souffle et qui fait résonner fort son profond humanisme. Par l’habileté avec laquelle il place son film entre le drame intime et le film de procès, la façon subtile de faire apparaître l’intelligence sensible des personnages sous le masque de l’orgueil et les plaies des blessures jamais cicatrisées."
"À travers ce film de procès, Ziad Doueiri réussit à rendre palpable les ressentis de ces deux hommes, en
"À travers ce film de procès, Ziad Doueiri réussit à rendre palpable les ressentis de ces deux hommes, en rappelant ce que Toni et Yasser ont vécu lors de la guerre civile libanaise qui débuta en 1975. Comment vivre actuellement dans un pays avec cet oubli, ce pardon imposé par le Parlement en 1991 qui adopta une loi d’amnistie générale, couvrant l’intégralité de la guerre depuis 1975 ? Le Liban actuel repose donc sur une guerre qui s’est conclue sans gagnant, ni perdant, avec le sentiment d’injustice dans les deux camps, de perte de dignité. Que l’histoire du Liban soit familière ou non, L’Insulte rend ces faits passés et actuels parfaitement compréhensibles, sans tomber dans les travers d’un film purement pédagogique, et dépasse même cet ancrage pour offrir une œuvre à la portée universelle : différencier « avoir ses raisons » et « avoir raison », donner tort à l’un n’implique pas donner raison à l’autre. Sur ce fond, L’Insulte se rapproche de Wajib, l’invitation au mariage de Annemarie Jacir, comme sur la forme lorsque l’incommunicabilité et le mutisme entre deux personnes (un père et son fils), prend pour décor un espace clos (une voiture).
Naturellement, l’art oratoire des avocats se révèle percutant grâce à la précision implacable des plaidoiries. Les silences des deux rôles principaux en disent tout autant sur leurs ressentis, que leurs dialogues vifs que le réalisateur a coécrit avec sa compagne. Kamel El Basha excelle dans ce personnage de réfugié taiseux (Prix d’interprétation masculine au Festival de Venise 2017) alors que Adel Karam campe un Toni plus explosif. Viscéralement opposés et ennemis à la barre, les deux hommes se découvriront davantage de points communs, alors que le pays et ses hauts dirigeants s’empareront de leur conflit pour eux aussi régler leurs comptes. Si le sujet est dur, le traitement n’est pas éprouvant, mais haletant, alternant scènes au tribunal et vie intime, tensions actuelles et images d’archives. Jamais manichéen, et considérant les deux personnages avec même attachement, sans prendre davantage parti pour l’un ou l’autre, Ziad Doueiri propose un film résolument optimiste sur un conflit qui semble sans fin."
" Comme dans L’Attentat ou dans Baron noir qu’il réalise pour Canal+, Ziad Doueiri parle donc ici de politique. Mais
" Comme dans L’Attentat ou dans Baron noir qu’il réalise pour Canal+, Ziad Doueiri parle donc ici de politique. Mais, fidèle à son habitude, son obsession est ailleurs. Montrer plutôt qu’asséner. Se passionner plus pour le développement de son récit que pour sa conclusion. Doueiri expose les récriminations des deux camps sans prendre parti ni chercher à chaque instant l’équilibre, mais avec un souffle dans sa réalisation qui accompagne au plus près les mouvements de ses personnages. Il dynamite les carcans habituels du film de procès. Et fait de ce huis clos sous tension un singulier terrain de jeu, de guerre et de possible réconciliation. Un film indispensable pour comprendre le Liban d’aujourd’hui."
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