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Gina grandit dans une famille aimante en lisière de forêt. Elle admire son père Jimmy, jusqu'au jour où il bascule, rompant l'équilibre familial...
Gina, 15 ans, grandit dans une famille aimante en lisière de forêt. Elle admire son père Jimmy, imprévisible et fantasque, dont elle est prête à pardonner tous les excès. Jusqu’au jour où la situation devient intenable : Jimmy bascule et le fragile équilibre familial est rompu. Dans l’incompréhension et la révolte, Gina s’allie avec un adolescent de son quartier pour sauver son père.
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"Le premier long métrage de Vero Cratzborn, ancienne assistante de Leos Carax, auteure de cinq courts et de plusieurs documentaires, revêt u
"Le premier long métrage de Vero Cratzborn, ancienne assistante de Leos Carax, auteure de cinq courts et de plusieurs documentaires, revêt une dimension autobiographique : la réalisatrice s’inspire de son père atteint d’un handicap psychique. Ici, pourtant, la fiction se garde bien de nommer la pathologie de Jimmy, pour ne pas enfermer le protagoniste dans le carcan d’une nominalisation forcée, pour lui laisser sa liberté de personnage imprévisible, qui constamment interroge le spectateur en même temps que son entourage. L’institut où le père séjourne n’a qu’une valeur illustrative, comme si finalement l’essentiel était ailleurs, dans la manière dont la famille gère cette maladie : certes, sa femme Carole assume, à la fois fragile et déterminée, les conséquences psychologiques et financières de cette infortune. Mais c’est avant tout la jeune et mature Gina qui semble constamment prendre la mesure des événements, avec une volonté farouche de libérer Jimmy, l’extraire de la froideur carcérale d’un lieu où elle présume son mal-être. Elle détient la clef d’un fonctionnement hors normes, alors que ses effets entament la stabilité de la structure familiale, sans pourtant détruire les liens qui unissent tous ses membres.Le pouvoir quasi magique du personnage engendre les séquences les plus troublantes : on retient, en particulier, la scène de voyage en voiture, où, par la grâce d’une chanson doucement entonnée, Gina conjure la pulsion suicidaire de son père, déterminé à mourir avec femme et enfants, ému à la seule pensée d’accomplir ce geste radical. L’évocation d’une jeune fille douée d’une sorte d’aptitude mystérieuse s’accorde avec un entêtement qui détermine une confiance. La réalisatrice n’a pas à forcer le trait, en accompagnant les actes de son héroïne d’une prolixité embarrassante ou de psychodrames dont le cinéma français s’encombre trop souvent, lorsqu’il s’agit de traiter l’adolescence. Gina est résolument du côté de la vie et n’oublie pas que son chemin initiatique transite symboliquement par la forêt, lieu d’une inquiétude forcément nocturne, mais, à la fin, illuminé par la perspective d’une première histoire d’amoureuse. Joliment amorcée devant un feu de bois, la relation sentimentale dit aussi le désir d’une émancipation.Ce long métrage subtil et délicat se leste parfois de quelques scènes à faire, un peu plus démonstratives. Mais il procède d’un regard original, celui d’une réalisatrice à suivre. Et les acteurs sont globalement impeccables, en particulier Léonie Souchaud, qu’on avait déjà remarquée dans Le Voyage de Fanny."
Jérémy Gallet"Jimmy est le maître d’un royaume infini, qu’il partage avec sa famille : la nature est son fief, il parle aux arbres, au vent et aux oiseau
"Jimmy est le maître d’un royaume infini, qu’il partage avec sa famille : la nature est son fief, il parle aux arbres, au vent et aux oiseaux. Il raconte à leur propos des histoires magiques et saugrenues, que ses deux filles et son fils écoutent religieusement. Sans travail, il gère la maisonnée, cuisine de délicieuses pâtes et aime passionnément sa femme, Carole, et leurs trois enfants, Gina, Tony et Nora. Ils vivent en bordure de forêt, dans un immeuble où les autres habitants, parfois, les invectivent et les pointent du doigt.Différents ? Sans doute. Bohèmes et sympathiques, foutraques et inconséquents. Des doux dingues, dirait-on. Mais peu à peu, ce bel équilibre semble prêt à se rompre. Carole est fatiguée des histoires de Jimmy, et quand il oublie les enfants en pleine nuit dans les bois, jette le téléviseur par la fenêtre et commence à tenir des propos incohérents, elle doit prendre des décisions. Aussi douloureuses que nécessaires. Et totalement incompréhensibles pour Gina.
Constamment vue à hauteur de l’adolescente de quinze ans, cette histoire est écrite avec une grande justesse et filmée avec ce qu’il faut de mystère. Pour maintenir sans cesse l’ambiguïté entre les charmantes lubies et une folie plus dangereuse. Pour nous entraîner sans jugement, mais en toute conscience dans la réalité de ce qu’une psychologie borderline peut générer de heurts, bonheurs et malheurs. Dans le rôle des parents, Ludivine Sagnier, bouleversante en amoureuse brisée, fait face à Alban Lenoir, versatile et désarmant comme un grand gosse. La jeune Léonie Souchaud est une pure révélation, traduisant magnifiquement le mélange d’enfance et de sens des responsabilités que l’aînée de la famille s’est imposé au fil des ans.C’est un film de frontières, de bordures et de lisières. Partagé entre la ville et la campagne, le jour et la nuit, la folie et la sagesse, le film relate aussi le passage pour Gina de l’adolescence à l’âge adulte. Les décors reflètent bien ces transitions, réelles ou imaginaires : forêt, d’où l’on aperçoit le balcon de leur appartement (et réciproquement), terril dans le soleil couchant, rond-point et son ballet de voitures vrombissantes, toit d’immeuble, d’où s’envolent les oiseaux. Et les illusions."
"La Forêt de mon père est le premier long métrage de la réalisatrice belge Véro Cratzborn, remarquée avec son court Les Biches, un portrait
"La Forêt de mon père est le premier long métrage de la réalisatrice belge Véro Cratzborn, remarquée avec son court Les Biches, un portrait sincère et émouvant d’une "enfant oubliée", une jeune fille qui entre dans l’âge adulte en prenant conscience de la maladie de son père.
Gina, 15 ans, grandit dans une famille aimante en lisière de forêt. Elle admire son père Jimmy, imprévisible et fantasque dont elle est prête à pardonner tous les excès. Jusqu’au jour où la situation devient intenable : Jimmy bascule et le fragile équilibre familial est rompu. Dans l’incompréhension et la révolte, Gina s’allie avec Nico, un adolescent de son quartier pour sauver son père.
Aveuglée par l’amour filial, Gina ne voit pas son père chavirer de la fantaisie à la folie. Cette folie, qui semble douce aux yeux de Gina, s’avère destructrice, et bouleverse les fragiles liens qui l’unissent à sa femme et ses enfants. La mère de Gina, percluse de responsabilités, écrasée par la charge financière et mentale, doit malgré elle se résoudre à prendre une décision lourde qui va l’éloigner de sa fille aînée pour mieux protéger la fratrie.
Gina va devoir rompre l’Oedipe, et quitter l’enfance plus vite que prévue. Aussi assiste-t-on presque à son insu à son émancipation sentimentale, son cheminement inattendu vers son destin de femme. Elle trouve en Nico un autre allié masculin, non pas un remplaçant, mais quelqu’un qui lui permet d’envisager différemment les rapports aux hommes. Quand on a grandi avec la folie comme compagne, difficile de la dissocier de la normalité. Gina va devoir sortir d’elle-même, sortir des limites de son jardin privé, pour parvenir à voir dans la forêt de son père la lumière qui filtre à travers la cime des arbres, mais aussi la noirceur qui tombe dans les sous-bois.
Au-delà de cette relation père-fille vibrante, le film effleure également la question du statut social. Gina et sa famille habitent dans un HLM. On comprend que les fins de mois sont difficiles. Si la mère semble avoir un emploi sûr, l’imprévisibilité du père fragilise le ménage. Mais la mère n’a pas n’importe quel emploi. Elle est gouvernante d’une famille (très) aisée. Gina, habituée à la vie de quartier, va se retrouver confrontée malgré elle à cette opulence, alors même qu’elle essaie de trouver sa place dans la société. Elle va devoir passer du rôle de fille, à celui de femme, et se positionner.
Ludivine Sagnier, qui incarne la maman de Gina, est à la fois force et séduction, lumière et détermination. C’est pour ça peut-être qu’elle a pu accompagner aussi longtemps l’homme qu’elle aime. Pour ça aussi qu’acculée, elle est en capacité de prendre une décision douloureuse et aliénante, vis-à-vis de l’amour de sa vie, incarné par Alban Lenoir, dont le regard étincelle de folie. Léonie Souchaud, déjà aperçue dans Le Voyage de Fanny, offre sa spontanéité et son côté terrien à la prise de conscience de Gina."
"Pour son premier long-métrage de fiction après cinq courts et deux documentaires, la réalisatrice belge Vero Cratzborn s’entoure de Ludivin
"Pour son premier long-métrage de fiction après cinq courts et deux documentaires, la réalisatrice belge Vero Cratzborn s’entoure de Ludivine Sagnier et Alban Lenoir pour La Forêt de mon Père, un drame émouvant s’immisçant dans l’intimité d’une famille en apparence heureuse et unie, mais lentement minée de l’intérieur par l’instabilité psychologique d’un père qui petit à petit, bascule. Un glissement observé à travers le regard de Gina, une jeune adolescente de 15 ans qui essaie de tenir les choses. Ce sujet douloureux, la metteur en scène le connaît bien, elle qui explique avoir « grandi dans ce qu’on appelle la folie, ce mal étrange dont a toujours souffert mon père. La folie, c’était ma normalité.«
Présenté dans plusieurs festivals en Belgique, La Forêt de mon Père a souvent fait mouche. Quoi de plus normal pour cette petite pépite dont l’humilité n’a d’égale que la justesse et la pudeur avec laquelle sa réalisatrice approche son histoire. Porté par des comédiens exceptionnels qui y sont pour beaucoup dans la réussite du projet (formidable Léonie Souchaud et très bons Alban Lenoir et Ludivine Sagnier), La Forêt de mon Père traite de l’irruption de la folie dans une cellule familiale et surtout de l’amour qui va tenter de lui répondre et de la combattre. Cet amour est difficile dans ces cas-là, il est malmené, pointé du doigt, il est exigeant, tantôt douloureux tantôt magnifique. Mais il est là. Pour l’adolescente qu’est Gina, son père est tout, un homme fantasque, imprévisible, un peu borderline certes, mais il n’est pas fou. Il est juste différent. C’est tout le problème avec la folie, c’est une maladie que l’on ne voit pas, spectre invisible qui ne montre pas quand il commence ni quand il finit. L’équilibre familial que scrute le film est sans cesse soumis à un mot : fragile. Tout est fragile, ce père incertain, la cohésion de ce microcosme, l’amour inconditionnel des uns et des autres… Tout est à la fois solide et prêt à s’effondrer. C’est avec une grande sensibilité que Vera Cratzborn brosse ce portrait profondément attachant et surtout émouvant. Le fait d’avoir choisi l’angle d’une adolescente comme vecteur du regard du spectateur, lui apporte un ton inattendu. Un regard d’adulte aurait tout de suite tiré le film sur le terrain de la dureté sombrement réaliste. Un regard d’enfant lui aurait peut-être trop ôté de sa gravité. L’entredeux de l’adolescence est parfait, offrant au film exactement ce dont il avait besoin vis-à-vis de ce qu’il racontait à savoir un mélange de tendresse, de compréhension et de refus d’une réalité. Le basculement du père accompagne le changement d’âge d’une jeune fille pas tout à fait sortie de la naïveté de l’enfance mais commençant à appréhender le sérieux du regard adulte. Un entredeux qui colle bien à ce père tour à tour raisonné ou perdu."
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