Federico Veiroj : "Le cinéma me permet de rencontrer des gens"
VIDEO | 2012, 10' | Après La Vida útil et son programmateur de cinémathèque amoureux, Federico Veiroj accompagne a1
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Jorge travaille à la Cinémathèque uruguayenne depuis 25 ans et vit avec ses parents. Le jour où le lieu rencontre des difficultés Jorge reconsidère sa vie...
Jorge travaille à la Cinémathèque uruguayenne depuis 25 ans et vit encore chez ses parents. Plus qu’une passion, le cinéma est sa vie. Mais le jour où la Cinémathèque rencontre quelques difficultés financières remettant en cause son activité, Jorge reconsidère sa vie et ose entreprendre une curieuse aventure…
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" Objet étrange et insolite, déclaration d’amour au septième art et ode à la vie, le deuxième long du réalisateur d’Acne est une jolie surpr
" Objet étrange et insolite, déclaration d’amour au septième art et ode à la vie, le deuxième long du réalisateur d’Acne est une jolie surprise. Avec sa grande carcasse de quadra et son air de petit garçon bigleux, Jorge ne vit que par et pour le cinéma. Mais la cinémathèque de Montevideo où il travaille depuis vingt-cinq ans doit fermer. Que faire dehors ? Dans un noir et blanc d’éternité, accompagné d’un travail original sur le son (dont une attaque d’indiens sortie d’un vieux John Ford), le mélange fiction/réalité se teinte d’une poignante mélancolie."
Isabelle Danel" Un programmateur futé se devrait d’organiser une double séance joignant La Vida útil à Dernière séance, le film de Laurent Achard découve
" Un programmateur futé se devrait d’organiser une double séance joignant La Vida útil à Dernière séance, le film de Laurent Achard découvert l’hiver dernier : tous deux partent d’un même problème pour y trouver des solutions plutôt opposées.
Qu’un cinéma de province (chez Laurent Achard) ou qu’une cinémathèque uruguayenne (chez Federico Veiroj) ferment boutique, c’est une même apocalypse pour son tenancier, qui se réfugie dans la fiction.
Ici, c’est Jorge, programmateur et vieux garçon plutôt bien au chaud dans sa routine. La Vida útil est un pur objet fétichiste où les pensionnaires de la Cinémathèque française se retrouveront comme chez eux dans la description énamourée des rituels du lieu : Jorge accueille habitués et cinéastes, essaie les sièges, prépare une rétro Manoel de Oliveira, se prête à la lecture old school de sous-titres lors d’une projection des Rapaces de von Stroheim.
Le film pousse l’exercice cinéphile jusqu’à offrir le rôle de Jorge à un critique de cinéma (Jorge Jellinek, un peu Henri Langlois, un peu Patrick Topaloff, excellent dans l’ensemble) et se donner une facture de classique de cinémathèque (avec son format 1:33 et son noir et blanc très contrasté).
Cela pourrait être du ressassement stérile, si ce n’est que Jorge se risque à prendre joliment sa vie en main après qu’on lui annonce la fin des subventions publiques pour sa cinémathèque.
Contrairement à Dernière séance, Jorge n’opte pas pour le déni meurtrier mais pour le director’s cut de sa vie. Tout est dit dans un plan en clair-obscur où Jorge regarde au loin dans un couloir, près d’une planche de photographies reproduisant le galop d’un cheval (une chronophotographie de Muybridge, l’un des précurseurs du cinéma). Il faut se bouger, sortir des ténèbres, de la caverne.(...)
Alors, oui, c’est un peu tâtonnant, modeste et futile mais indéniablement personnel : Jorge ne fait que redistribuer dans sa vie la magie qu’il a glanée dans les films.
Godard disait qu’aller au cinéma, c’était lever la tête, et regarder la télévision était la baisser.
Il y a pourtant un très beau moment suspendu où Jorge baisse la tête, pour admirer une carpe dans une mare soudainement étoilée : loin de se rendre, il se réapproprie le monde à son échelle – la leçon énoncée avec simplicité et grâce par La Vida útil."
" Bien que les deux films soient profondément dissemblables, La Vida Util réveille d’abord bizarrement le souvenir du Fantasma de Lisandro A
" Bien que les deux films soient profondément dissemblables, La Vida Util réveille d’abord bizarrement le souvenir du Fantasma de Lisandro Alonso, et ses couloirs d’institut culturel désolés, réduits à une absurde jungle déglinguée de carrelages et d’affiches. On songe ensuite aux sièges usés de l’Alcazar, filmés voilà vingt ans par Luc Moullet, finalement pareils aux strapontins montévidéens où se nichent et s’effilochent les émois des cinéphiles.
Et puisque les temps ont changé, il serait tentant de voir en ce second film de l’Uruguayen Federico Veiroj (Acné, 2008) un énième conte funèbre de la mort du cinéma. Mais c’est là, entre tous, le plus innocent et le plus doux.
Ainsi, dans les miroitements de ses plans très graphiques aux clairs-obscurs inquiets s’immisce le crépitement de gags poids plume, aussi ténus que délicats. Et plutôt que de réorchestrer la pompeuse ritournelle d’un désenchantement du rêve à 24 images/seconde, le film arrache son protagoniste balourd au marasme d’une maison dont on croirait qu’il n’est jamais sorti, pour mieux l’abandonner à la ville alentour, sa pulsation, ses codes qui lui échappent et ne se déchiffrent pour lui que par le biais des films, s’improvisant des rôles à y jouer au son d’une musique à la grandiloquence et au romanesque rieurs. Il y a là pour lui une autre vie à découvrir ou s’inventer, et peut-être même à vivre."
" C'est tout l'intelligence de ce film qui derrière son fétichisme assumé (...) refuse de mettre son film sous cloche en donnant à son héros
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