Mélie a tué l'agresseur qui l'a violée un soir qu'elle était seule chez elle. Elle se débarrasse du cadavre mais un mystérieux Américain surgit et la questionne
Un soir, un inconnu surprend Melie seule chez elle et la viole. Folle de terreur, elle le tue et se débarrasse du cadavre. Mais peu de temps après, un mystérieux Américain la harcèle de questions. Refusant d'avouer le meurtre, elle se retrouve prise dans un engrenage cauchemardesque... Un scénario de Sebastien Japrisot (L'Eté meurtrier) pour l'un des plus grands succès du cinéma français des années 70.
Une intrigue pleine de méandres et de mystères — trop accidentée peut-être — inspire à René Clément un film original, prenant, où la notion d’angoisse prend un sens tout à fait nouveau. [...]
Ainsi le scénario soulève-t-il des implications, parfois incommodes, peu faciles à déchiffrer. On reconnaît alors l'influence de Sébastien Japrisot, écrivain fécond, riche d’idées, plus soucieux toutefois de l’originalité d’une histoire — obtenue à n’importe quel prix — que des possibilités de lui prêter apparence humaine et crédibilité. Mais on ne contestera pas ici l’adresse exceptionnelle avec laquelle Japrisot organise le rébus. La qualité de la curiosité qu’entretiennent les développements de l'intrigue fait oublier la migraine qu'ils nous donnent.
Cette curiosité, René Clément la rend d'une certaine façon passionnelle. Nous retrouvons soudain le metteur en scène de Plein soleil : son art de ménager les effets, de les gommer quand le moindre excès peut leur nuire, ou de les pousser avec tact jusqu'à leur point d'efficacité majeure. On ne peut concevoir conduite plus judicieuse des événements qui puisse mieux exalter l'attention. Le récit est cinématographiquement remarquable.[...]
Un film français de grande classe.
Louis Chauvet, 15/01/1970
Le Monde
Ou voit bien ce qui a séduit René Clément dans cette histoire : c'est le thème de l'obstination. Pareille à la chèvre de M. Séguin, sa chét...
Ou voit bien ce qui a séduit René Clément dans cette histoire : c'est le thème de l'obstination. Pareille à la chèvre de M. Séguin, sa chétive héroïne se bat jusqu'à l'aube contre le méchant loup qui veut lui arracher un secret, pour elle aussi précieux que la vie. Tout l'intérêt du film est dans cet affrontement : d'un côté la force, de l'autre le courage, le désespoir et la ruse, car la petite chèvre ment comme elle respire...[...]
Dans les scènes les plus insensées, il réussit à emporter notre conviction. Nul ne niera que le Passager de la pluie est un film d'orfèvre et que cette horlogerie compliquée sonne miraculeusement juste chaque fois qu'il est nécessaire.
Cette froide maîtrise convenait-elle aux inventions baroques de Japrisot ? On discerne par moments, au cours du récit, une contradiction entre les intentions de l'auteur, entraîné par son imagination, et celles du cinéaste, fidèle à son tenace réalisme. Là se trouve peut-être la faille secrète de ce film, dont chaque scène nous séduit, mais qui nous laisse au bout du compte bizarrement insatisfaits.
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