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Souffrant d’un mal de dos, Héléna, étudiante en dessin anatomique, consulte Benoît, un radiologue passionné par les variations anatomiques du corps humain...
Souffrant d’un mal de dos, Héléna, étudiante en dessin anatomique, consulte Benoît, un radiologue passionné par les variations anatomiques du corps humain. Le soir, ils se retrouvent et entament une liaison. Benoît fait une échographie à Héléna : tout semble normal. Les deux amants apprennent à se connaître et échangent sur leur passion commune pour l’anatomie... Le film a été soutenu par l'ACID lors de sa sortie en salle.
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Les surréalistes auraient aimé cette fable d'amour fou : une étudiante en dessin anatomique déclare à un jeune médecin que, pour l'aimer tou
Les surréalistes auraient aimé cette fable d'amour fou : une étudiante en dessin anatomique déclare à un jeune médecin que, pour l'aimer tout entière, il faut la connaître jusqu'au bout. Y compris, par radio ou IRM, la forme de ses os, la spécificité de ses organes... Comment une histoire a priori banale devient une passion destructrice, une perversion médicale et, au passage, une métaphore de toute relation fusionnelle. Le sujet de ce premier film est fort, même si Roberto Garzelli peine un peu à le dramatiser. Le récit décolle quand se dessinent nettement les rapports de force au sein du couple, elle fausse naïve, lui vrai manipulé.
Crédible, inscrit dans le monde — et la technologie médicale — d'aujourd'hui, le film bénéficie de l'engagement de ses deux interprètes : Thibault Vinçon joue bien l'angoisse du type pris au piège, mais ce que fait Annabelle Hettmann, cet entêtement comme une folie calme, implacable, impressionne encore plus. Placé sous la double référence de Flaubert (« L'amour, après tout, n'est qu'une curiosité supérieure ») et Diderot (« Mille peintres mourront sans avoir senti la chair »), voilà un film atypique, qui, s'il peut en déranger certains, fait preuve d'une inspiration originale. — Aurélien Ferenczi
... premier long-métrage de Roberto Garzelli, ancien assistant de Marco Ferreri (« la Grande Bouffe »), voilà un film novateur sur la passio
... premier long-métrage de Roberto Garzelli, ancien assistant de Marco Ferreri (« la Grande Bouffe »), voilà un film novateur sur la passion amoureuse. Ses deux acteurs principaux, Annabelle Hettmann, danseuse de formation à l'Opéra de Paris, et Thibault Vinçon, qu'on vient de voir sur France 2 dans « la Peau de chagrin », viennent d'être nominés aux César 2011 dans la catégorie révélation. C'est mérité. Ils ont pris à bras-le-corps, c'est le cas de le dire, cette histoire d'amour aussi délicate qu'audacieuse, avec risques constants de sortie de route. Capable de reproduire sur papier Canson les moindres détails physiques de son amant, Héléna rêve, technologie aidant, d'être explorée par Benoît. Voilà. C'est tout, c'est grand, c'est puissant, c'est formidable. La scène finale, certes dérangeante, est d'une infinie beauté. Allez voir ce film. Même s'il vous choque, vous ne l'oublierez pas. Qu'attendons-nous d'autre d'une œuvre d'art ? « le Sentiment de la chair » est un film qu'on a dans la peau.
"Alors que son regard de cinéaste penche vers l'école du naturalisme, il flirte cependant ici avec un cinéma de genre, s'approchant parfois
"Alors que son regard de cinéaste penche vers l'école du naturalisme, il flirte cependant ici avec un cinéma de genre, s'approchant parfois du fantastique. C'est ce mariage presque contre-nature qui nous trouble profondément et fait du Sentiment de la chair un film rare dans le paysage du cinéma français."
Retrouvez le texte complet sur le site de l'ACID.
L'ACID est une association née en 1992 de la volonté de cinéastes de s'emparer des enjeux liés à la diffusion des films, à leurs inégalités d'exposition et d'accès aux programmateurs et spectateurs. Ils ont très tôt affirmé leur souhait d'aller échanger avec les publics et revendiqué l'inscription du cinéma indépendant dans l'action culturelle de proximité.
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