
Catherine Breillat : "Cette solitude, ils la partagent ensemble"
VIDEO | 2010, 8' | En adaptant le conte de Perrault, Catherine Breillat voulait confronter sa lecture moderne de c1
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Portrait d'un... serial-killer, à travers le conte préféré des petites filles modèles, et revisité par la cinéaste de "Romance", entre l'effroi et le désir.
Il tue toutes ses épouses... et pourtant toutes veulent l'épouser, et connaître "son secret" en pénétrant "la chambre interdite". Barbe-bleue est devenu la figure emblématique des ogres. "... Alors qu'il n'est qu'un homme", explique la réalisatrice, et c'est bien "ce qui fait peur". Tourné pour Arte, précédant "La Belle endormie" (présenté au festival de Venise 2010), voilà le portrait d'un... serial-killer, à travers le conte préféré des petites filles modèles, et revisité par la cinéaste de "Romance", entre l'effroi et le désir.
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" Elle livre une œuvre à la fois concise et baroque, littérale (voire littéraire) et allégorique, auscultant les mécanismes de la peur. L'oc
" Elle livre une œuvre à la fois concise et baroque, littérale (voire littéraire) et allégorique, auscultant les mécanismes de la peur. L'occasion de brasser au passage les thèmes chers à la cinéaste : l'initiation et la domestication morale que la société exerce sur les jeunes filles, le couple comme noyau explosif et incessant rapport de force, la guerre des sexes qui oppose moins la femme à l'homme qu'à ses propres interdits. Des obsessions qui, selon la réalisatrice, sont déjà contenues dans le conte de Perrault, qu'elle transpose à peine (...)
Une étrange union, mélange d'attirance et de répulsion, s’installe, scellée par la puissance physique et monstrueuse de l'homme, la virginité de la fille et les interdits qu'il dresse entre elle et lui. Des interdits que Marie-Catherine ne pourra s'empêcher de transgresser... En enchâssant dans le récit initial de Perrault un aparté servant de fil rouge - deux petites filles des années 50 lisant le fameux conte dans un grenier-, Breillat revendique en quelque sorte la part intime de son Barbe-Bleue : la petite Catherine qui, par la lecture, fait pleurer sa sœur, c'est elle, bien sûr. Mais nul réalisme platement autobiographique dans ce film, assez court (1 h 20).
Le jeu distancié, presque atone des acteurs, les dialogues psalmodiés et surtout la splendeur de l'image dont la maîtrise impressionne, l'attention portée aux costumes somptueux et les scènes traitées comme des répliques de tableaux de la Renaissance, de Cranach à Vinci et Clouet, plongent l'œuvre dans une atmosphère fantastique, voire fantasmagorique. Jusqu'à entraîner Breillat dans le sillage d'un Bunuel, période Belle de Jour, auquel se mêlerait la révolte iconoclaste d'un Godard. Magnifique."
"Des retrouvailles avec le "délice enfantin de la peur" à ne pas mettre devant tous les yeux."
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