22 mars 2067, Milana se souvient de ce qui lui est arrivé, il y a soixante ans… En 2009, Milana, d’origine tchétchène, est élève en classe de CM2 à Paris...
22 mars 2067, Milana se souvient de ce qui lui est arrivé, il y a soixante ans… En 2009, Milana, d’origine tchétchène, est élève en classe de CM2 à Paris. Ses copains, sa bande, ce sont Blaise, Alice, Claudio, Ali et Youssef. Mais un jour Youssef, qui n’a pas de papiers, est expulsé. Puis, c’est au tour de Milana d’être menacée. Se sentant alors en danger, les enfants décident de réagir. Ils prêtent serment de toujours rester ensemble et organisent un complot pour sauver Milana…
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L’espiègle cinéaste, antisarkozyste déclaré, y donne le principal rôle d’adulte à Valeria Bruni-Tedeschi (elle joue une mère sympathisante),
L’espiègle cinéaste, antisarkozyste déclaré, y donne le principal rôle d’adulte à Valeria Bruni-Tedeschi (elle joue une mère sympathisante), dont on se demande si elle a accepté par activisme, par provocation, pour le rôle ou pour tout ça à la fois. Voir la soeur de Carla Bruni militer contre les quotas de reconduite à la frontière fait partie des choses amusantes du film qui, sous le couvert d’une fable distanciée, se plaît à commenter la France d’aujourd’hui, comme à travers cette phrase dite par la vieille dame au début : « C’était en 2008- 2009. Je ne me souviens plus qui était le président... » OEuvre engagée, Les Mains en l’air est aussi – et surtout –, un film sur l’enfance. Proche dans l’esprit des anarchisants Zéro de conduite et Les 400 Coups, il filme bien ces gamins qui font du trafic de DVD et utilisent des portables dont les sonneries à ultrasons ne sont pas audibles par les adultes ! L’énergie déployée par les jeunes interprètes, leur naturel, leur sens de la réplique sous-tendent le discours politique sans pour autant faire des Mains en l’air un film politique ! Romain Goupil est décidément un malin, doublé d’un vrai cinéaste.
Christophe NarbonneLe charme du film de Romain Goupil tient à un entre-deux. Il revisite avec un certain bonheur l’imagerie d’Epinal du cinéma d’auteur françai
Le charme du film de Romain Goupil tient à un entre-deux. Il revisite avec un certain bonheur l’imagerie d’Epinal du cinéma d’auteur français voué à l’enfance (disons le Truffaut de L’Argent de poche), montre en quoi l’enfance constitue une bulle, avec sa géographie imaginaire propre (cachettes, greniers, mots de passe et cachotteries jalousement gardés).
Mais il articule cette mythologie à une vision critique et politique de la France d’aujourd’hui, les expulsions de sans-papiers, les agissements de la police, les réflexes militants, ou simplement humains, des citoyens qui s’insurgent contre l’application de lois injustes.
Mieux : il montre comment l’imaginaire enfantin ingère cette violence sociale, la traduit selon ses propres codes, lui donne la forme d’une aventure du Club des Cinq.
Dans une école parisienne, les menaces d’expulsion cernent une petite bande d’élèves de CM2. Pour protéger la jeune Milana, d’origine tchétchène, les enfants mettent au point une spectaculaire disparition.
Goupil trouve une hauteur d’enfant dans le récit de cette petite fugue, qui n’est jamais forcée ou artificielle. Les enfants ripostent avec leurs moyens, s’organisent comme un petit commando, imposent leurs règles.
Une des plus belles idées est de les faire communiquer par le moyen d’une sonnerie de téléphone portable émettant des ultrasons que seule leur ouïe juvénile peut détecter, et tandis qu’ils grimacent sous la violence des larsens, autour d’eux les adultes restent de marbre.
De ces prérogatives frondeuses, la plus éloquente est aussi la dernière. Elle donne son titre au film, et une image d’une grande vigueur contestataire.
Reproduisant l’imagerie vue à la télé, les enfants quittent leur siège les mains levées par-dessus tête, alors qu’évidemment aucune arme ne les menace. Mais c’est aussi la véritable logique politique à l’œuvre qu’ils mettent à jour, celle qui peut à tout moment les transformer en cibles.
Autour de cette fine équipe dont chaque caractère est finement dessiné (prime à la désopilante petite sœur du héros), les adultes sont réduits à leur fonction dans l’institution : directrice, instit, flic…
A l’exception d’un personnage, celui de Valeria Bruni Tedeschi. L’actrice est ici à son meilleur, très drôle, très touchante, et le film trace aussi, presque en creux, un portrait émouvant de l’autorité maternelle, tantôt souple, tantôt dépassée, tour à tour héroïque et impuissante.
Romain Goupil ne fait pas la morale, il n'a pas de message à faire passer, sinon celui de l'insurrection de principe, de la prise de conscie
Romain Goupil ne fait pas la morale, il n'a pas de message à faire passer, sinon celui de l'insurrection de principe, de la prise de conscience, de la nécessité de se muer en perturbateur. Fin renard, il le fait avec le sens du ludique. Ce sont les enfants qui vont faire preuve d'une solidarité et d'une rébellion efficaces, et les parents, le lycée, la police ne pourront pas plus faire face à la disparition de ce groupe de jeunes résistants qu'à la situation mise en place par le ministère de l'intérieur.Cette veine proche d'un François Truffaut (le film s'adresse autant, sinon plus, aux enfants qu'aux adultes) affiche une cohérence à la fois autobiographique et thématique dans l'oeuvre de Goupil.
Jean-Luc DouinMais le film est un conte, et on l'aime pour ça. Une ode au militantisme buissonnier, à ces résistants en herbe qui finissent par se terrer
Mais le film est un conte, et on l'aime pour ça. Une ode au militantisme buissonnier, à ces résistants en herbe qui finissent par se terrer dans leur tanière, refuge ignoré des grands. Par moments, le regard de Romain Goupil sur les enfants rappelle celui de Jacques Doillon, si fort et si juste. A l'image de ses interprètes (notamment la fondante Louna Klanit, qui joue la petite Alice, embêtée par l'orthographe du mot Pyrénées !), ce film tendre, où la politique mesure 1,30 m, ne fait jamais la leçon. Et il rappelle que l'engagement, ce devrait être l'enfance de l'art.
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